RSS SyndicationTwitterFacebook
Rechercher

Comment transformer un voyou en héros international ?

Communiqué de Cuba Si France Provence

Cuba Si France Provence est indignée mais non surprise par l’attribution du Prix Sakharov
2010 à Guillermo Fariñas, « dissident » cubain auteur de 23 grèves de la faim non
menées à leur terme car dans ce cas, il ne serait plus là pour recevoir son le prix...
Ce prix est décerné chaque année « à une personne ou une organisation pour son action
en faveur de la défense des droits de l’homme, de la protection des minorités, de la
défense de la coopération internationale ou du développement de la démocratie et de
l’état de droit. »

Le prix est doté d’une récompense de 50 000 euros.

Or c’est la 3° fois depuis 22 ans que le Parlement européen décerne ce Prix à des
dissidents cubains.

La candidature de Guillermo Fariñas a été soutenue par Daniel Cohn-Bendit,du Groupe
Verts, un parti très présent parmi le Conseil Municipal de la Mairie de Paris , qui s’est
récemment illustré par une manifestation de soutien aux « Dames en Blanc », lauréates
ainsi que « Reporters sans frontières », association bien connue pour sa haine anticubaine
, son financement de « journalistes indépendants »et ses actions parfois violentes
contre le gouvernement de l’Ile, du Prix Sakharov 2005.

L’ association« Les Dames en Blanc » est composée par les femmes et les filles des
« journalistes » emprisonnés à Cuba en 2003 pour avoir touché de l’argent des USA dans
le but de déstabiliser le gouvernement cubain, et Guillermo Fariñas est droit commun
transformé au fil des ans en mercenaire à la solde des Etats-Unis et se produit
régulièrement sur les ondes de « Radio Marti », la radio anti-cubaine qui émet depuis
Miami.

Nous sommes toujours dans la même logique et à l’heure où de plus en plus de députés
nationaux et européens demandent l’abrogation de la Position Commune et des sanctions
contre Cuba, il est particulièrement scandaleux que le Parlement Européen récompense,
avec une forte somme d’argent à l’appui, un individu dont l’action consiste principalement
à soutenir ouvertement des groupes qui cherchent à déstabiliser le gouvernement de son
pays choisi par le peuple. C’est sans doute pourquoi ce vote s’est déroulé à huis-clos et
que le choix du lauréat a été fait par la conférence des présidents, comme le dénonce
Marie-Christine Vergeat coordinatrice de la Délégation française Front de gauche
GUE NGL dans sa déclaration de ce jour.

Je détaillais dans un article de 2006, les « bons et loyaux services » d’Andreï Sakharov
envers sa patrie et je concluais :

« Mais si, comme les exemples que nous venons d’ énumérer semblent le démontrer,
trahir son pays et les intérêts supérieurs de l’Humanité constitue un droit de l’homme pour ces gens-là , alors oui, le Prix Sakharov remplit pleinement son office et les lauréats 2005 le méritent amplement... Quand il s’agit de communication, chaque mot compte et la première manipulation consiste à associer « droits de l’homme » et Sakharov. »
Cette citation s’applique parfaitement au cas présent et, dans cette optique, Guillermo
Fariénas le mérite amplement...

Salon-de-Provence, le 21 octobre 2010

Françoise Lopez

Présidente de Cuba Si France Provence

II- Antécédants de Guillermo Fariñas .

Guillermo Fariñas, connu dans le milieu des traîtres à la patrie comme « Coco » passe
d’une position proche de la Révolution à une conduite anti-sociale.

Le premier acte public qui mit en lumière le clair déséquilibre de sa personnalité sans
aucun rapport avec la politique se produit à la fin de l’année 1995 quand il agressa
physiquement une femme, fonctionnaire de l’institution de santé où il travaillait comme
psychologue, lui occasionnant de multiples lésions au visage et aux bras. Le délit lui valut une sanction de 3 ans de privation de liberté sans internement, en plus d’une amlende de 600 pesos.

Pour échapper à la justice, il inventa sa première grève de la faim et peu de temps après,
passa le seuil de l’activisme contre-révolutionnaire.

Tout en collaborant avec ces groupuscules, il divulguait son histoire, à travers un nombre
infini d’interprétations tendancieuses dans les médias subversifs. De plus, il indiquait qu’il était prêt à mourir si on ne répondait pas aux demandes qu’il lui plaisait de formuler.

