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Le mouvement en Espagne a la croisée des chemins ?

Le desir de rupture qui s’exprime partout ne suscite pas l’elan collectif pour imposer des solutions immediates,la delegation inconsciente aux institutions politiques fonctionne encore.L’action rebelle initiatrice des occupations, en recherche d’un nouveau souffle.

La maitrise par la jeunesse des outils de communications internet et sa puissance mobilisatrice,ne suffit pas a construire les contenus d’une strategie de rupture par la lutte,pourtant initiée largement en Grece .

Les slogans meme justes ne font pas une revolution,la gestion soft par le capital de la revolte,repression homeopathique pour cause d’echeances electorales et/ou nouvelle strategie de controle du precariat sans tradition de luttes ni de references organisationnelles,le mouvement a la croisée des chemins ? :

...Le radicalisme bobo qui domine la protestation joue le rôle de rabatteur électoral pour les petits partis aussi pourris que les grands. Les principaux organisateurs gauchistes appellent la population à ne pas voter ni pour les socialistes (PSOE) ni pour le Parti populaire (PP, droite) lors du scrutin qui aura lieu dans 8116 communes et 13 régions. « Il faut aller voter mais pas forcément pour les grands partis, il y en a d’autres.

Aucune démarche de classe du point de vue révolutionnaire du prolétariat, une sorte de CPE bis inoffensif où les syndicats misent sur « la concertation pacifique » avec le gouvernement très « socialiste » puisqu’il se laisse dicter les mêmes mesures drastiques qu’en Grèce par le… FMI. Les syndicats ont baisé sans mal la classe ouvrière comme en France sur la question des retraites en septembre dernier avec l’habituelle grève générale pour rire.

Du côté des partis politiques en pleine campagne électorale, on observe le mouvement avec une distance prudente. En essayant de calculer qui, de la droite ou de la gauche, capitalisera cette colère emmenée par les bobos gauchistes. La presse française s’efforce d’exporter la notion d’indignation à la façon du vieux bourgeois Hessel (dont le « Indignez-vous » avait pour but essentiel d’appeler les jeunes naïfs à voter…. DSK) et nomme déjà les « jeunes » indifférenciés en colère d’ « indignés », pour tenter de ficeler la protestation internationale de la jeunesse prolétaire dans une amélioration toujours plus blanche de la démocratie oligarchique. La solution n’est pourtant pas dans ce système financier lubrique, mais dans la longue lutte vers une autre société qui passe par une rupture qui ne porte qu’un seul nom : révolution.

Un tag sur une vitrine à Madrid sauve l’honneur et conchie la conspiration bobo d’Hessel :

"S"indigner n’est pas suffisant" !

http://proletariatuniversel.blogspot.com/

De la politique sans politiciens
Tout le pouvoir aux assemblées !

Dimanche dernier, une constellation de personnes rebelles ont défilé derrière la banderole du Bloque Libertario y Autónomo qui disait : «  Nous voulons tout. Nous le voulons maintenant. » Et là , défiant un Goliath qui se prétendait invincible, nous avons rencontré des gens de provenances diverses (communistes sans parti, anarchistes, personnes sans liens avec toutes les parodies pourries du "faire de la politique" : les partis de gauche qui partout s’effondrent...), mais avec lesquels nous avons partagé la nécessité d’établir des espaces d’action et d’offensive communs contre l’ensemble du système politique et financier. Comme un virus, le slogan est rapidement apparu dans des manifestes et dans la presse et a même été attribué - bien sûr, à tort - à "Democracia Real Ya" . Nous avons vu aussi la banderole portée par des visages anonymes et inconnus de nous, quand à la hauteur de la Plaza de Callao une mise en application de l’habituel style policier était sur le point de commencer. Ces porteurs improvisés du slogan comprirent que le Bloque, c’est cela même, c’est quelque chose sans dirigeants ni service d’ordre. Le Bloque, c’est nous tous.

Il semble que ce qui s’est passé ce dimanche est arrivé il y a mille ans. Cet effet est toujours logique dans les moments de révolte, un saut du tigre, une colère passionnée qui en fin de compte se révèle.

Amis/ies, c’est vrai ... Nous voulons tout ! et plus encore.

Aujourd’hui, nous voyons le visage du Vieux Monde (partis, syndicats, flics, médias... tous terrifiés par les dimensions du Mouvement) et celui-ci est plus vieux que jamais. Après les événements de ces derniers jours et même de ces dernières heures, nous avons la certitude qu’il n’y a pas de retour en arrière possible. La présence des partis politiques a pratiquement disparu : réaliser que la liste des revendications initiales de "Democracia Real Ya" (par exemple la réduction des dépenses militaires ou le contrôle de l’absentéisme des politiciens...) a été dépassée par un mouvement qui, jusqu’ici, a démontré qu’il était un minimum ingouvernable, assembléiste et agile.

Nous jouons le tout pour le tout

Le Mouvement se débat entre le réformisme et l’anarchie. Nous n’avons pas peur de l’anarchie, ce qui nous terrifie, c’est que demain tout redevienne comme avant, la même vie sous contrôle, la même aliénation, le même Mafia. En ce sens, toute tentative de contrôler le Mouvement doit compter avec un refus frontal, parce que ce n’est que par leur propre dynamique et praxis, dans leur réalisation sur le terrain, que les rebelles peuvent gagner du terrain sur le Pouvoir. L’avenir de tout cela doit rester aussi ouvert que possible, comme une aventure imprévisible. Cette espèce de "chaos organisé" nous plait, mais nous avons maintenant la possibilité d’aller de l’avant ou de n’être rien, parce que "en arrière" , il ne nous reste que ce que nous connaissons déjà  : le Vieux Monde.

