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GRECE : CONCLUSIONS DES DEUX JOURNEES CONSACREES AU BILAN DES ASSEMBLEES POPULAIRES DU PAYS

CONCLUSIONS DES DEUX JOURNEES CONSACREES AU BILAN DES ASSEMBLEES POPULAIRES DU PAYS Sun, 10/07/2011

Les 9 et 10 juillet, nous nous sommes rassemblés pour tirer le bilan des assemblées populaires de toutes les régions, conformément à l’appel de l’Assemblée Populaire de la Place Syntagma du 3/7/2011. Nous avons pu nous faire une idée des positions, modes de fonctionnement et actions de 48 assemblées (36 le premier jour et 12 le deuxième, dont 24 de villes de la province et 24 de l’Attique, région d’Athènes), dont la plupart nous ont communiqué leurs décisions. Toutes les grandes villes de Grèce étaient représentées, et nous jugeons positive et représentative la réponse à notre appel, bien que nous sachions que beaucoup d’autres assemblées existent ou commencent a fonctionner dans d’autres régions.

De la discussion s’est affirmée la volonté de tous de continuer, de communiquer et de coordonner nos actions. Nous avons perçu une riche image des actions menées dans les différentes régions, à la fois celles qui visaient à atteindre notre but central et celles qui concernaient des problèmes (plus) locaux plus particuliers.

Nous sommes sur les places du pays parce que nous avons décidé de prendre en mains notre vie, car désormais nous ne cédons plus ce droit a quiconque.

Nous gagnerons ce pari grâce a notre participation, au contrôle direct et à notre dévouement.

Par l’autogestion et la démocratie directe en vigueur sur les places, nous créons nos institutions alternatives qui sont basées sur la solidarité sociale, la mise en réseau, la camaraderie et le militantisme.

Nous nous sommes rencontrés pour échanger des expériences et des idées. Nous nous sommes rencontrés pour façonner ensemble une lutte commune contre les politiques d’austérité du gouvernement, de la Troïka et de leurs courtisans de tous bords. Contre la violence de la pauvreté et du chômage. Contre la violence de la destruction du rôle social de l’Etat. Contre la violence de la répression gouvernementale. Contre la violence de l’application du nouveau programme d’austérité, des memoranda, et de toutes les mesures qu’ils comportent.

Nous sommes tombes d’accord sur la nécessité d’actions communes, de coordination, et de planification, de sorte que nous appliquions partout la Démocratie Directe et l’autogestion.

Pour mieux servir notre combat, il est nécessaire d’instaurer partout des Assemblées populaires, sur les places, sur les lieux de travail, sur les lieux d études.

La Place Syntagma et son Assemblée Populaire est jusqu’a présent, le point de référence repère du mouvement des places. Cependant, elles pourraient devenir un centre permanent se transformer en centre réel, et en un lieu de rencontre pour tous les mouvements militants qu’ils proviennent de la société en général ou des lieux de travail. C’est dans ce sens que nous agissons et nous voulons que la même chose arrive sur les autres places du pays.

Nous proposons, dans le cadre de la coordination du mouvement, qu’il y ait une communication régulière entre les assemblées populaires, voire même des assemblées communes, dans toute région ou cela est jugé nécessaire (comme cela peut s’avérer dans le cas de la privatisation d’Elliniko - ancien aéroport d’Athènes, la création de centre de traitements des ordures a Fili - Grammatiko - Keratea - grandes banlieues d Athènes n.d.t.)

Le site Internet qui a été créé sur la Place Syntagma et adopté par l’Assemblée Populaires de la Place, amesi-dimokratia.org, est le point de référence des assemblées populaires a travers la Grèce. Chaque assemblée populaire peut y afficher des annonces et des décisions dans la section qui lui est consacrée.

C’est donc l’outil grâce auquel nous communiquons, nous échangeons des idées ou des questions, et nous préconisons des actions.

Les batailles que nous avons livrées jusqu’à présent, et l’attaque dont nous avons fait l’objet, renforcent encore plus notre détermination.
Nous ne nous arrêterons pas là .

Nous l’avions promis, nous l’avons également décidé lors de nos assemblées populaires. Nous ne partirons pas s’ils ne partent pas. Même s’ils partent, nous ne rentrerons pas chez nous car nous poursuivrons avec force et détermination la construction du nouveau modèle social que nous revendiquons.

Nous continuons notre lutte, partout et sans trêve contre tout ce qui nous condamne à une vie sans avenir. Nous continuons la mobilisation, les grandes assemblées, notamment lors des dates clés suivantes :

1) Dimanche 17/7, date de la visite d’Hillary Clinton en Grèce

2) Dimanche 24/7, date anniversaire de la chute de la dictature de la junte (1974), pour exprimer notre refus de la nouvelle oligarchie

Nous travaillerons systématiquement à l’organisation d’une rencontre de toutes les assemblées du pays le 3 septembre 2011. Une mobilisation de tout le pays qui enverra un message clair prouvant notre opposition totale à la politique économique et sociale qui est suivie.

Nous travaillerons systématiquement également pour compléter et parfaire le modèle démocratique que nous revendiquons.

Les places du pays sont et seront, pour nous les Grecs et pour tous les Européens, une forme de mobilisation sans précédent et une école de Démocratie Directe et sans médiation.

Nous tenterons également d’organiser une rencontre entre tous les mouvements des places en Europe et une action paneuropéenne pour l’abolition des dettes.

Démocratie Directe maintenant !

Toutes les décisions par les Assemblées Populaires !

Justice - Egalité - Solidarité !

10 juillet 2011

http://real-democracy.gr/fr/votes/2011-07-10-conclusions-des-deux-journees-consacrees-au-bilan-des-assemblees-populaires-du-pays

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Donde Estan ? ; Terreurs et disparitions au Pérou (1980-2000)
Daniel Dupuis
La pratique des arrestations illégales, des tortures et des exécutions en dehors de tout procès régulier puis de la dissimulation des dépouilles (d’où le terme de « disparus ») est tristement célèbre en Amérique latine où les dictatures ( l’Argentine de la junte militaire, le Paraguay dirigé par le général Alfredo Stroessner, le Chili tenu par Augusto Pinochet...) y ont eu recours. De 1980 à 2000, sous un régime pourtant démocratique, l’armée du Pérou n’a pas hésité à recourir à la terreur (…)
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« Le pire des analphabètes, c’est l’analphabète politique. Il n’écoute pas, ne parle pas, ne participe pas aux événements politiques. Il ne sait pas que le coût de la vie, le prix de haricots et du poisson, le prix de la farine, le loyer, le prix des souliers et des médicaments dépendent des décisions politiques. L’analphabète politique est si bête qu’il s’enorgueillit et gonfle la poitrine pour dire qu’il déteste la politique. Il ne sait pas, l’imbécile, que c’est son ignorance politique qui produit la prostituée, l’enfant de la rue, le voleur, le pire de tous les bandits et surtout le politicien malhonnête, menteur et corrompu, qui lèche les pieds des entreprises nationales et multinationales. »

Bertolt Brecht, poète et dramaturge allemand (1898/1956)

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