On a traîné dans la boue Louis-Ferdinand Céline, pour les pamphlets
qu’il a commis, et dont vous trouveriez aujourd’hui difficilement un
exemplaire : les ayant-droits s’opposent à toute réédition. Cette
période de sa vie est considéré comme une tare dans sa vie de grand
auteur littéraire, l’un des plus grands du XXe siècle, au point
qu’aujourd’hui encore des esprits chagrins refusent de lui rendre ce mérite.
A côté de cela, un homme, délibérément, a mis en place avec la
complicité de quelques autres la ruine financière de notre pays. Il lui
a interdit de garder son indépendance financière, celle que lui donnait
la Banque de France. Il a obligé le Trésor à emprunté au seul marché qui
restait : le privé. Cela sous-entend les banques d’affaires (il était
comme par hasard l’ancien directeur général de la maison Rotschild), et
des émissions de Grands emprunts. On sait ce que coûtent ces
initiatives, si un État veut en émettre suffisamment il doit servir un
intérêt intéressant. Seul l’impôt et les taxes permettent alors de
tenter de combler ce gouffre.
Or, l’emprunt de 1973 fut particulièrement désastreux pour les Finances
: en fait, nous ne nous en sommes jamais remis. Selon l’Express du 27
mai 1993, cité par Wikipedia, « L’emprunt Giscard 7%, 1973. Indexé à
partir de 1978 sur le cours du lingot d’or. D’un montant de 6,5
milliards sur quinze ans, il a coûté à l’État, en 1988, 92 milliards
(capital et intérêts), soit, en francs constants, plus de quatre fois et
demie sa valeur d’origine »
Car bien entendu, de l’argent, il en a fallu d’autre, Aujourd’hui, nous
en sommes à emprunter pour payer la dette et servir les intérêts de
celle-ci, qui grandissent toujours. Et tout cela, pour satisfaire cette
décision du banquier qui nous servait alors de président, de ne plus
faire appel à la Banque de France pour financer les projets à long
terme, ceux qui justement, à long terme, paient. Ce fut une faute,
assumée, et dont le ministre des finances de l’époque, Valéry Giscard
d’Estaing, ne regrette aucune des décisions la mettant en place.
N’a-t-il pas écrit sur son site internet en 2008 cette déclaration :« La
réforme des statuts de la Banque de France, adoptée sous le mandat de
Georges Pompidou et lorsque j’étais ministre des Finances, est une
réforme moderne qui a transposé en France la pratique en vigueur dans
tous les grands pays : il s’agissait à l’époque de constituer un
véritable marché des titres à court, moyen et long terme, qu’il soit
émis par une entité privée ou publique »
Georges Pompidou n’en est pas resté là . Néolibéral avant la lettre,
c’est lui qui poussa à la roue pour permettre à la jeune Europe encore
cohérente et malgré tout fragile, d’accueillir déjà la candidature de la
Grande Bretagne /et de son ex-Commonwealth/ (vu le mouton néo-zélandais ?). Les velléités d’intégration politiques étaient dorénavant
définitivement compromises, balayées par les redoutables prétentions
britanniques, uniquement commerciales, à recevoir le plus possible en
payant le moins possible.
A la lumière de ces considérations, il est essentiel de retirer Georges
Pompidou de la liste des festivités prévues pour 2011, avec beaucoup
plus de raisons que pour Céline encore. C’est vraiment un (in)digne
prédécesseur de Sarkozy, celui-ci s’est contenté d’enfiler ses bottes
pour aller encore plus loin, plus fort, plus bas. C’est vraiment
l’occasion de clamer à son égard toute l’indignation de nos concitoyens
contre ce précurseur de la Grande Finance Voleuse et Perfide.
IL FAUT METTRE GEORGES POMPIDOU AU BAN DE LA NATION
BO