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Le pouvoir de changer. (The Independent)

Made in Russia : une femme lave son linge devant un tank de fabrication soviétique de l’armée libanaise déployé sur la "ligne verte" à Beyrouth, avril 1989

Si l’Amérique ne réussit pas à assurer la paix au Moyen Orient, faut-il que les Russes prennent le relais ? Ils ont une longue histoire avec la région et ne sont pas handicapés par un lobby israélien.

J’ai toujours dit que quelque part de l’autre côté de l’Atlantique - ou peut-être de la Méditerranée - il y a une ligne de fracture géologique, ou une sorte d’écran ou de voile à travers lequel ce cher vieil Occident (autrefois appelé la Chrétienté) voit le Moyen Orient de sorte qu’il interprète de travers tout ce qu’il voit. Une offre iranienne de solution nucléaire pacifique devient une menace et donne lieu à des sanctions. De prochaines élections en Egypte sont considérées comme un pas vers la démocratie plutôt que la prolongation du règne du parti unique d’un dictateur de 81 ans.

Le début - un de plus- de pourparlers "indirects" entre les Palestiniens et les Israéliens devient une autre succès partiel du processus de paix américain au lieu du symbole éhonté de l’absence de tout espoir pour les Palestiniens. Et toujours plus de massacres en Iraq et en Afghanistan sont des signes du "désespoir" des Talibans et non le signe que nous avons perdu la guerre dans les deux pays.

Cependant, les lignes de fracture entre la Russie et le Moyen Orient ne sont pas aussi profondes et n’occultent pas autant la vérité. Il y a à cela plusieurs raisons. La vieille Union Soviétique a maintenu un pouvoir plus que colonial sur une poignée de républiques musulmanes - en fait la Russie Tsariste a combattu la Tchernie au 19ème siècle. Lisez Haaji Murat de Tolstoï : "Personne ne parlait de la haine des Russes" écrit Tolstoï à propos des hommes dont les descendants combattraient l’armée de Poutine plus d’un siècle plus tard. "Le sentiment qui les animait... du plus jeune au plus vieux, était plus fort que la haine. Ce n’était pas de la haine car ils ne considéraient pas ces chiens comme des créatures humaines, mais c’était de la répulsion, de dégoût et de la stupeur devant la cruauté gratuite de ces créatures". Il aurait pu décrire en ces termes la colère incendiaire du peuple de Grosny ou la fureur sauvage des Afghans après l’invasion soviétique de 1979.

Cependant les Russes ont beaucoup appris en Afghanistan ; et notre occupation a maintenant duré plus longtemps que la leur - même si ce n’est pas une chose que nos généraux et nos Premiers Ministres admettront. Nos grands projets pour la bataille de Kandahar, une bataille que je soupçonne n’aura pas lieu - sont moins ambitieux que ne l’étaient les projets soviétiques pour Herat et Kandahar. Mais les Russes se souviennent de ce qui leur est arrivé.

Bin Laden s’est vanté un jour devant moi d’avoir détruit l’armée soviétique en Afghanistan - une affirmation qui a le mérite d’avoir un fond de vérité. A Moscou, il y a 5 ans, j’ai écouté des vétérans soviétiques - certains d’entre eux très diminués par l’abus de drogues - parler des IED (engins explosifs artisanaux) qui tuèrent tant de leurs camarades dans les provinces d’Helmand et de Kandahar, et des soldats soviétiques capturés vivants à qui on arrachait la peau et les membres. Il faut rappeler que les Soviets envahirent l’Afghanistan par intérêt personnel - Brejnev craignait que la perte de son allié communiste de Kaboul précipite les attaques de Musulmans de l’Union Soviétique - mais prétendirent (bien sur) qu’ils venaient libérer le peuple d’un leader corrompu, apporter l’égalité socialiste spécialement dans les écoles et pour les soins médicaux et entraîner l’armée afghane. Je n’en dis pas plus... [remarque du Grand Soir : R. Fisk commet une erreur ici car l’Armée soviétique est intervenue officiellement à la demande du pouvoir afghan en place et non pas "pour libérer le peuple d’un leader corrompu", puisque le leader en question était un allié.]

