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Agent Orange - Apocalypse Viêt Nam

Si un jour existe une unité capable de mesurer la douleur et la souffrance, elle devra s’appeler Viêt Nam.

« De tous les crimes de guerre, celui de l’Agent Orange au Viêt Nam est particulièrement hideux. »
Noam Chomsky,
membre du Comité International de Soutien aux victimes de l’Agent Orange

Dow Chemical, Monsanto, Diamond, Uniroyal, Hercules… Découvrez les crimes impunis des marchands de la mort.

L’effroyable réalité d’un écocide chimique

Si l’histoire de l’utilisation des poisons, (venins et toxiques) remonte à la nuit des temps, la synthèse chimique a permis d’en démultiplier les effets maléfiques. La guerre du Viêt Nam fut ainsi la plus grande guerre chimique de l’histoire de l’humanité. L’objet de ce livre est d’expliquer précisément comment et pourquoi.

On y apprend de quelle façon, aujourd’hui encore, un demisiècle après le début des épandages, la dioxine pénètre dans l’organisme, quelles maladies elle engendre, et les terribles effets tératogènes qu’elle inflige aux enfants.

La description scientifique des agents chimiques utilisés est aussi précise que la technologie méthodique mise en oeuvre. Celle de l’effroyable catastrophe écologique fait prendre conscience que la destruction du règne végétal précède et précipite une dévastation plus terrible encore.

Les nombreuses photographies exceptionnelles, signées de très grands noms, illustrent l’ampleur de la tragédie actuelle. Cartes géographiques, documents d’archives inédits et témoignages états-uniens viennent démontrer l’intentionnalité de ce véritable écocide. L’auteur propose en outre un nouveau calcul renversant du volume des agents chimiques déversés au Viêt Nam. Dans cet ouvrage exhaustif, il aborde enfin les aspects juridiques avec les procédures intentées au nom des victimes vietnamiennes dans un total silence médiatique.

A l’image du Tribunal international d’opinion qui s’est tenu en 2009 à Paris, ce livre a pour but d’informer le public, premier pas d’une prise de conscience sur la route de la réparation des torts et des souffrances, car il existe aussi un espoir… Un document bouleversant, comme l’histoire officielle ne la raconte jamais, pour comprendre l’ampleur de la tragédie que vivent au quotidien une multitude des victimes de l’Agent Orange.

L’Agent Orange en 10 questions

Qu’est-ce que l’Agent Orange ?

C’est l’herbicide le plus utilisé par l’armée américaine durant la guerre du Viêt Nam. Les herbicides servaient à défolier les forêts (afin d’empêcher la guérilla vietnamienne de se cacher), à protéger les installations militaires et à détruire les récoltes ennemies. L’Agent Orange est en fait de couleur rose-brun. Il doit son nom aux bandes de couleur orange peintes sur les barils dans lesquels il était stocké. De même furent baptisés les autres produits chimiques dit « Arc en ciel » que sont les Agents Blanc, Bleu, Rose, Vert et Pourpre.

Pourquoi l’Agent Orange est dangereux pour l’homme ?

Deux tiers des herbicides utilisés pendant la guerre du Viêt Nam, notamment l’Agent Orange, contenaient de l’acide 2,4,5-T connu pour ses capacités défoliantes. Or les procédés de fabrication industrielle de cet acide, élaborés pour maximiser les profits, eurent pour conséquences de le contaminer par des doses plus ou moins importantes d’une substance extrêmement toxique : la 2,3,7,8-tétrachlorodibenzo-para-dioxine (TCDD).

Combien de dioxine a-t-on déversé au Viêt Nam ?

La quantité de dioxine variait selon les herbicides. Selon les dernières estimations,* entre 1961 et 1971, l’armée américaine aurait à elle seule déversé près d’une centaine de millions de litres d’herbicides contenant plus de 300 kilos de dioxine TCDD, sur des centaines de milliers d’hectares, dans le sud et le centre du Viêt Nam principalement, mais aussi au Laos et au Cambodge. Or les normes internationales fixent les seuils limites de dioxine en millionièmes de millionième de gramme par personne.

Quels sont les effets de la dioxine ?

La dioxine est une substance cancérigène et tératogène (produisant des malformations au stade foetal). Elle provoque des maladies de peau, des cancers, et porte atteinte au système immunitaire, reproductif et nerveux.

Combien de personnes ont-elles été touchées par les herbicides au Viêt Nam ?

Selon les dernières estimations,* de 2,1 à 4,8 millions de Vietnamiens ont été directement exposés aux herbicides entre 1961 et 1971, auxquels il faut ajouter un nombre inconnu de Cambodgiens, de Laotiens, de civils et militaires américains, et de leurs divers alliés (australiens, canadiens, néo-zélandais, sud-coréens). Mais le nombre total de victimes va sans doute au-delà car la dioxine se transmet par la chaîne alimentaire : lait maternel, lait de vache, consommation de viandes ou de poissons contaminés.

