Par Pr Chems Eddine CHITOUR (a)
« L’Occident n’aime pas qu’on lui ressemble, il aime qu’on lui obéisse. » Amin Maalouf (Les identités meurtrières)
Damas est dans le collimateur des puissances occidentales par révoltés interposés. Le président syrien Bachar al Assad, au pouvoir depuis onze ans, est confronté à la plus grande vague de contestation de son régime, alors que les manifestations s’étendent dans plusieurs villes du pays. Des manifestations ont eu lieu vendredi dans la capitale, Damas, et à Hama, plus au nord, théâtre d’une répression sanglante d’un soulèvement islamiste qui avait fait jusqu’à 20.000 morts sous le régime d’Hafez al Assad en 1982. La statue de Hafez El Assad a été déboulonnée. A Sanamein, dans le sud du pays, des habitants ont rapporté que 20 personnes avaient été tuées (....) Selon l’International Crisis Group, Assad pourrait faire de nouvelles concessions afin d’éviter une confrontation et lancer des réformes politiques et économiques.
« La Syrie se trouve à ce qui pourrait être un tournant de son régime », a écrit le groupe de réflexion vendredi. « Il y a seulement deux options : l’une implique une initiative immédiate et politiquement risquée qui pourrait convaincre le peuple syrien que le régime souhaite s’engager dans des changements spectaculaires, l’autre entraîne une répression qui a toutes les chances de mener à une issue sanglante et odieuse. » Abdelhalim Khaddam, ancien vice-président syrien qui a quitté en 2005 le parti Baas, a déclaré samedi que « le sang des martyrs balaiera ce régime ».(1) Le candidat à l’effritement durable est cette fois la Syrie:petit pays, grande civilisation. suite...
Cri du Peuple 1871