RSS SyndicationTwitterFacebookFeedBurnerNetVibes
Rechercher

La République au service des marchés

Imaginons un individu qui, possédé par le démon du jeu et particulièrement malchanceux, multiplie les comptes en banques, et les découverts sur ses comptes, pour alimenter son obsession.
Imaginons ensuite que cet individu criblé de dettes et totalement dépendant, organise une fraude lui permettant de jouer avec une fortune fictive bien plus grande que celle qu’il possède en réalité.
Imaginons enfin qu’à l’issue de ces arnaques, incapable de rembourser ses dettes, notre ami se retrouve face aux inspecteurs de la Brigade de Répression des Fraudes.

On découvre alors que la fortune fictive avec laquelle il cherchait à s’enrichir était constituée de fonds appartenant à d’honnêtes citoyens, qui croyaient naïvement que notre margoulin investissait leur argent dans des projets à la fois utiles, sûrs et concrets.

Que mérite notre homme ? Une interdiction définitive de jeu ? L’obligation de rembourser ceux qu’il a arnaqué ?

Non. Il verra l’ensemble de ses dettes remboursées par les autorités, et repartira libre commettre de nouveaux forfaits du même acabit.

C’est un scénario absurde non ? C’est pourtant en substance cette logique qu’applique le gouvernement envers les financiers, courtiers et autres spéculateurs.

Mieux, le gouvernement cherche à les rassurer.

En effet, dernièrement, dans le contexte de la fameuse « crise grecque », Nicolas Sarkozy et son gouvernement ont présenté un vaste plan de rigueur pour « assainir les finances publiques » et « rassurer les marchés ».
Il s’agit en clair de diminuer encore davantage la puissance publique, afin de coller servilement à ligne néo-libérale de l’Union Européenne, dans un geste particulièrement incohérent.
Car ces mesures s’accompagnent en parallèle d’un plan d’aide de 16,8 Milliards d’euros (voté par l’UMP et le PS) destiné aux créanciers de la Grèce. Ces derniers pourront à nouveau se servir de ce joli pactole pour alimenter leur démon du jeu, et spéculer sur tout et n’importe quoi (y compris les ressources naturelles, les dettes publiques, les monnaies), du moment que ça rapporte.

Ainsi, la France, non contente de voir son économie s’effriter jour après jour à cause de la spéculation, fournit à ces mêmes spéculateurs davantage de moyens pour accomplir leur besogne.

Le gouvernement français se montre ici plus soucieux pour les marchés que pour les Français, qui eux ne bénéficient ni de plan d’aide, ni même d’un quelconque soutien.

Il apparaît clairement que ce gouvernement n’est pas au service des français, mais à celui des marchés, et de l’Union Européenne.

Et si au lieu de rassurer les marchés, on les fermait ? Et si on en finissait avec le règne de la spéculation, de l’enrichissement, de l’endettement sans limites ? Et si, tout simplement, le gouvernement français se mettait au service des français ?
Avec des « si » on ferait beaucoup de choses me répondra-t-on, oui, et il serait temps de les faire.

Car la France arpente depuis plusieurs années le chemin du déclin. La présidence Sarkozy ne fait que catalyser ce processus de délitement généralisé, qui est le fruit d’une série d’erreurs des gouvernements successifs.

Ce qu’il faut à la France c’est un nouvel élan, un vaste projet de société articulé autour d’une alternative systémique à la fois économique, sociale, politique, internationale et environnementale.

C’est une nécessité et un défi historique, dont la première étape est sans aucun doute la sortie de l’Union Européenne, dont nous n’avons plus rien à attendre.

Vincent Vauclin

URL de cet article 10689
  
AGENDA

RIEN A SIGNALER

Le calme règne en ce moment
sur le front du Grand Soir.

Pour créer une agitation
CLIQUEZ-ICI

La rose assassinée
Loic RAMIREZ
Vieilles de plus de 50 ans, souvent qualifiées par les médias de narco-terroristes, les Forces Armées Révolutionnaires de Colombie (FARC), restent avant tout une organisation politique avec des objectifs bien précis. La persistance de la voie armée comme expression ne peut se comprendre qu’à la lumière de l’Histoire du groupe insurgé. En 1985, s’appuyant sur un cessez-le-feu accordé avec le gouvernement, et avec le soutien du Parti Communiste Colombien, les FARC lancent un nouveau parti politique : (...)
Agrandir | voir bibliographie

 

La provocation est une façon de remettre la réalité sur ses pieds.

Bertolt Brecht

Analyse de la culture du mensonge et de la manipulation "à la Marie-Anne Boutoleau/Ornella Guyet" sur un site alter.
Question : Est-il possible de rédiger un article accusateur qui fait un buzz sur internet en fournissant des "sources" et des "documents" qui, une fois vérifiés, prouvent... le contraire de ce qui est affirmé ? Réponse : Oui, c’est possible. Question : Qui peut tomber dans un tel panneau ? Réponse : tout le monde - vous, par exemple. Question : Qui peut faire ça et comment font-ils ? Réponse : Marie-Anne Boutoleau, Article XI et CQFD, en comptant sur un phénomène connu : "l’inertie des (...)
93 
Reporters Sans Frontières, la liberté de la presse et mon hamster à moi.
Sur le site du magazine états-unien The Nation on trouve l’information suivante : Le 27 juillet 2004, lors de la convention du Parti Démocrate qui se tenait à Boston, les trois principales chaînes de télévision hertziennes des Etats-Unis - ABC, NBC et CBS - n’ont diffusé AUCUNE information sur le déroulement de la convention ce jour-là . Pas une image, pas un seul commentaire sur un événement politique majeur à quelques mois des élections présidentielles aux Etats-Unis. Pour la première fois de (...)
23 
Appel de Paris pour Julian Assange
Julian Assange est un journaliste australien en prison. En prison pour avoir rempli sa mission de journaliste. Julian Assange a fondé WikiLeaks en 2006 pour permettre à des lanceurs d’alerte de faire fuiter des documents d’intérêt public. C’est ainsi qu’en 2010, grâce à la lanceuse d’alerte Chelsea Manning, WikiLeaks a fait œuvre de journalisme, notamment en fournissant des preuves de crimes de guerre commis par l’armée américaine en Irak et en Afghanistan. Les médias du monde entier ont utilisé ces (...)
17 
Vos dons sont vitaux pour soutenir notre combat contre cette attaque ainsi que les autres formes de censures, pour les projets de Wikileaks, l'équipe, les serveurs, et les infrastructures de protection. Nous sommes entièrement soutenus par le grand public.
CLIQUEZ ICI
© Copy Left Le Grand Soir - Diffusion autorisée et même encouragée. Merci de mentionner les sources.
L'opinion des auteurs que nous publions ne reflète pas nécessairement celle du Grand Soir

Contacts | Qui sommes-nous ? | Administrateurs : Viktor Dedaj | Maxime Vivas | Bernard Gensane
Le saviez-vous ? Le Grand Soir a vu le jour en 2002.