A partir de maintenant, la seule chose qui puisse amplifier la protestation est de la généraliser. Pour y parvenir, nous avons établi des alliances avec d’autres groupes et secteurs sociaux. Le Mouvement doit chercher le conflit où il se trouve, en invitant à rejoindre la lutte les associations de victimes des expulsions de logements, les pompiers en lutte, les sans-papiers ou les collectifs de Cañada Real [immense bidonville au sud de Madrid], parmi beaucoup d’autres.

Si la protestation se dresse contre tous domaines de la vie, la lutte doit s’ouvrir à tout le monde, parce que c’est dans ce métissage que se trouve la clé de sa survie et de son autodéfense.

Solidarité, tendresse et soutien aux détenus du 15M !
Tout le pouvoir aux assemblées !

Groupe Sauvage (Madrid) 18/05/2011

http://www.hns-info.net/spip.php?article29695

L’abscence totale ? des travailleurs des entreprises dans le debat sur les objectifs immediats ,n’en facilite ni l’emergence ni la synthese ..la defaite syndicale sur les retraites pese lourd.L"illusion assembleiste comme solution miracle sert de repoussoir,meme aux plus actifs qui n’y trouvent pas l’espace d’implication.....

Sans cette implication des collectifs de salariés revoltés, assemblées d’entreprises encore inexistantes, le debat sur les taches du mouvement ne peut qu’etre partiel et partial...et illusoire,sans prise sur le reel.

Le precariat en train de definir son programme n’a pas encore trouvé en lui meme la confiance en soi, par l’affirmation de son identité encore brouillée et la culpabilisation mediatique constante.

Dissoudre la rebellion dans le meeting citoyen permanent,sans initiatives immediates,dans l’attente alors implicite de la victoire electorale toujours promise d’une nouvelle gauche radicale, est la strategie d’auto etouffement, provisoire ?, en cours.

"En ce qui concerne les demandes concrètes… cela viendra plus tard, pour le moment, nous sommes dans un processus de changement. De quoi ? Il est trop tôt pour le savoir, et il possible d’espérer que, quel qu’il soit, ce changement soit pacifique, ordonné et civilisé.. ".

http://owni.fr/2011/05/21/comprendre-la-revolution-espagnole/

Paroles d’universitaire,certes respectable, bien a l’abri de son statut lui assurant un revenu ,loin de la situation des precaires,chomeurs, endettés qui n’en peuvent plus d’attendre ...vu l’ampleur de la crise.

Du changement psychologique au changement reel :

Les resultats electoraux montrent une abstention egale au scrutin precedent,l’espoir que certains du Mouvement avaient, d’un effondrement electoral n’a pas eu lieu.

Les votants ont preferé un peu les petites formations,mais l’ampleur du clientelisme electoral
en place a permis de reduire la secousse et permet le satisfaicit mediatique du PP et la deroute du PSOE.

Les avantages concrets que procure cette situation ne disparaitront que quand d’autres droits concrets
inconditionnels les auront vraiment remplaçés,c’est d’abord le clientelisme en nature qui est de l’assistanat...

Malgré un désaveu cinglant dans la rue et dans les urnes, Zapatero se cramponne au Pouvoir et exclut la tenue des élections législatives anticipées, ce qui pourrait, ajouté à l’apparition - une fois les changements des dirigeants effectués - des vrais chiffres des dettes des Régions et des Municipalités (dont une partie importante est « cachée sous le tapis ») aggraver rapidement la crise de la dette espagnole.

http://www.pauljorion.com/blog/?p=24726

Il existe donc un espace d’incertitude et d’organisation potentielle,sous le parapluie deconfi de Zapatero et cie, pour tous ceux qui le voudront .

D’ou prendre au mot les PROPOSITIONS justes et universelles du

Manifeste du collectif espagnol Democracia Real Ya

Publié le 19 mai

Traduction du manifeste du collectif espagnol Democracia Real Ya, à l’origine des mobilisations du 15 mai qui se sont transformées en un gros mouvement de contestation et d’occupation.

http://rebellyon.info/Manifeste-du-collectif-espagnol.html

par une mise en application immediate,sans concession, c’est commencer la revolution,par les luttes qui arracheront une a une les propositions quelles que soit les menaces futures des militaires,vu l’inflation reelle insupportable, subie par tous,cause reelle de la deroute electorale.

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Jean Ortiz a publié 90 articles sur le site Le Grand Soir. Son style impeccable, son cœur à fleur de clavier, son intelligence servant sa remarquable connaissance des dossiers qu’il traite, son humour, sa fougue, sa fidélité aux siens, c’est-à-dire aux guérilleros espagnols que le monde a laissé se faire écraser par un dictateur fasciste, le font apprécier par nos lecteurs (nos compteurs de lecture le disent). Il a en poche une carte du PCF qui rend imparfaitement compte de ce qu’est pour (…)
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Je crois, juridiquement parlant, qu’il y aurait des motifs sérieux pour inculper chaque président des Etats-Unis depuis la seconde guerre mondiale. Il ont tous été soit de véritables criminels de guerre, soit impliqués dans de graves crimes de guerre.

Noam Chomsky, in "What Uncle Sam Really Wants"

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