Qu’est-ce que l’opération Hadès ?

C’est le nom originel de l’opération américaine de défoliation par voie aérienne au sud du Viêt Nam, qui fut ordonnée sous la présidence Kennedy en 1961, et se termina en 1971. Comme le nom Hadès fut jugé trop « explicite » (Hadès est le dieu des morts), il fut changé peu après en opération « Ranch Hand » (Ouvrier agricole).

Les États-Unis ont-il admis leur responsabilité pour les dommages causés
par les herbicides au Viêt Nam ?

Non, ils réfutent toujours toute responsabilité, et n’ont jamais versé le moindre centime aux victimes vietnamiennes, cambodgiennes et laotiennes de l’Agent Orange.

Les victimes de l’Agent Orange ont-elles porté plainte ?

Les vétérans américains victimes de l’Agent Orange ont porté plainte contre les fabricants de cet herbicide chimique, car ils n’avaient pas le droit de poursuivre le gouvernement américain. En 1984, ces industriels ont signé un accord à l’amiable avec les associations de vétérans : en échange de l’arrêt de toute poursuite, les fabricants ont versé 180 millions de dollars à un fonds de compensation aux vétérans américains victimes de l’Agent Orange. Début 2004, l’association vietnamienne des victimes de l’Agent Orange a porté plainte contre les fabricants de ce qu’elle considère être un poison. Les deux principaux producteurs étaient Dow Chemical et Monsanto. Fin février 2009, la Cour suprême des États-Unis a rejeté la requête des victimes vietnamiennes et américaines.

La dioxine, problème passé ou actuel ?

Trente cinq ans après la fin de la guerre, les maladies et symptômes liés à la dioxine sont toujours présents au Viêt Nam, et dans certaines zones, il reste une quantité considérable de dioxine. On compte aujourd’hui trois générations de Vietnamiens touchées par les herbicides.

La dioxine, problème local ou mondial ?

La dioxine n’est pas un problème qu’au Viêt Nam. En effet, plusieurs activités industrielles courantes occasionnent la production de dioxine, notamment la combustion d’ordures ménagères et le blanchiment de pâte à papier. L’accident industriel de Seveso en Italie (1976) témoigna des dangers de la dioxine dans le monde entier.

* J.M. Stellman, S.D. Stellman, R. Christian, T. Weber et C. Tomasallo, « The extent and patterns of usage of Agent Orange and other herbicides in Vietnam », Revue Nature,
Volume 422, Avril 2003.

L’Agent Orange en 10 chiffres

2,3,7,8 -tetrachlorodibenzo-p-dioxin (ou TCDD) est le nom du poison.

1,68 million d’hectares contaminés par la dioxine (16 797 km2), soit 10 %
du territoire du Sud-Viêt Nam.

3 formes de contamination possibles : par ingestion, contact cutané ou inhalation.

83 millions de litres de défoliants déversés (au strict minimum), dont 65 %
contiennent de la dioxine.

366 kg de dioxine pure déversés ; quelques nanogrammes (milliardièmes de gramme) suffisent pour provoquer des anomalies à la naissance (fausses couches, naissances prématurées et malformations graves)

3 735 jours d’épandage, selon les sources officielles (1961-1971)

3 181 villages touchés directement à des degrés divers.

Durée de la demi-vie : 10 à 20 ans, voire plus suivant les sols, 5 à 8 ans dans le
corps humain.

33 (*) maladies provoquées par l’Agent Orange

2,1 à 4,8 millions de personnes concernées. Chaque jour de nouvelles
personnes sont contaminées.

(*) Liste des 33 maladies provoquées par l’Agent Orange (Source : Anciens combattants et Agent Orange - mise à jour en 1996, Institut de Médecine, presse de l’Académie nationale, Washington, 1997)

A/ Maladies offrant une preuve suffisante d’un rapport avec l’exposition aux herbicides : Sarcome des tissus mous - Lymphome non-Hodgkinien - Maladie d’Hodgkin - Chloracnée

B/ Maladies offrant une preuve limitée de rapport avec l’exposition aux herbicides :
Cancers respiratoires (poumons, larynx, trachée, bronches) - Cancer de la prostate - Myélome multiple - Neuropathie périphérique - Spina bifida - Porphyrie cutanée tardive

C/ Maladies offrant une preuve insuffisante de rapport avec l’exposition aux herbicides : Cancers hépatobiliaires (foie, voies biliaires) - Cancers nasal/naso-pharyngé - Cancer osseux - Cancer du sein - Cancers de l’appareil reproductif féminin (cervical, utérin, ovarien) - Cancer du rein - Cancer du testicule - Leucémie - Avortement spontané - Anomalie (défaut, imperfection) à la naissance (autre que la spina bifida) - Mort néonatale /du nourrisson et mort-né - Petit poids de naissance - Cancer de l’enfance dans la progéniture - Paramètres spermatiques anormaux et infertilité - dysfonctionnement moteur/de coordination - Désordres métaboliques et digestifs (diabète, modifications des enzymes hépatiques, anomalies lipidiques, ulcères) - Désordres du système immunitaire (baisse immunitaire et auto-immunité) - Désordres circulatoires - Désordres respiratoires - Cancers de la peau - Cancer de la vessie

D/ Maladies n’offrant pas de preuves suffisantes d’un rapport avec l’exposition aux herbicides : Tumeurs gastro-intestinales (cancers de l’estomac, du pancréas, du colon, du rectum) - Tumeurs du cerveau...