Un second fait, en 2002, confirme le caractère violent du personnage et son mépris
évident pour sa patrie et les citoyens qui la défendent. En pleine ville de Santa Clara,
Fariñas frappa durement avec un bâton, un vieux qui avait empêché un acte terroriste d’un
envoyé personnel du criminel Luis Posada Carrilès. Les dommages à la victime rendirent
nécessaire une intervention chirurgicale urgente pour lui enlever la rate.
Après avoir été sanctionné par 5 ans et 10 mois de privation de liberté pour l’affaire 569 en 2002 du Tribunal Populaire Provincial de Villa Clara, il utilisa de nouveau sa méthode de se donner en spectacle : la grève de la faim.
En cette occasion, la position tenue par Fariñas Hernandez lui provoqua une légère
déshydratation pour laquelle on lui prescrivit un traitement au sérum. Il interrompt sa grève et le 4 novembre 2002, décide de la reprendre en exigeant qu’on lui mette un téléviseur dans la salle de l’infirmerie de la prison dans laquelle il récupérait.
Le 5 décembre 2003, en rapport avec ses ennuis de santé, lui fut concédée une licence
extra-pénale ( l’article 31 alinéas 3 b et 4 du code Pénal établit la possibilité de suspendre un emprisonnement pour des causes justifiées sur la base de sa bonne conduite) en rapport avec nos lois et sur la base des conceptions humanitaires de notre justice et de notre système pénitentiaire.

Trois ans après, cet agent au service des Etats-Unis organise un jeûne prolongé pour
exiger des fonctionnaires de l’ETECSA l’accès à internet chez lui. Fariñas est un reporter
assidu de l’infâme émetteur appelé « Radio Marti » et d’autres radios anti-cubaines.
Sa feuille de service est logue, aussi bien dans l’aide à des activités de la SINA de toutes sortes et à quelques sièges diplomatiques européens qui dirigent la subversion à Cuba, dont il reçoit instructions, argent et fournitures.

Il existe des principes bio éthiques qui obligent le médecin à respecter la décision d’une
personne qui a décidé de commencer une grève de la faim.

Ainsi, en aucune façon, on ne peut le forcer à s’alimenter comme le font quotidiennement
les autorités nord-américaines dans les prisons et centres de torture de Guantanamo,
Abou Graïb et Bagram, en violation des droits des détenus.

La médecine peut seulement agir quand le patient est entré en état de choc, phase qui en
fait, est très tardive parce que l’être humain est aux limites de la survie, ce qui s’appelle « point de non-retour ».

Comme conséquence des grèves de la faim successives, l’organisme de Fariñas se
trouve dans un processus de détérioration notable.

S’il est vivant aujourd’hui, il faut le dire, c’est grâce aux soins médicaux qualifiés qu’il a reçus sans qu’on ait tenu compte de sa condition de mercenaire.

Dans ce cas, ce n’est pas la médecine qui doit résoudre le problème intentionnellement
créé dans le but de discréditer notre système politique mais le patient lui-même et les
apatrides,les diplomates étrangers et les médias qui le manipulent. Les conséquences
seront de son entière et unique responsabilité.

Cuba, qui a démontré de façon éclatante, qu’elle a comme devise principale la vie et la
dignité de l’être humain, n’acceptera ni pression ni chantage.

(traduction Gaston Lopez)

URL de cet article 11849
   
Même Thème
L’écologie réelle
Guillaume SUING
Des premières aires naturelles protégées (zapovedniki) en 1918 jusqu’au plus grand plan d’agroforesterie au monde en 1948, avant que Nikita Khrouchtchev ne s’aligne sur le modèle intensif américain dans les années soixante, c’est toute une écologie soviétique qui fut jadis raillée par les premiers zélateurs occidentaux de l’agriculture « chimique ». Cette « préhistoire dogmatique », pourtant riche d’enseignements pour l’époque actuelle, est aujourd’hui totalement passée sous silence, y (…)
Agrandir | voir bibliographie

 

C’est amusant comme le commun des mortels s’imagine que nous sommes sans cesse affairés à leur mettre des idées dans la tête, alors que c’est en empêchant certaines pensées d’y pénétrer que nous faisons le mieux notre travail.

C.S. Lewis, 1942

© Copy Left Le Grand Soir - Diffusion autorisée et même encouragée. Merci de mentionner les sources.
L'opinion des auteurs que nous publions ne reflète pas nécessairement celle du Grand Soir

Contacts | Qui sommes-nous ? | Administrateurs : Viktor Dedaj | Maxime Vivas | Bernard Gensane
Le saviez-vous ? Le Grand Soir a vu le jour en 2002.