RSS SyndicationTwitterFacebook
Rechercher
2004-01-13 au 18

Soulèvement zapatiste 10 ans : semaine de rencontre

Dix ans de résistance et de solidarités

 Semaine de rencontres autour du 10e anniversaire du soulèvement zapatiste

à LA PASSERELLE
du 13 au 18 janvier 2004
3 rue St Hubert, Paris 11e

 Mardi 13 janvier - CHANGER LE MONDE SANS PRENDRE LE POUVOIR

Le pouvoir est l’un de ces axes qui traversent l’ensemble des mouvements
politiques. Qu’ils soit à combattre, à prendre, à gagner ou à détruire.
L’une des premières réactions militantes est souvent celle de combattre un
pouvoir qui exerce sa domination. Les collectifs, les organisations peuvent
engager contre le pouvoir une lutte de réaction et d’aménagement de
l’oppression, ou le changement des règles du jeu par la prise du pouvoir.
Mais depuis quelques temps, et l’émergence du mouvement zapatiste en est un
exemple, le pouvoir ne semble plus être le point de mire du changement
social. Ce repositionnement des mouvements d’émancipation vis à vis du
pouvoir a mené les individus, composant ces mouvements, à redéfinir, dans
leurs propres structures, la notion et la place du pouvoir. Les expériences
des communautés autonomes du Chiapas ou les récentes révoltes en Argentine,
montre une envie de s’organiser non pas tant en réaction contre le pouvoir
mais en-dehors de lui. Une remise en cause du pouvoir aussi bien à 
l’extérieur qu’à l’intérieur des mouvements.

19h - film sur le mouvement des piqueteros en Argentine ,

20h - débat avec Miguel Benasayag, Edgardo Funes (CALPA), Marc Tomsin
(CSPCL)

 Mercredi 14 janvier - DÉMYSTIFIER LE DÉVELOPPEMENT DURABLE

Depuis son apparition à la fin des années 80, le terme de développement
durable s’est peu à peu imposé comme la réponse aux excès du capitalisme
sauvage, comme le modèle idéal vers lequel nous devrions tendre.
Suffisamment indéfini et vidé de sens pour que chacun puisse s’en
revendiquer (des écologistes aux industriels parmi les plus pollueurs comme
on l’a vu au sommet de la Terre de Johannesbourg) le terme de « 
développement durable » n’est-il pas qu’un oxymore aussi contradictoire
qu’une obscure-clarté ? Dans un monde fini avec des ressources finies est-il
imaginable qu’un développement continuel puisse être durable ? Ne
faudrait-il pas plutôt se poser la question de ce que nous avons réellement
besoin de produire et de consommer et de quelle manière ? Ne faudrait-il pas
plutôt admettre qu’au-dela du dogme qui nous est présenté comme intouchable
l’avenir passe par une décroissance et non une croissance perpétuelle ?

19h - film (à préciser)

20h - débat avec Nicolas Duntze (Confédération paysanne) et un représentant
de "la Ligne d’horizon".

 JEUDI 15 janvier - CONTROLE DU TERRITOIRE ET PILLAGE DES RESSOURCES

Le soulèvement zapatiste s’est produit le jour de l’entrée en vigueur de
l’Alena, traité de libre échange entre le Mexique et les États-Unis. Depuis
cette date les traités et plans se sont multipliés : ALCA, Plan
Puebla-Panama, Plan Colombie (avec son volet financier trop souvent
escamoté)... Ils visent tous à mieux contrôler le territoire pour en
exploiter toutes les ressources. De la déforestation massive des territoires
des indiens Mapuche au Chili à l’installation de maquiladoras, ces sinistres
manufactures exploitant à vil prix une main d’oeuvre peu qualifiée, des
pratiques d’orpaillage en Guyane générant aussi bien de graves maladies
liées à la pollution au mercure chez les populations indigènes que des
atteintes irrémédiables à l’environnement en passant par les intérets
stratégiques que représentent les réserves en eau et en ressources minières
du Chiapas, l’Amérique Latine est aujourd’hui plus que jamais la proie des
appétits spéculatifs des grandes entreprises.

19h - film "La loi de la jungle", de Philippe Lafaix (sur la situation en
Guyane)

20h - débat avec Arnaud Jouve (RFI - "Fréquence Terre"), Jean-Luc Touly
(association ACME) et Valérie Técher (France Amérique Latine).

 Vendredi 16 janvier - CONVERGENCE DES LUTTES

Depuis le printemps dernier, les luttes pour la sauvegarde des retraites, du
régime d’assurance chômage des intermittents du spectacle, contre la
décentralisation de l’éducation, ont vu l’émergence de nouvelles formes de
luttes. Se sont multipliées des assemblées générales entre parents et
enseignants avec des discussions animées dépassant largement le cadre de la
réforme de l’éducation, des rapprochements entre les salariés des transports
publics et enseignants, et une multitude d’initiatives locales. Cela a
grandement contribué à faire tenir les mouvements sur la durée, à 
populariser les revendications et à les resituer dans le contexte néolibéral
global duquel le gouvernement et autres promoteurs des réformes voulaient
les isoler. Les intermittents du spectacle cet été ont diversifié leurs
actions et durci le mouvement et le rassemblement du Larz ac a été un
succès. L’émergence de ces solidarités vient démentir les stratégies
d’atomisation des luttes mises en place par le gouvernement, certaines
directions syndicales, et les propensions habituelles à se diviser. Après
1995, les mouvements de chômeurs sont quasiment retombés dans l’oubli, les
mouvements des sans papiers restent peu soutenus, quelle convergence
possible entre tous ces mouvements dans la lutte contre le " néolibéralisme
de guerre " et pour changer la structure de gouvemanee actuelle.

