Nous sommes nombreux, et chaque jour plus, à nous demander comment est-il possible qu’ "en marge des idéologies" ces médias, par leurs correspondants permanents sur l’Ile, soient tellement "exigeants" et si "préoccupés" pour la défense des droits humains des bien mal nommés dissidents cubains, qui sont présentés systématiquement, et tous les jours, en première page et avec de gros titres, dans des milliers d’articles et d’interviews, comme des militants pacifiques injustement emprisonnés par le gouvernement cubain.
A quelques très rares exceptions, ces mêmes médias refusent la moindre couverture aux condamnations arbitraires et injustes dont souffrent depuis le 12 septembre 1998 (12 ans bientôt) cinq patriotes antiterroristes cubains, accusés d’espionnage alors que le monde entier, le gouvernement des Etats-Unis inclus, sait que leur seul et unique délit a été d’infiltrer des organisations mafieuses terroristes cubaines de Miami, seule manière pour pouvoir éviter (vue la tolérance ou la complicité du gouvernement étasunien à leur égard), des actes terroristes, sur lesquels il existe des preuves irréfutables avec luxe de détails.
Depuis le mercredi 21 juillet (2010) dernier, Gerardo Hernández Nordelo (un des cinq combattants antiterroristes) se trouve, une fois de plus, au "trou" , une cellule de châtiment qui nuit gravement à sa santé et son intégrité physique.
Il faut rappeler que tout au long du très long procès contre les Cinq (le plus long procès de l’histoire des Etats-Unis - NDR), les autorités fédérales ont employé des procédures similaires pour empêcher leur défense et faire obstruction à la justice. A la veille de chaque décision importante, ces combattants antiterroristes ont été isolés dans le « trou » afin d’empêcher toute communication avec leurs avocats. L’histoire se répète après que Gerardo ait présenté une demande de Habeas Corpus, le dernier recours légal qui lui reste dans le système étasunien qui l’a condamné injustement et condamné à deux peines de perpétuité plus 15 ans de prison supplémentaires. Pendant les douze ans écoulés depuis son arrestation, les autorités étasuniennes ont interdit - incroyable, mais vrai ! - la visite de son épouse, Adriana Pérez O’Conor (présentée comme une menace pour la sécurité nationale des Etats-Unis - NdR).
Depuis le mois d’avril, Gerardo a demandé à voir un médecin de la prison. Cette visite n’a eu lieu que le mardi 20 juillet, pendant laquelle deux sérieux problèmes lui ont été diagnostiqués et qu’il fallait procéder à de nouveaux examens. Mais le lendemain, Gerardo non seulement n’a pas été remis à l’hôpital mais a été enfermé dans une cellule de châtiment. Depuis, il ne voit aucun médecin et ne reçoit aucun traitement.
Par ailleurs, son avocat qui, après de nombreuses et difficiles démarches a pu le rencontrer, a affirmé que Gerardo a gardé intact sa résistance farouche, sa volonté inébranlable, son optimisme et sa conviction en la victoire. [mise à jour : après une campagne internationale, Gerardo a été sorti du trou le mercredi 4/8 - NdR]
Dans cette triste histoire, ce qui est inquiétant, indigne et immoral, c’est que autant le FBI que les gouvernements de Bill Clinton, George W. Bush et Barack Obama - sur ce dernier, beaucoup d’espoir avait été déposé - savaient et savent que toute cette tragicomédie n’est qu’un répugnant montage de l’extrême-droite étasunienne et que ces cinq patriotes cubains sont allés aux Etats-Unis pour obtenir des informations sur les plans des organisations terroristes qui opèrent depuis de nombreuses années à Miami, à savoir la Fondation Nationale Cubano-Américaine, Alfa 66, le Conseil pour la Liberté de Cuba, les Frères à la Rescousse, etc, etc.
Il faut rappeler aussi que l’ONU, des milliers de personnalités du monde entier, une dizaine de Prix Nobel, des centaines de parlementaires (députés, eurodéputés), des européens de différentes idéologies parmi lesquels se trouvent les ex-présidents du Parlement Européen, José Borrell Fontelles et Enrique Barón Crespo, les Vice-présidents à ngel Martànez et Willy Meyer, etc. etc., sans oublier le prestigieux ex-Directeur général de l’UNESCO, Federico Mayor Zaragoza, aucunement suspects d’être violents ou complices du terrorisme, bien au contraire, et considérant que le procès tenu à Miami a été manipulé, ont envoyé un document demandant la tenue d’un nouveau procès juste et équitable, avec toutes les garanties juridiques nécessaires, ailleurs qu’à Miami.
Et pour terminer, en plus de rendre responsable le Gouvernement des Etats-Unis pour la santé et l’intégrité physique de Gerardo Hernández Nordelo, je demande : quel est donc le degré de responsabilité, de complicité et de manque d’éthique professionnelle de ces médias et de leurs correspondants permanents sur l’Ile ? J’insiste, "en marge des idéologies" , ces médias qui savent et connaissent avec luxe de détails la réalité de ces cinq combattants antiterroristes. Et qui, à des degrés divers, en guise de réponse opposent le silence et, pire encore, la tergiversation et la manipulation sans limite.
QUE DE MENSONGES, DE MEDIOCRITE, ET DE Là‚CHETE !
Bartolome Sancho Morey
Rebelión
Version espagnole :http://www.rebelion.org/noticia.php?id=110746
traduction : Raymond Muller, LGS