Agnès Saal est (enfin !) suspendue deux ans de la fonction publique dont six mois ferme pour le scandale de ses notes de taxis de 40 000 euros (pour elle et son fiston) quand elle dirigeait l’INA, et de 38 000 euros quand elle était directrice générale du Centre Pompidou.
Elle admet ses fautes, mais elle désigne les responsable des sanctions : « A travers moi, l’opinion et les réseaux sociaux [comme LGS, vous croyez ? ] se sont fait l’écho de la détestation de la haute fonction publique et de ses abus, supposés ou réels, d’une colère face à une forme de distorsion entre le service de l’Etat et les avantages qu’on peut en tirer, soupire-t-elle. Dès lors, me dénigrer est devenu un sport national. Chacun y est allé de son crachat et j’en ai reçu bien au-delà de ce que je pensais mériter. »
Emues, 100 personnalités du monde de la culture et de la haute fonction publique ont décidé d’intercéder en sa faveur auprès de François Hollande.
Il ne leur a pas semblé choquant que des pauvres de ce pays reçoivent en permanence les crachats des copains et des coquins bouffis d’arrogance et d’un sentiment d’impunité. Il ne leur a pas semblé injuste que le voleur d’une mobylette d’une valeur vénale inférieure à 1 % des notes de taxis (payées par nous) connaisse la garde à vue, les menottes, peut-être la prison comme un vulgaire syndicaliste qui défend les moyens de survie de ses camarades.
Ah ! vienne le temps où 100 personnalités du monde de la culture (des intermittents) et de la fonction publique (catégories C et D) écriront à François Hollande en exigeant pour Agnès Saal les sanctions applicables à un beur du 9-3 qui ne serait pas net avec 40 000 + 38 000 euros (de trop ?) dans la poche de son jogging.
Théophraste R. (Sévère mais juste et voisin de palier de sans-dents).
PS. Photo : En arrière plan, un chanteur qui, ayant entendu le clan des Saaliens, s’apprête à lui proposer du tabac de son plat pays.