Mais les Soviétiques comprenaient bien le monde musulman, en tout cas sa partie arabe. Ils avaient passé des dizaines d’années à enseigner à leurs dictateurs la règle de fer du Kremlin, installant des centaines de mini-KGB pour réprimer toute opposition, leur fournissant quantités d’armes et d’avions militaires et entraînant leurs soldats à combattre leur propre peuple.

Et quand Israël gagna la guerre en 1967, puis en 1973 et encore en 1982 - je me rappelle le moment inoubliable pendant le siège de Beyrouth par Israel où le leader du Front Démocratique pour la Libération de la Palestine a supplié Moscou de lui parachuter des armes dans la capitale libanaise assiégée - ils ont été les témoins de l’humiliation des Arabes. Les diplomates russes parlaient arabe bien mieux que leurs homologues américains (c’est encore vrai aujourd’hui) et savaient quelles fausses déclarations de soutien ils - les Russes- devaient faire à la cause "arabe".

Aussi quand le Président Dmitry Medvedev est arrivé à Damas pour rencontrer le Président Bashar Assad au début du mois, les Arabes l’ont tout naturellement écouté - et nous tout aussi naturellement ne l’avons pas fait. Loin d’être impressionné par "le processus de paix" Medvedev a dit que la situation au Moyen Orient était "très très mauvaise" et a demandé aux Américains de passer sérieusement à l’action. "Le processus de paix au Moyen Orient s’est profondément détérioré" a-t-il dit. "Si la situation au Moyen Orient continue à se dégrader, il y aura une explosion catastrophique". Et les Américains l’ont-ils écouté ? Pas le moins du monde. A la place La Clinton s’est précipitée sur la Colline (au Congrès NdT)) pour dire aux législateurs américains que le nouvel accord nucléaire entre la Turquie, le Brésil et l’Iran n’était pas assez bon et que les sanctions seraient appliquées - avec l’aide de la Russie. Ca, on verra.

Après cet avertissement, le Président de la Russie - qui est membre de l’infâme club des quatre (Quartet) soi-disant dirigé par le non moins infâme Tony Blair - a fait alors ce que Blair et beaucoup de diplomates britanniques auraient du faire il y a bien longtemps - il est allé voir Khaled Meshaal, le leader de Hamas à Damas et lui a demandé de libérer le soldat israélien emprisonné à Gaza - que les héroïques troupes israéliennes, on s’en souvient, n’ont pas trouvé quand ils ont envahi et dévasté ce petit territoire, comble de la misère et de l’injustice, il y a presque un an et demi. Les Israéliens ont très peu critiqué Medvedev - comme ils l’auraient fait si Blair, Hague ou Obama lui avaient rendu visite - mais il faut dire que le Ministre fou des Affaires Etrangères d’Israël, Avigdor Lieberman, est russe, n’est-ce pas ?

Et ensuite ? Eh bien Medvedev met de l’huile sur le feu en annonçant officiellement la vente d’un système de défense aérien à la Syrie - un missile sol-air Pantsir de faible portée, de batteries anti-aériennes et des avions de combat Mig-29. Et le même jour que fait Obama ? Il demande au Congrès d’approuver la dépense de 133 millions de livres pour le bouclier anti-missiles d’Israël. Et cela un mois exactement après que le Président Shimon Peres ait affirmé que la Syrie avait envoyé de nombreux missiles Scuds puissants (et périmés) au Hezbollah au Liban - ce dont doutent fortement les Américains même s’ils ne peuvent manifester ouvertement leur scepticisme aux Israéliens. Ces vieux monstres seraient de peu d’utilité au Hezbollah, même si ce dernier - qui a déjà déclaré posséder 20 000 roquettes prêtes à être envoyées sur Israël - préfère pour des raisons tactiques ne pas démentir cette livraison fantaisiste de Scuds.