20h - débat avec représentants du 9° Collectif de sans-papiers, de la CNT
Education, des intermittents en lutte, du Comité de soutien aux grévistes de
McDo,...

 Samedi 17 janvier - RÉPRESSION DU MOUVEMENT AUTOCHTONE

Depuis 511 ans, les mouvements indigènes des trois Amériques luttent contre
la colonisation de leurs terres et pour leur survie. Ce combat n’a jamais
cessé jusqu’à ce jour... Dans les années 1970, on a vu apparaître un
renouveau de la résistance autochtone en Amérique qui a amené la
reconnaissance internationale de la cause amérindienne. En 1994, les
zapatistes au Mexique ont relancé cet esprit et ont initié une nouvelle
forme de lutter. Mais les revendications des sans-voix et sans-visage de
l’Alaska à la Tierra del Fuego font peur aux gouvernants et aux
multinationales qui exploitent leurs territoires ancestraux. Ces damiers
n’hésitent pas à lancer leur machine répressive (police, armée, escadrons de
la mort...) contre les mouvements et communautés autochtones. Depuis les
tente dernières années, de nombreux défenseurs des droits indigènes ont payé
le prix de leur révolte et certains croupissent en prison pour des raisons
politiques et suite à des procès iniques. Lors de cette soirée, nous
évoquerons le cas de plusieurs prisonniers politiques amérindiens
emblématiques, notamment ceux de Leonard Peltier (membre de l’American
Indian Movement, incarcéré aux USA depuis 28 ans), Carlos Manzo (responsable
zapotèque, membre du Consejo Union Hidalgo, qui v ient d’être libéré à 
Oaxaca) et la situation des centaines de prisonniers Mapudhes au Chili.

14h - film "L’esprit de Crazy Horse" de Michel Dubois (sur Leonard Peltier
et l’AIM)

15h - débat avec Bobby Castillo (Apache/Xicano, porte-parole international
de Leonard Peltier), Sylvain Duez Alesandrini (CSIA), Jorge (CSPCL), et un
représentant sur la question des prisonniers mapuches

17h30 - film "Mari chi weu", de Stéphane Goxe et Christophe Coello (sur la
lutte des Mapuches)

20h - Concert avec FOIWE (musique modems mapuche) et Riton La Manivelle
(orgue de barbarie)

 Dimanche 18 janvier - DIX ANS DE LUTTE ET DE RESISTANCE AU CHIAPAS, DIX ANS
DE SOLIDARITE INTERNATIONALE

La Commune de Paris a duré deux mois et demi. La lutte des paysans
ukrainiens - la makhnovchtchina - et la révolution libertaire en Espagne se
sont étendues sur prés de trois ans. Dans le Sud-Est mexicain, la rébelion
zapatiste, indienne et paysanne, va entrer dans sa onzième année et semble
n’étre encore qu’aux prémices d’ "une révolution qui rende possible la
révolution". En retraçant ces dix années où l’autonomie est à la fois le but
et le moyen de la lutte des insurgés sans visage du Chiapas, nous souhaitons
aussi réfléchir sur notre solidarité, fondée essentiellement sur notre
propre chemin vers l’émancipation sociale.

14h - film "El fuego y la palabra", (VO. non sous titrée - sur les 10ans du
soulèvement zapatiste)

15h - débat avec des représentants du CSPCL et du CSIA-Nitassinan

17h30 - film "Los Caracoles", de PROMEDIOS (VO. sous-titrée en français, sur
l’autonomie zapatiste)

20h - REPAS ZAPATISTE (PAF demandée)

Programme sous réserve de modifications

 Informations au 01 43 73 05 80 ou à ezln10anos_francia@no-log.org.ns

 Semaine co-organisée par La Passerelle, le Comité de Solidaritéavec les
peuples du Chiapas en lutte (CSPCL), le Comité de Solidarité avec les
Indiens des Amériques (CSIA-Nitassinan), CEDETIM, France Amérique Latine
(FAL), le revue Volcans, le réseau No Pasaran, Newen, Terre et Liberté pour
Arauko, le Secrétariat international de la CNT...

URL de cet article 1280
   
DEPUIS LA NUIT ET LE BROUILLARD - FEMMES DANS LES PRISONS FRANQUISTES - de Juana Doña
traduit par à ngeles Muñoz avec la collaboration de Sara Albert Madrid, février 1939. La Guerre d’Espagne touche à sa fin. Leonor va connaître l’exode, la torture, la condamnation à mort, et les longues années de prison... L’horreur quotidienne de l’univers carcéral franquiste tel que l’ont vécu des milliers de femmes et d’enfants est décrite ici par Juana Doña avec un réalisme sans concession et sans complaisance. Ce livre est son témoignage. Écrit en 1967, publié seulement après la (…)
Agrandir | voir bibliographie

 

Partout où le hasard semble jouer à la surface, il est toujours sous l’empire de lois internes cachées, et il ne s’agit que de les découvrir.

Friedrich Engels

© Copy Left Le Grand Soir - Diffusion autorisée et même encouragée. Merci de mentionner les sources.
L'opinion des auteurs que nous publions ne reflète pas nécessairement celle du Grand Soir

Contacts | Qui sommes-nous ? | Administrateurs : Viktor Dedaj | Maxime Vivas | Bernard Gensane
Le saviez-vous ? Le Grand Soir a vu le jour en 2002.