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L’eau : Bien commun de l’humanité ?

L’eau : Bien commun de l’humanité, je me souviens d’un écrit de Riccardo Petrella dans lequel il cherchait la meilleure formulation pour ce qui nous appartient tous : l’Eau.

La formule de Bien commun est restée semblant la plus significative pour définir l’un des patrimoines de l’homme, ce dont nous sommes tous propriétaires, locataires ou usagers, peu importe, l’eau étant à personne et à tous en même temps.

Sans doute que la définition ne doit pas être bonne puisque S2C Global système Inc., société étasunienne vient de mettre en place un système de convoyage d’eau douce provenant d’un lac d’Alaska en direction de l’Inde. Pas une bagatelle, puisque le premier voyage par super tanker devrait être de 156 000m3. Ceci étant lié à de nouvelles infrastructures portuaires situées sur la côte ouest de l’Inde permettant d’alimenter et distribuer l’eau dans les régions proches ou pays demandeurs.

De prime abord tout laisserait à penser qu’il s’agit d’une opération humanitaire, d’ailleurs la communication est suffisamment insidieuse pour le suggérer, que nenni, il s’agit bel et bien d’une opération commerciale, du vulgaire business, en somme.

Donc, une société privée de San Antonio au Texas va pomper de l’eau des montagnes d’Alaska pour la vendre aux Irakiens puisque les installations portuaires destinées de la côte ouest de l’Inde pourront desservir les pays du Golfe. Déjà cette opération s’appelle du vol étant donné que ladite société commercialise quelque chose qui ne lui appartient pas. Alors pour se donner bonne conscience, un des arguments utilisés est que l’on facture surtout le conditionnement, le transport, les frais d’exploitation, du pompage qui se fait à Sitka en Alaska. Il n’empêche, et quoi qu’on dise, que l’on met sur le marché un produit à l’origine gratuit.

La seconde constatation est qu’à l’époque où l’on parle de plus en plus de relocalisation on utilise un transport lointain et super polluant pour véhiculer de l’eau. Coûts importants, pollutions qui pourraient être évités en subventionnant des recherches en eau locale. Mais dans ce cas là on n’entre plus dans un système commercial, mais dans un service rendu aux populations, ce qui est en réalité le cadet des soucis des capitalistes.

D’autant qu’on oublie aussi souvent que dans les pays développés un gaspillage monstre de l’eau se fait au jour le jour. Lave-vaisselles, W-C mal utilisés, baignoires, lavages répétés des véhicules, piscines personnelles, arrosages de pelouse, golfs, etc. la suite est longue sur laquelle nous avons à réfléchir. Il existe d’ailleurs une solution qui serait imparfaite dans la mesure où il n’y a pas de plafonnement des revenus, mais qui néanmoins mériterait d’être essayer, c’est, à travers la reprise en main de la gestion de l’eau par la collectivité, aller vers la gratuité de la partie usage de l’eau (alimentations, ablutions) et surtaxer le mésusage comme l’arrosage des pelouses.

Nous devons donc faire barrage à la marchandisation de l’eau, à l’hégémonie de la mondialisation capitaliste, c’est donc au moindre échelon que l’on doit gérer l’eau potable ainsi que les eaux résiduelles ou usées. La commune est le lieu idéal et l’avenir sera probablement dans des régies municipales qui remplaceront la SAUR, Véolia, la Lyonnaise des eaux et consorts. Lors des prochaines municipales c’est un combat à mener, que l’on peut aussi déjà commencer.

Il a commencé d’ailleurs puisqu’en sud Vendée, Charente-Maritime et Deux-Sèvres des actions sont menées -entre autre contre les bassines* dont deux vont de nouveau être mis en chantier en sud Vendée. Il s’agit de deux réserves d’eau importantes avec bâches plastiques posées en milieu de plaine et remplies par l’eau du Marais Poitevin ou forages. Mais la perversion du système veut que soient une grande partie les subventions publiques qui permettent qu’elles existent, qui plus est, pour seulement les besoins d’une petite poignée d’agriculteurs (cinq pour une des futures bâches) cultivant du maïs destiné à l’exportation. Avec, en plus, une aide à l’arrosage à travers la PAC, plus des tas de facilité, et ceci afin d’alimenter le port de la Rochelle (la Rochelle pouvant devenir essentiellement un port céréalier avec la baisse des importations de bois exotique) en céréales qui iront en Mauritanie dérégler le commerce local par des prix trop bas, ayant pour conséquence de l’immigration puisqu’il n’y à plus de travail sur place.

La reprise en main de l’eau à l’échelon humain permettra aussi des coûts moins élevés et sans doute que les économies ainsi faites permettraient la recherche en eau locale et le traitement des eaux usés dans des pays moins évolués ; le tout, naturellement, avec une attention soutenue sur la consommation et l’économie de ce bien si précieux qui appartient à tous.

Michel Mengneau

Ref : http://www.s2cglobal.com

Voir le film : « Pour quelques Grains d’or » de David Briffaud et fabien Mozzocco.

http://le-ragondin-furieux.blog4ever.com

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Philippe Bordas. Forcenés. Paris, Fayard 2008.
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Ce très beau livre, qui montre à quel point le cyclisme relève du génie populaire et comment il a pu devenir une « province naturelle de la littérature française », me donne l’occasion d’évoquer des ouvrages qui m’ont, ces dernières années, aidé à réfléchir sur la pratique du vélo, sur le cyclisme professionnel et la place du sport dans notre société. Ce n’est pas l’argent qui pourrit le sport (l’argent, en soi, n’est rien), c’est le sport qui pourrit l’argent. La première étape du premier (…)
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