Article paru le journal du pays basque :
http://www.lejpb.com/paperezkoa/20100515/199365/fr/Castorama-condamne-pour-licenciement-abusif
L’enseigne de bricolage Castorama d’Anglet a été condamnée, mardi 11 mai, à verser 25 500 euros à l’un de ses anciens salariés. L’affaire remonte à mars 2009. Pascal, un jeune employé, décide de prendre une pause que lui a refusée son directeur logistique. Le ton monte et le salarié est sanctionné d’une mise à pied de deux jours. Il décide, à l’aide de son syndicat CGT, de saisir le Conseil de prud’hommes.
La veille de la convocation des deux parties, Castorama lui notifie son licenciement. « C’était plus que douteux, explique Christophe Punzano, délégué syndical CGT. Pascal n’a pas pu expliquer, en sortant de la réunion, les causes de son licenciement. La direction se basait sur un courrier de plainte d’une cliente qu’ils n’ont jamais montré ! » En février, les deux parties se sont retrouvées au bureau de jugement.
Mardi dernier, le conseil de prud’hommes a rendu son jugement. Il annule la sanction disciplinaire et condamne Castorama à verser un total de 25 554,40 euros à Pascal (dont 19 000 euros de dommages et intérêts pour licenciement abusif) et doit rembourser l’équivalent de six mois d’indemnités de chômage à Pôle Emploi. La CGT tient à préciser que Castorama est condamné à verser 1 500 euros au salarié au titre des dommages et intérêts pour non-prise en charge du nettoyage des tenues de travail. En effet, l’entreprise a l’obligation de nettoyer les tenues de travail de ses salariés ou de dédommager les nettoyages faits par eux-mêmes. Les élus CGT constituent d’ailleurs des dossiers afin de réclamer le remboursement des coûts d’entretien consentis par les salariés.
L’employeur bénéficie d’un délai d’un mois pour interjeter appel. Nous avons tenté de joindre la direction, hier, mais elle n’était pas disponible.