Des communistes candidats à un pouvoir monarchique, je trouve cela quelque peu « cocasse » aujourd’hui !
Pour ma part, je me réclame du communisme, et donc du pouvoir démocratique de la majorité du peuple contre celui d’une minorité d’exploiteurs et de profiteurs du système dont l’actualité met tous les jours en évidence les turpitudes honteuses, alors que l’exploitation et la misère s’accroissent !
Avec Marx, je me prononce pour un projet de société conforme à mes convictions reposant sur quelques principes essentiels :
Abolition du salariat,
Appropriation sociale des grands moyens de production, d’échange, établissements financiers, assurances...,
dépérissement de l’Etat.
Développement des gratuités....
Bien évidemment, la mise en oeuvre de ces principes est un processus scandé par les décisions du peuple souverain selon les nécessités qu’il ressent.
Je réaffirme donc le principe du peuple souverain !
Ce n’est pas avec la Constitution actuelle que l’on peut avancer dans cette mise en oeuvre : elle a été décidée pour briser le principe du peuple souverain !
Je rappelle à nouveau que, avec le PCF de l’époque, en 1958-59 et en 1962, j’ai voté contre les principes essentiels de la constitution actuelle.
Précisément parce que elle instituait un pouvoir personnel d’essence monarchique !
Ces dernières années, le peuple français a fait savoir fortement à plusieurs reprises, dans ses luttes et en boycottant les élections, son rejet des institutions actuelles, sinon un rejet de tout le système capitaliste.
Je rappelle que 72% des salariés considèrent ce système capitaliste comme négatif !
Avec la majorité du peuple, dans la situation actuelle, je suis opposé à toute utilisation du système dit « représentatif » : l’expérience montre avec force qu’il ne permet pas de parvenir aux changements souhaités.
Ce système n’a plus rien de démocratique. Il a été mis en place pour violer les décisions du peuple, comme, par exemple, a été violé le résultat du référendum de 2005 sur l’Europe ! Comme sont violées tous les jours les principales aspirations du peuple français ! Faut-il rappeler les luttes de l’automne dernier relatives aux retraites !
Il faut au contraire aujourd’hui « achever » ce système institutionnel déjà bien malade !
Et il convient, comme à une autre grande époque de notre histoire, de décider la convocation d’ Etats-Généraux, d’élaborer dès la base de la société, lieux de travail, quartiers et villages, des Cahiers de doléances et de désigner directement des représentants pour les porter et faire valoir !
Le peuple français n’a pas d’autorisation à demander à personne pour ce faire !
Michel Peyret
10 juin 2011