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A Ophélia ma soeur violée du Bronx

Un monde sans eux

Mardi, 16 mai 2011

A Ophélia petite soeur violée du Bronx

Ophélia petit soleil qui sort du fleuve
Ophélia petite soeur ton cri c’est le mien
Nous défions ensemble leur sjambok dressé
Notre sang mêlé ce matin ta peau est neuve
Ophélia petite âme comme le tam tam
Des griots nos pères mon coeur bat et danse
La ville se réveille et toi tu n’as pas peur
La ville c’est un bloc de soucis et d’odeurs
Ton destin s’écrit là de sueur et de peine
Sa douleur est mûre comme une mangue douce
Le chant des cotonniers halète et se déchaîne
Notre jus va gicler dans la gorge du jour
Astre nouveau armé d’une lance qui pousse
Ton jeune corps dehors non tu n’es plus leur proie

Ophélia petite soeur tes pleurs sont les miens
Sur la coupe pleine se serrent nos mains
Ophélia petite ombre tu es le brandon
Arbre de feu chalumeau de notre colère
Ophélia petite guerrière de l’asphalte
Et du Bronx seule étonnée tu ne t’enfuis pas
Tu fais face à leurs couteaux de cérémonie
Ta tristesse se trempe à cette chair d’ébène
Qu’ils fouillent plaies gaspillées tes flancs percés
Pour les mettre au monde renient la puanteur
De leurs paroles poissons crevés dans la nasse
De la ville où veillent violeurs macs tondeurs
Et les familles précieuses des grands chasseurs
Dans les quartiers pauvres le gibier est gratuit

Ophélia petite soeur ton nom c’est le mien
Fiché comme un flambeau devant la porte noire
Ophélia petite enfant sacrée du fleuve
Tu remontes sur la rive nue insolente
Tes poings ne sont liés à aucun serment
De nourrir leur fringale de viande et de sel
Ophélia ma soeur fragile mon errante
Haute et fermée la porte des palais pour nous
Où ils marchandent le sang du sacrifice
De notre force enfouie sur les autels barbares
Ma soeur des rues notre bienveillance demeure
Pour la terre souillée par leurs soldats en rut
Qui s’abreuvent aux mamelles des louves folles
De guerres de fric de fureur et de ruines

Ophélia petite soeur des blancs oasis
Ophélia petite île où accostent au bout
De tant de matins las nos pirogues chargées
De butins de hontes et d’offenses cachées
Petite soeur perdue au large des rumeurs
Je viens me reposer de nos combats muets
Je viens poser ma tête sur tes seins en fleurs
Et écrire le chant des griots impatients
De lenteur qui berce ta détresse et la mienne
Ophélia petite soeur autour de toi le fleuve
Continue d’emporter leurs cadavres offerts
Aux dents des crocodiles bleus tes serviteurs
Ophélia petite soeur merci pour le rêve
De la puissante douceur d’un monde sans eux.

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