Le 25 mars, la Cour d’appel supérieure de la Sharia de Katsina devait rendre son jugement à propos de la condamnation à mort pour adultère d’Amina Lawal. En l’absence des juges, l’audience avait été reportée au 3 juin 2003, puis au 27 août 2003, pour finalement être encore reportée au 25 septembre. Ce 25 septembre, la Cour d’appel a acquitté Amina.
Rappel des faits
Le 22 mars 2002, Amina est accusée d’adultère et condamnée à la mort par lapidation après avoir été dénoncée par son beau-père.
Le 27 mai 2002, la Cour d’Appel de la Sharia de Funtuna décide d’étudier l’appel interjeté par Amina contre la sentence de mort par lapidation. La première audience doit avoir lieu le 27 mai mais elle est ajournée à deux reprises : le 3 juin puis le 8 juillet. Les éléments de sa liberté conditionnelle sont aussi revus. Amina allaite toujours son enfant. D’après les nouvelles conditions accordées par la Cour, Amina n’a plus besoin de se présenter tous les quatorze jours devant elle. La seule obligation néanmoins est qu’elle verse une caution.
Le 5 août 2002, le procès d’appel d’Amina Lawal est une nouvelle fois ajourné jusqu’au 19 août. La Cour a de nouveau précisé qu’indépendamment du jugement du 19 août, la sentence ne serait pas appliquée avant janvier 2004, permettant ainsi à Amina Lawal d’élever sa fille. Son avocat Musa Aliyu Yawuri se dit confiant.
Le 19 août 2002, la Cour d’appel islamique de Futuna confirme la peine de mort. Amina interjete appel devant la juriction supérieure, la Cour d’appel supérieure de la Sharia de Katsina.
Le 23 janvier, la Cour d’appel supérieure de la Sharia de Katsina annonce que l’audience concernant la condamnation à mort pour adultère d’Amina Lawal est reportée au 25 mars 2003.
Le 25 mars, en l’absence de juges, l’audience est reportée au 3 juin 2003.
Le 3 juin, le quorum des juges pour statuer n’étant pas atteint, le procès est ajourné et reporté au 27 août 2003. De nombreuses informations circulent sur le net, au sujet d’Amina Lawal. Certains affirment qu’elle devrait être exécutée le 3 juin prochain par lapidation. La circulation de courriers électroniques diffusant des informations erronées pose de nombreux problèmes aux groupes qui s’efforcent de défendre Amina Lawal et les droits des femmes au Nigéria.Selon la Constitution nigériane, à l’issue de toute procédure judiciaire débouchant sur la peine de mort, le président de la République peut exercer son droit de grâce, qui constitue une décision politique et non judiciaire.
Source : Le site d’Amnesty Internationale Belgique
Vous pouvez lire la suite de cet article en cliquant sur le lien ci-dessus. Vous y trouverez également une pétition en ligne demandant aux autorités nigérianes de garantir l’intégrité physique et psychologique d’Amina Lawal et de garantir aux femmes leurs droits fondamentaux.