Cet énorme gâchis de fonds publics que font les USA, la Russie et la Syrie - mais pas Israël dont l’économie est florissante grâce au soutien financier des USA - passe inaperçu aux yeux de l’Occident trop occupé à ses petits jeux - les sanctions de l’ONU et l’inquiétude pour la" sécurité" d’Israël (mais aucune pour celle des Palestiniens). Idem pour Obama qui déroule - littéralement - le tapis rouge pour Hamid Karzaï, un Président (afghan) aussi corrompu que corrupteur.

Je ne cesse de me demander pourquoi, mais pourquoi Obama qui a passé des mois à débattre de l’opportunité d’un "renforcement de la présence militaire" (comme je déteste cette expression !) en Afghanistan ne convoque-t-il pas tous ses "experts" en politique étrangère pour trouver une solution à la tragédie qui s’aggrave dans cette région ? D’une mer miroitante à l’autre, les USA possèdent des armées de doyens de départements d’études du Moyen Orient, d’études islamiques, d’études hébraïques, d’études arabiques - et cependant personne ne fait jamais appel à leur sagesse. Pourquoi ? Parce que les "experts" en politique étrangère - et leurs copies conformes sur CNN, Fox news, ABC, NBC, CBS etc...- n’en veulent pas. Pour Harvard c’est l’Institut Brookings ; pour Berkeley, la firme Rand, etc, etc...("Think tanks" américains conservateurs NdT)

Et qu’est-ce qui se cache derrière tout ça ? Je me tourne vers mon vieil ami John Mearsheimer, co-auteur du livre "Le lobby israélien et la politique étrangère américaine" qui est devenu un bestseller pour l’Américain moyen - en dépit des protestations habituelles d’Alan Dershowitz (celui qui a proféré l’ignoble phrase :"Le juge Goldstone est un homme inique") - et qui vient de publier encore un autre article courageux sur la regrettable influence du lobby israélien sur Washington ; en fait c’est le lobby du Likoud mais pour le moment cela n’a pas d’importance. Mearsheimer dit que le président Barack Obama a "finalement obtenu que les Palestiniens et les Israéliens retournent à la table des négociations" en espérant que cela mènerait à la création d’un état palestinien à Gaza et en Cisjordanie. "Malheureusement cela n’arrivera pas" affirme Mearsheimer. "A la place, ces terres seront intégrées presque certainement dans un "Grand Israël" qui sera alors un état d’Apartheid très semblable à l’Afrique du Sud dominée par les blancs".

Aucun président américain ne peut faire pression sur Israël pour qu’il change de politique envers les Palestiniens. Mearsheimer ne mâche pas ses mots. "La raison principale est le lobby israélien, une coalition puissante regroupant des Juifs américains et des chrétiens évangélistes qui a une profonde influence sur la politique des USA au Moyen Orient. Alan Dershowitz - oui le même - a eu raison de dire : « Les Juifs de ma génération... font partie du lobby et de l’organisme de collecte de fonds le plus puissant de l’histoire de la démocratie »".

Ce n’est pas la première fois qu’un universitaire américain est aussi direct. Depuis 1967, chaque président américain s’est élevé contre la colonisation - reconnue par la communauté internationale comme illégale - des terres palestiniennes de Cisjordanie. Aucun n’a réussi. Obama n’aura pas plus de chance que ses prédécesseurs. Quand il est devenu président il a demandé à Netanyahu d’arrêter l’expansion des colonies. Netanyahu lui a répondu d’aller se faire voir. Obama, comme le dit justement Mearsheimer, "a capitulé". Quand Obama a demandé l’arrêt des constructions israéliennes à Jérusalem Est, Netanyahu lui a répondu qu’il ne cesserait pas d’y construire parce que Jérusalem Est "faisait partie intégrante de l’Etat Juif". Obama a échoué à nouveau.

