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Retrouvailles en Suisse

Comme chaque année depuis la fin du nazisme, les rois, les reines, les grands banquiers, les grands patrons des médias et des écoles privées de la planète - mais pas les artistes et écrivains, trop souvent sans cravates - vont passer quelques jours tous ensemble, à Saint Moritz, en Suisse. Les contribuables des USA ou de l’UE sont toujours heureux et fiers de leur fournir la police dont ils ont besoin pour écarter d’eux les mendiants, souvent sales et, de plus, ne fleurant pas le parfum de marque (c’est le moins qu’on puisse dire).

Les dames auront mis leurs belles tenues d’après-midi et les messieurs la cravate en soie qui leur va si bien au teint.

Il y aura les habitués, présents chaque année, et les invités pour une année ou plus, selon qu’ils auront fait leurs preuves dans leurs facultés à accéder à cette élite des élites, selon qu’ils auront su se maintenir à leur rang (Gageons, par exemple, que, cette année, DSK n’y sera pas !).

Ils deviseront aimablement et avec courtoisie du temps qu’il fait, du meilleur coiffeur de la planète, et des manipulations psychologiques à mettre en oeuvre en Union Européenne pour éviter de trop vives réactions, difficiles à contrôler, à la crise économique.

Le petit doigt en l’air, ils parleront aussi de ce Brésil où les peuples sont métissés, où il y a même des descendants d’esclaves africains, mais qui, pourtant, entend jouer un rôle économique important ! Et aussi, entre autres, de la façon de recoloniser l’Amérique Latine, car ces gens-là ont toujours la nostalgie du bon temps passé.

Ils parleront des camps de concentration où il est juste et bon d’enfermer tous ceux qui sont soupçonnés de terrorisme dans le monde, compte tenu des dangers qu’ils font courir à leurs revenus, à l’entretien de leur personnel de service.

Aucune de leurs conversations, heureusement, n’a d’incidence concrète sur la vie des populations ! Puisque, les médias le disent tous les jours, les rois et les reines "règnent mais ne gouvernent pas" sur les pays régis par une monarchie constitutionnelle, les banques assurent des services et aident les pays en voie de développement, les médias sont totalement indépendants.

En revanche, il est à regretter que même la presse people, même Gala en France, ne puisse pas faire de reportages sur cette rencontre prestigieuse. Car la règle est la même pour tout le monde, et les revues consacrées aux rois, reines et grands de ce monde n’y échappent pas : aucun journaliste n’a droit d’entrée, même en coulisses ou aux abords, aucun reportage ne doit être fait. (Ceux, téméraires, qui s’y aventureraient sont promptement disqualifiés et tournés en dérision grâce au vocable « conspirationniste », qui est une vraie trouvaille tant son succès est grand auprès du public.)

Mais c’est bien dommage : tant de belles toilettes, de bijoux au charme discret, d’intrigues amoureuses, de drames cachés derrière un sourire, qui vont rester inconnus d’un public avide d’avoir l’apparence de l’élite riche et qui n’a pas le souci des fins de mois.

http://bilderberg2011.com/2011/bilderberg-2011-conference-location-and-date-revealed-from-june-9-12-in-the-grand-hotel-kempinski-in-st-moritz-switzerland/

http://bilderberg2011.com/category/bilderberg-agenda

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Roberto Saviano. Gomorra. Dans l’empire de la camorra. Gallimard, 2007.
Bernard GENSANE
Il n’est pas inutile, dans le contexte de la crise du capitalisme qui affecte les peuples aujourd’hui, de revenir sur le livre de Roberto Saviano. Napolitain lui-même, Saviano, dont on sait qu’il fait désormais l’objet d’un contrat de mort, a trouvé dans son ouvrage la bonne distance pour parler de la mafia napolitaine. Il l’observe quasiment de l’intérieur pour décrire ses méfaits (je ne reviendrai pas ici sur la violence inouïe des moeurs mafieuses, des impensables tortures corporelles, (…)
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Les rares personnes qui comprendront le système seront soit si intéressées par ses profits, soit si dépendantes de ses largesses qu’il n’y aura pas d’opposition à craindre de cette classe-là  ! La grande masse des gens, mentalement incapables de comprendre l’immense avantage retiré du système par le capital, porteront leur fardeau sans se plaindre et peut-être sans même remarquer que le système ne sert aucunement leurs intérêts.

Rothschild Brothers of London, citant John Sherman, communiqué aux associés, New York, le 25 juin 1863.

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