L’Agent Orange aujourd’hui

L’Agent Orange constitue un drame immense, et oublié. Qui connaît les conséquences de l’épandage de cet herbicide pendant la guerre du Viêt Nam ? Et qui s’en soucie réellement ?

A l’heure où l’on parle partout dans les médias et jusque dans les partis politiques de protection de l’environnement et de développement durable, il est essentiel de ne pas oublier les crimes et les erreurs du passé pour témoigner auprès des générations actuelles et ne plus jamais avoir à faire face à une telle situation.

Quarante ans après, ce défoliant contenant d’importantes quantités de dioxine continue à faire des ravages (graves malformations infantiles, cancers) tant sur le plan environnemental qu’humain.

Hélas, ce sont les mêmes entreprises qui, après avoir produit l’Agent Orange, continuent de jouer les apprentis sorciers (tel Monsanto avec les OGM) en privilégiant les profits financiers au détriment de la santé des êtres humains, partout dans le monde.


ISBN : 978-2-917112-11-3 - Prix : 23 euros

416 pages - plus de 100 illustrations : cartes, images d’archives et photographies.

PARUTION : 5 JUIN 2010

Éditions Demi Lune
18 rue Eugène Sue - 75 018 Paris
Tel : 01 42 64 37 96
Courriel : contact@editionsdemilune.com

Contact Presse : Roxane Caillon
Tel : 06 87 32 67 64
Courriel : roxane.caillon@gmail.com

Partenaires du livre et des expos

Le Collectif Vietnam-Dioxine www.vietnam-dioxine.org

Le CIS (Comité international de Soutien aux victimes de l’Agent Orange)

Lieux des expositions

Dans les librairies équipées pour ce genre d’événements, mais également dans les bibliothèques et médiathèques, mairies et tous lieux publics (en France, Belgique et Suisse) susceptibles d’accueillir des présentations.

Vous souhaitez accueillir une expo ? N’hésitez pas à nous contacter.

Retrouvez toutes les informations mises à jour sur le site Internet,
à la page de présentation du livre :
http://www.editionsdemilune.com/agent-orange-apocalypse-viet-nam-p-33.html

Dates des expositions : à partir de juin 2010 et jusqu’au 31 décembre 2011... (2011 marque le 50e anniversaire de l’utilisation de l’Agent Orange)

Éloges et critiques du livre (court extrait du dossier de presse ci-joint)

« ... Il n’y a peut-être aucun langage réaliste suffisamment puissant pour traduire les horreurs de la guerre du Viêt Nam (le bombardement des villages, la destruction de l’habitat rural, le massacre de millions de gens, la dévastation d’un paysage magnifique, les effets cruels de l’Agent Orange sur les adultes et les enfants). Toutefois, nous l’avons vu à travers l’Histoire, la littérature s’est révélée indispensable pour donner à comprendre et percevoir, d’une manière profonde et émotionnelle, une réalité qui semble impossible à décrire dans le langage ordinaire. C’est pour cette raison que nous accueillons ici le livre d’André Bouny. Il constitue une contribution unique au grand ensemble de la littérature engendrée par la guerre du Viêt Nam. »

 Howard Zinn,
historien et intellectuel, (tiré de la préface).

« Quand j’ai rencontré André Bouny, je ne savais pas grand chose de la catastrophe qu’avait subie le Viêt Nam du fait des épandages délibérés de l’Agent Orange par l’armée américaine. Je me souviens avoir été impressionné par le bonhomme, (...) Que de chemin parcouru, jusqu’à ce livre puissant, bouleversant d’humanité et néanmoins d’une rigueur à l’épreuve des plus sombres dénis ! Nul doute que cette contribution majeure fera date dans le combat pour la reconnaissance des victimes de cette guerre épouvantable, et servira, audelà , la cause de tous ceux qui luttent pour empêcher, puis punir, les fauteurs de guerre et les industriels qui leur prêtent assistance. »

 Xavier Renou,
ancien chargé de la campagne Désarmement nucléaire à Greenpeace France, fondateur des Désobéissants.


EN COMPLEMENT
Interview d’A. Bouny par Silvia CATTORI http://www.silviacattori.net/article1270.htmlAgent Orange a porté plainte contre les fabricants de ce qu

Documents joints
Agent Orange Dossier de Presse
PDF 2.8 Mio
URL de cet article 10650
   
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Wayne Smith, ancien chef de la Section des Intérêts Américains à La Havane (SINA) sous l’administration Reagan

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