Netanyahu n’a pas cessé de répéter qu’il n’y aurait pas d’arrêt des constructions dans cette partie de Jérusalem où les Palestiniens ont pourtant besoin d’ériger leur capitale. Obama n’a pas protesté. Et ne croyez pas un seul instant que Clinton va le faire. Elle veut être le prochain président après Obama.

La faute des Européens est évidemment qu’ils ne veulent pas non plus prendre des mesures contre Israël parce que - comme le prétendent glorieusement tous les ministres des affaires étrangères européens- c’est l’Amérique qui a de "l’influence" sur Israël. Oui l’Amérique devrait avoir de l’influence sur Israël - considérant les subventions massives qu’elle consent à l’état juif - mais elle n’en a pas ; parce que, comme dit Mearsheimer le lobby a trop de pouvoir sur la politique américaine au Moyen Orient. Je ne fais pas référence à une sorte de "complot" juif, je veux seulement dire que le lobby israélien du Likoud ôte aux USA toute capacité de négociation indépendante, castre la politique américaine et met en danger les relations américaines avec le reste de la région.

L’ancien Premier Ministre Ehud Olmert - qui comme beaucoup d’ex-ministres ou présidents exprime l’évidente vérité quand il n’a plus les moyens de la mettre en oeuvre - dit que si la solution de deux états devient impossible (et elle le devient) "Israël se trouvera confronté à une lutte du type Sud Africain" et que "si cela arrive, c’est la fin de l’état d’Israël". Comme dit Mearsheimer "le lobby israélien aux USA aide Israël à détruire son propre avenir en tant qu’état juif".

Et que faisons nous ? Nous continuons à soutenir tous les pires dictateurs et potentats de la région, les encourageant à faire confiance aux Etats-Unis, à faire plus de concessions à Israël et à opprimer leurs peuples. De temps en temps nous leur demandons d’être plus "démocratiques". C’était l’idée de Georges W. Bush résumée par sa femme qui trouvait qu’Abdullah de Jordanie et sa femme étaient de bons exemples de démocrates - et il s’agit là d’une monarchie anticonstitutionnelle ! Je suis parfois effaré par le ridicule - et l’hypocrisie- des pays européens qui veulent apporter la démocratie aux Arabes.

Et cependant il en est ainsi. Les chefs d’état arabes sont désormais si sûrs d’eux qu’ils envoient promener la poule aux oeufs d’or. Quand l’administration Obama a critiqué la décision d’Hosni Mubarak de prolonger la loi d’exception qui a déjà 30 ans - Clinton lui a dit que cette prolongation ne tenait pas compte de toutes les sensibilités égyptiennes - le ministre égyptien des affaires étrangères lui a rétorqué vivement que cette déclaration était "trop politisée" ajoutant qu’elle était destinée aux médias et aux groupes de défense des droits de l’homme américains. Ce qui est parfaitement exact.

Alors l’ère américaine touche-t-elle à sa fin ? Hélas, pas encore. Mais peut-être que quelques unes de nos illusions sur le Moyen Orient sont tombées. Peut-être que les dernières attaques en Irak et les attaques encore plus spectaculaires en Afghanistan, y compris la surprenante attaque de l’aéroport de Bagram - il me semblait que nous étions censés nous battre à Kandahar pas à Bagram - nous forcera à admettre quelques vérités. Que les peuples musulmans - pas leurs leaders corrompus - ne se laisseront pas vaincre même si leurs révoltes contre l’Occident sont aussi violentes que rudimentaires. Mais retenons-nous la leçon ? Les Etats-Unis ont envoyé des quantités de drones sur le Pakistan, des missiles sur le Waziristan, puis un Américain né au Pakistan a essayé de faire sauter une voiture piégée à Times Square pour se venger, puis les Américains se sont vengés en tuant 15 Pakistanais de plus en tirant des drones et puis... Je laisse les lecteurs écrire la suite.

