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Des paramilitaires colombiens ont élevé des enfants de ceux qu’ils ont assassinés

La justice colombienne, dans le cadre de la loi justice et paix, a trouvé des preuves qui confirment l’existence d’enfants dont les parents ont été assassinés par les paramilitaires, qui ont été élevés par des inconnus ou des membres de groupes paramilitaires.

"Quelques enfants sont restés dans la famille de ceux qui ont tué leurs parents" informe Luis González, chef des juges qui travaillent dans l’enquête justice et paix.

"Nous avons identifié deux cas d’enfants qui ont finit par faire partie de l’organisation criminelle et qui ont été démobilisés avec elle." précise González.

Une des cas concerne Jacinto Ducuara qui a perdu son petit-fils "Yeison" d’un an et onze mois il y a dix ans, depuis que ses parents ont été assassinés par les paramilitaires.
Lors de l’enquête, José Baldomero Linares, un des chefs paramilitaires du département de la Meta (centre) a confessé que le fils et la belle-fille de Ducuara ont été assassinés et jetés dans une rivière le 5 février 2000.

Le grand père de Yeison avait perdu tout espoir de retrouver le petit. Presque 10 ans plus tard, les juges ont retrouvé le petit-fils de Ducuara dans un quartier de Bogotá sous une autre identité.

Le cas de Yeson est un des nombreux cas sur lesquels la justice enquête. Il fait partie d’une enquête qui commence à peine en Colombie.

Beaucoup des mineurs qui figurent comme disparus et victimes des paramilitaires ont survécu et sont actuellement, sans le savoir, avec des familles qui ne sont pas les leurs. Quelques-uns ont été déposé au pied d’une église, à l’assistance publique, à la police ou à (l’équivalent de) la DASS.

Un autre cas révélé par la justice est celui du fils d’un couple de fonctionnaires militaires assassinés par les paramilitaires de l’AUC.

Les paramilitaires démobilisés, Daniel Serna, connu comme el "Kénner" de "l’officine de envigado" a révélé que le petit, une fois ses parents assassinés, fut remis à un paysan qui l’a élevé. Actuellement l’enfant, qui a maintenant 8 ans, a été retrouvé et remis a ses grands-parents qui vivent à Ibagué, département de Tolima (centre ouest du pays).
D’après l’enquête dans le cadre de justice et paix, des cas comme ceux décrits sont répandus dans tout le pays.

Le gouvernement colombien de l’ex-président à lvaro Uribe impulsa une loi connu comme "loi de justice et paix" (loi 975)" qui fut promulguée postérieurement par le congrès et entra en vigueur le 25 juillet 2005. Depuis lors, cette loi a été condamnée et critiquée par des secteurs sociaux car elle impose uniquement des peines allant de 5 à 8 ans pour des délits graves commis par les paramilitaires comme les massacres et séquestrations.

De plus, la loi prévoit la confession des délits commis par les paramilitaires.

On avait prévu qu’ils confesseraient près de 20 000 crimes mais ils n’en déclarèrent que 5000.

Source : Colombia : Paramilitares habrà­an criado algunos hijos de gente que asesinaban

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