En septembre 2009, alors que le président du Honduras avait été déchu trois moi s plus tôt par un putsch, sous prétexte qu’il voulait modifier la Constitution afin de briguer un nouveau mandat (reconnu depuis comme de la pure propagande). Le président colombien Alvaro Uribe faisait passer une loi lui permettant d’organiser un référendum afin de pouvoir modifier la Constitution et lui permettre de se présenter pour un troisième mandat consécutif.
A l’époque personne n’avait rien trouvé à redire sur cette initiative d’Uribe, deux poids, deux mesures. Mais vendredi dernier 26 février, coup de théâtre : alors que les élections présidentielles colombiennes doivent avoir lieu en mai la Cour Constitutionnelle de Colombie vient de déclarer cette loi inconstitutionnelle et son vote illégal. Voilà qui risque de soulager nombre de colombiens, qu’ils soient en Colombie ou à l’étranger.
Sept des neuf magistrats de la Cour Constitutionnelle colombienne ont rejeté l’initiative du président Uribe qui visait à mettre en place un référendum afin de réformer la Constitution colombienne et permettre sa réélection pour un troisième mandat consécutif.
Vendredi, la Cour Constitutionnelle de la Colombie a déclaré inapplicable le référendum pour la deuxième réélection d’à lvaro Uribe, comme l’a déclaré le magistrat Mauricio González le président de la Cour, avec cette décision l’actuel chef d’État ne pourra pas se présenter comme candidat aux prochaines élections présidentielles.
Des neuf magistrats, sept ont voté contre l’initiative et deux pour.
Jorge Pretelt et Mauricio González ont voté pour le référendum. Les autres magistrats, Luis Ernesto Vargas, Marie Victoria Calle, Nilson Pinilla, Juan Carlos Henao et Jorge Iván Palacio, ont appuyé Humberto Sierra, qui a proposé le refus du référendum.
Selon la Cour, la violation des limites juridiques, les manoeuvres utilisées lors de la campagne pour le référendum pour contourner les normes électorales et l’irrégularité de la démarche du Congrès, rendent cette initiative totalement illégale.
"Le respect des mécanismes, plus qu’un ritualisme simple, est la garantie des règles fondamentales de la démocratie participative", indique la sentence.
La Cour a déclaré que le changement proposé dans cette initiative est inconstitutionnel parce qu’il viole les préceptes de base de la Charte Politique comme la séparation des pouvoirs, le système de pouvoir et de contre-pouvoir, l’alternance démocratique et le principe d’égalité démocratique.
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