En plus nous projetons nos propres idées préconçues de l’histoire sur cet immense conflit. Je me souviens souvent de la manière dont nous sommes arrivés en Irlande au début des années 1970. Nous autres journalistes sommes arrivés là avec très peu de connaissances historiques à part de vagues images - des images d’Epinal - d’Irlandais saouls et armés d’un coutelas, tous prêts à tuer sans raison tous les Anglais élégants qui étaient venus envahir leur pays et le vague souvenir que l’Irlande Catholique était neutre pendant la seconde guerre mondiale (vrai), que de Valera avait rendu une visite de condoléances à la délégation allemande à la mort d’Hitler (vrai) et que les Irlandais avaient fourni du combustible aux sous-marins allemands (faux).

Il en est de même pour les musulmans ; nous croyons qu’ils veulent islamiser l’Occident (ce qui est faux), qu’ils veulent se répandre en occident (encore faux, ils l’ont seulement fait en Andalousie) et qu’ils le feront à la pointe de l’épée. Croyons-nous vraiment que l’Indonésie, le plus grand pays musulman du monde, a été envahi par les Arabes ? Il y a aussi l’histoire que pendant la seconde guerre mondiale les Arabes étaient pro-nazis. Il est vrai que le grand Mufti de Jérusalem a rencontré Hitler et a fait quelques honteuses déclarations contre les Juifs à la radio mais il ne s’est jamais rendu à Auschwitz comme la propagande israélienne le prétend. Et il ne faut pas oublier que Anwar Sadat était un espion de Rommel en Egypte - et aurait été ravi que la Wehrmacht entre en Palestine - pourtant il devint le meilleur ami arabe d’Israël et fut invité à Jérusalem quand il décida de faire la paix.

Mais nos préjugés remontent encore plus loin, ils remontent à l’époque où nous avons commencé à utiliser le mot "Turc" à la place de "musulmans". En Italie le terme "Turcs" était une insulte déjà avant le 16ème siècle. Comme un diplomate suédois l’a découvert en recherchant un document qu’il avait envoyé à Istanbul en 2005, les Italiens avaient une expression "puzza come un Turco" qui signifiait "il pue comme un Turc". Aujourd’hui nous utilisons encore l’expression "parler turc" et mon dictionnaire du collège américain Random House de 1949 définit le "Turc" comme "une personne cruelle, barbare et tyrannique".

Et ainsi de suite, non sans l’aide de notre cher Pape dans son discours à Regensburg. En fait, des Arabes devinrent des empereurs romains et se rendirent en Orient avant nous. Quand Vasco de Gama "a découvert" l’Inde et est arrivé à Calicut (Calcutta) le 20 mai 1498 - j’ai lu cette histoire peut-être apocryphe dans le remarquable ouvrage "Out of Arabia" de Warwick Ball - il a été accueilli par un Arabe de Tunisie qui lui a dit :"Que le diable vous emporte ! Qu’est-ce que vous venez faire ici ?". Et une chronique de l’Hadramaut (aujourd’hui le Yemen) de la même époque raconte comment des navires français qui faisaient cap sur l’Inde apparurent un jour en mer. "Ils prirent environ sept navires (arabes), tuèrent ceux qui étaient à bord et firent quelques prisonniers. Ce fut leur première action. Qu’ils soient maudits !" Les Européens entraient dans l’Océan Indien alors que nous pensons que les Arabes essayaient d’entrer en Europe.

Ce fut peut-être la première ligne de fracture. A moins que ce soit les Croisades ? Ou l’Empire Ottoman - vous rappelez-vous lorsque la Turquie était considérée comme "le malade de l’Europe" ? Ou nos mensonges sur la Palestine ? Ou la révolution iranienne ? Ou notre soutien inconditionnel à Israël ? Ou notre aide à toutes ces horribles dictatures ? Mais il est temps de surmonter les lignes de fractures, de voir la réalité historique et d’écouter - oserais-je le répéter ? - des gens comme Dmitry Medvedev.

Robert Fisk
27 mai 2010

Pour consulter l’original :
http://www.independent.co.uk/opinion/commentators/fisk/robert-fisk-power-to-change-1983794.html

Traduction D. Muselet pour le Grand Soir

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