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CIRULES : Roosevelt confie à la mafia la lutte contre le communisme cubain

Dans son livre La vida secreta de Meyer Lansky en La Habana (non publié en français, mais en anglais sous le titre Mafia in Havana - A Carribean Mob Story), l’historien cubain Enrique Cirules écrit :

(…) quand en 1943, le président Franklin Delano Roosevelt est rentré de la réunion de Téhéran, il transportait dans son cartable un sujet qu’il considérait comme extrêmement important : pendant les années de la seconde guerre mondiale, les idées de Marx avaient connu à Cuba un essor extraordinaire. C’est pourquoi, en dépit des engagements et alliances antifascistes, les services de renseignement des États-Unis ont considéré que le plus important était la répression des communistes et du puissant mouvement syndical cubain.

Le plus effrayant dans cette manoeuvre a été comment le gouvernement des États-Unis a réglé la question. Roosevelt n’a pas confié cette délicate mission aux agences spéciales des États-Unis, ni même à son ambassadeur à La Havane, Mister Sprulli Braden ; mais au « financier » de la mafia nord-américaine, Meyer Lansky, pour qu’il se charge de réaliser les accords avec le général Batista (…)

…/ Jusqu’en 1954 , le régime a considérablement renforcé le système de domination des Etats-Unis à Cuba. Il a encore plus renforcé le dispositif policier et militaire. Alles Welsh Dulles lui même, directeur de la CIA, s’est déplacé début 1955 jusqu’à la capitale cubaine pour connaître personnellement le général de Kuquine et établir les règlements qui conduiront à Cuba à la fondation du tristement célèbre BRAC (Bureau de Répression des Activités Communistes), institution répressive qui a recruté un groupe nombreux de tortionnaires, officiels et spécialistes, entraînés aux État-Unis.

*

Le choix de Franklin Delano Roosevelt en 1942 se révélait, compte tenu de ses objectifs, fort judicieux, car la mafia ne pouvait que coopérer avec enthousiasme à l’éradication du communisme propagé par les oeuvres de Karl Marx. En effet, les valeurs du communisme excluent au moins l’une des valeurs indispensables à la mafia pour exercer ses « activités » : L’EXPLOITATION DE L’HOMME PAR L’HOMME.

En cela, la mafia se retrouve tout à fait en accord avec le capitalisme, mais apte à faire mieux encore, au cas où le processus d’éradication du communisme puisse être ralenti par certains « libéraux » qui rechigneraient à appliquer les « méthodes » de la mafia. Ceux qui hésiteraient à mettre en application les assassinats, mensonges, falsifications, tortures, intimidations, menaces, etc. , dont la mafia « décomplexée » use et abuse « sans état d’âme ».

La réunion de Téhéran : http://fr.wikipedia.org/wiki/Conf%C3%A9rence_de_T%C3%A9h%C3%A9ran

La vida secreta de Meyer Lansky en La Habana : http://openlibrary.org/books/OL3460860M/vida_secreta_de_Meyer_Lansky_en_La_Habana# http://www.casadellibro.com/libro-la-vida-secreta-de-meyer-lansky-en-la-habana/1187477/2900001239713# http://www.casadellibro.com/libros/cirules-enrique/cirules32enrique
 :
Mafia in Havana - A Carribean Mob Story : http://www.amazon.com/exec/obidos/tg/detail/-/1876175427/qid=1107928613/sr=8-1/ref=pd_bbs_1/102-0348939-6183339?v=glance&s=books&n=507846

*

Español :

(...) cuando en 1943 el presidente Franklin Delano Roosevelt regresó de la reunión de Teherán,10 ya traà­a en su cartera un asunto que consideraba de singular importancia : durante los años de la segunda guerra mundial las ideas marxistas habà­an alcanzado en Cuba un extraordinario auge, por lo que a pesar de los compromisos y alianzas antifascistas, la inteligencia norteamericana consideró que lo más importante era la represión de los comunistas y del poderoso movimiento sindical cubano.
Lo que más asombra de esta maniobra, fue cómo encaró el gobierno norteamericano este asunto. Roosevelt no le entregó esta delicada misión a las agencias especiales de Estados Unidos, ni siquiera a su embajador en La Habana, mister Sprulli Braden ; sino al "financiero" de la mafia norteamericana, Meyer Lansky, para que se encargara de realizar los arreglos con el general Batista (...)

Hacia 1954, el régimen habia fortalecido considerablemente el esquema de dominación norteamericano en Cuba. Habia reforzado mucho más el aparato policà­aco y militar. El propio Alles Welsh Dulles, director general de la Agencia Central de Inteligencia norteamericana (CIA), viajó a comienzos de 1955 hasta la capital cubana para conocer personalmente al General de Kuquine, y proceder a los arreglos que condujeron a la fundación en Cuba del tristemente célebre BRAC (Buró de Represiones de Actividades Comunistas), institución represiva que reclutó a un numeroso grupo de torturadores, oficiales y especialistas, entrenados en Estados Unidos.

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