Sortez vos calculettes , voici quelques chiffres intéressants dont on ne vous parle jamais...
En 2009, 922 milliards d’euros ont été produits en France, par les salariés du privé et du public.
Plus du quart de cette somme, 26% exactement, soit 242 milliards, ont été distribués aux actionnaires.
Une seule ponction de ces 242 milliards, fruit du travail commun accaparé par les actionnaires, une simple ponction, permettrait de financer, largement, la Sécurité Sociale et d’améliorer les retraites...
Mais ce n’est pas tout...
En 2009 toujours, le patronat a été exonéré de 140 milliards d’euros de cotisations sociales, de taxe professionnelle et autres cadeaux fiscaux.
146 milliards d’euros d’exonérations ont encore été offerts aux grandes entreprises et aux sociétés financières qui ne paient pas de cotisations sociales sur les sommes, énormes, qu’elles utilisent, uniquement pour spéculer...
Au total, en 2009, 242 + 140 + 146 = 528 milliards sur les 922 produit par le travail des salariés, sont allés grossir, directement, les profits capitalistes...
Alors ?...
Pas d’argent pour payer nos retraites, notre Sécurité Sociale et notre service public de santé ?...
De qui se moque-t-on ?
Le budget de l’état 2009 est de ... 370 milliards...
Par comparaison, les 528 milliards qui sont allés cette même année dans les poches des capitalistes, industriels et financiers, représentent près d’une fois et demi le budget national !...
(1,4, exactement).
Le gouvernement annonce que le "déficit" de la Sécurité Sociale atteindra 21,4 milliards en 2011.
21,4 contre 528 ! Comparez...
Ce n’est pas assez !
Il veut aller beaucoup plus loin encore...
L’objectif, pour le budget de l’État 2011, c’est d’assurer un nouveau tour de vis de 40 milliards en réduisant, de façon drastique, les dépenses publiques et sociales.
Nous savons ce que cela veut dire...
Alors voilà des chiffres !
Il faut arrêter de gober ces bobards sur les prétendus déficits ; qui n’existent que par la volonté, politique, de mettre à l’abri des efforts demandés aux salariés les profits capitalistes.
Ne les laissons pas faire !
C’est maintenant qu’il faut agir, sans attendre, et plus fort encore !
* * * *
On nous dit, pour justifier la réforme des retraites que dans vingt ou
trente ans ou plus, il n’y aura que deux jeunes actifs pour payer les pensions
de quatre retraités centenaires. En conséquence, il faudrait bosser beaucoup
plus longtemps.
C’est faux.
En effet, chaque année, on nous explique à grand renfort de chiffres
que la croissance économique est de 1,5%, 2%, 2,5% et même irait jusqu’à
5% et 8% en Allemagne ou en Chine... Si ces chifres qu’on nous bassine à
longueur de médias sont exacts, dans trente ans la richesse à partager et à
reverser pour les pensions entre autres choses aura donc largement
DOUBLÉ ! Dans ces conditions, la richesse étant plus importante, peu
importe le nombre de ceux qui la produisent. Ils seront moins nombreux,
peut-être, mais leur productivité ayant doublé, la richesse générale aura
doublé aussi.
Il ne s’agit donc pas de comptabiliser en chiffres démogarphiques mais en
données économiques chiffrant la richesse globale.
Si vous n’êtes pas convaincus, réfléchissez à ceci :
En 1930, douze millions d’agriculteurs nourrissaient vint-huit millions de
français. Si, à cette époque, on avait raisonné comme on le fait maintenant
pour les retraites, on aurait dit : "en 2010, il y aura deux millions
d’agriculteurs pour nourrir soixante millions de français, donc, si on ne fait
rien, en 2010, les français seront tous morts de faim !"
Apparemment, cela n’est pas le cas ! Pourquoi, parce que la productivité
agricole actuelle permet de produire plus et mieux avec 2 Millions
d’agriculteurs qu’avec 12 Millions en 1930 !
Pour les retraites, c’est exactement la même chose, c’est pourquoi ce qu’on
nous raconte pour faire avaler cette pilule ne sont que des histoires...
En fait, en 2030 ou 2040, il ne s’agit que d’accroitre encore la part de gâteau
des riches en faisant bosser les pauvres plus vieux.
Cela s’appelle de l’esclavagisme économique.
(D’après Bernard Friot, économiste, dans son livre "L’enjeu des
retraites")