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Gal Franks : Attaque terroriste ADM = les millitaires prendront le pouvoir aux USA

Le Général Franks doute que la Constitution
survive à une attaque aux ADM (armes de destruction massive)

par John O. Edwards
26 novembre 2003

Le général Tommy Franks dit que si les États-Unis sont frappés par une arme de destruction massive qui inflige des pertes importantes, la constitution sera vraisemblablement mise de côté en faveur d’une forme de gouvernement militaire. Franks, qui a dirigé avec succès l’intervention militaire pour libérer l’Irak, a exprimé ses inquiétudes dans une longue entrevue accordée à la revue masculine Cigar Aficionado.

Dans la livraison de décembre de la revue, l’ex-commandant du Commandement Central (CentCom) de l’armée a fait une mise en garde à l’effet que si des terroristes réussissaient à utiliser une arme de destruction massive (ADM) contre les États-Unis ou un de leurs alliés, cela aurait probablement des conséquences catastrophiques pour notre chère forme de gouvernement républicain.

Traitant des dangers hypothétiques qui se posent aux États-Unis après le 11 septembre, Franks a indiqué que "la pire chose qui pourrait se produire" c’est que les terroristes acquierrent puis utilisent une arme biologique, chimique ou nucléaire qui entraînent des pertes importantes.

Si cela se produit, a dit Franks :

"... le monde occidental, le monde libre , perdra ce qu’il chérit le plus, c’est-à -dire la liberté que nous avons connue depuis environ deux siècles dans cette grande expérience que nous appelons démocratie".

Franks a alors suggéré "de façon pratique" ce qu’il croit arriverait au lendemain d’une telle attaque.

"Cela veut dire le potentiel d’une arme de destruction massive et d’une attaque terroriste capable de produire un très grand nombre de victimes quelque part dans le monde occidental - cela pourrait être aux États-Unis d’Amérique - qui amènerait notre population à remettre en question sa propre constitution et à militariser notre pays afin d’éviter la répétition d’une autre attaque massive produisant un grand nombre de victimes. En fait, cela commencerait à défaire le tissu de notre constitution. Il s’agit de deux étapes, très, très importantes".

Le général Franks n’a pas spéculé sur l’éventualité prochaine d’un tel événement.

Déjà , les critiques du Patriot Act, adopté à toute vapeur au Congrès au lendemain des attaques du 11 septembre, ont argumenté que cette loi vise à limiter les libertés civiles et établit un précédent dangereux.

Mais le scénario de Franks va beaucoup plus loin. Il est le premier responsable de haut rang à spéculer ouvertement sur la mise au rancart de la constitution en faveur d’une forme de gouvernement militaire.

Fuyant généralement les caméras, le général Franks a pris sa retraite du Commandement central étasunien, appelé CentCom dans le jargon du Pentagone, au mois d’août 2003, après avoir passé près de quarante ans dans l’armée.

Le général Franks a reçu trois "Purple Hearts" pour avoir été blessé au combat et trois "Étoiles de bronze" pour pour son courage. Connu comme un général près de ses soldats, le général Franks s’est distingué comme un des principaux commandants durant l’opération Tempête du Désert, qui libéra le Koweït en 1991. Il était en charge du CentCom quand l’organisation al-Qaida d’Oussama ben Laden a attaqué les États-Unis le 11 septembre 2001.

Franks a révélé que quelques heures à peine après l’attaque, il a reçu l’ordre de se préparer à chasser les Talibans d’Afghanistan et à capturer ben Laden.

Le général Franks of offert son point de vue sur plusieurs sujets à la revue Cigar Aficionado, dont les suivants :

Le président Bush :

"Concernant le président Bush, je pense qu’il sera ultimement jugé comme un homme d’une très grande trempe. Un homme très réfléchi, qui n’est pas évalué correctement par ceux qui disent qu’il n’est pas très intelligent. Je pense le contraire. Je pense qu’il est très, très intelligent. Et je soupçonne qu’on le considérera plus tard comme un homme qui a mené ce pays dans une période historique difficile. Dans les années à venir, nous le verrons probablement comme un héro américain".

Sur les raisons de la guerre contre l’Irak :

Contrairement aux affirmations que les dirigeants du Pentagone étaient opposés à l’invasion de l’Irak, le général Franks dit qu’il approuvait de tout coeur la décision du président d’envahir l’Irak et de chasser Saddam Hussein.

"Je commence par l’intention... Il n’y a aucun doute que Saddam Hussein avait l’intention de faire du mal à l’alliance occidentale et aux États-Unis. Cette intention est confirmée par plusieurs de ses discours, ses commentaires, les déclarations faites par le régime irakien pendant les 12 dernières années. L’intention est donc claire.

"Si nous avons la certitude... qu’un regime a l’intention de causer du mal à ce pays, et si nous savons au-delà de tout doute raisonnable que ce régime-là peut detenir ce qui est requis pour mettre cette intention à exécution, quelles sont nos actions et nos ordres comme dirigeants de ce pays ?"

Le jeu de cartes du Pentagone :

En réponse à la question ’comment le Pentagone a-t-il décidé de mettre les photos des Irakiens les plus recherchés sur un jeu de cartes’, Franks a expliqué ce qui s’est produit. Il a rappelé que lorsque son personnel a identifié les Irakiens les plus connus que les États-Unis voulaient capturer, "il s’est avéré que leur nombre était environ celui des cartes dans un jeu. Et quelqu’un a dit, ’Aha, celui-ci sera l’as de pique’ ".

La capture de Saddam : le général Franks a dit qu’il n’était pas surpris que Saddam n’ait pas été capturé ou tué. Mais il a ajouté qu’il serait éventuellement trouvé, peut-être plus tôt qu’Oussama ben Laden.

Le général Franks a terminé son entrevue sur une note moins qu’optimiste : "Il n’est pas inscrit dans l’histoire de la civilisation que la paix en vienne un jour à régner. Cela ne s’est jamais produit dans l’histoire de l’humanité... Je doute que nous ayions jamais une période où le monde sera effectivement en paix"

Traduction Raymond Legault, Collectif Échec à la guerre

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Source : http://globalresearch.ca/articles/EDW311B.html

Texte original (en anglais) de cet article avec commentaire de Michel Chossudovsky

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