M. Valls qui connaît toutes les ruses de la communication, grâce à une équipe de communicants hors-pair, (ceux qui l’avaient filmé sur le perron de l’Elysée conseillant à Pellerin, qui semblait hésitante quant à ce qu’elle allait faire en tant que ministre de la culture, « d’aller voir Monique Lang pour avoir des tuyaux. », sacrée équipe !), avait décidé, lors de ce voyage, de se faire filmer par une caméra go-pro.
Un incident ayant émaillé son dernier maquillage, une pauvre maladroite ayant taché son costard et Valls ayant balancé un verre d’eau minérale, Christina Cordula, appelée en renfort, avait conseillé un maquillage nude, lèvres à peine teintées, mascara léger, qui lui donnait un air de revenant. Il sentait la poudre, comme un petit marquis. Malheureusement, les oreilles restaient dans leur couleur naturelle c’est à dire rose vif qui crut et embellit tout au long du parcours. Ainsi, M. Valls ressemblait à un hobbit sur le chemin de l’anneau et du saint Graal : l’Elysée 2017.
Premier incident : la traversée de Sainte Salamé ne fut pas aussi aisée que prévu. Celle-ci, qui sait sans doute que ses maîtres ont déjà choisi Juppé, ne se gêna pas pour être insolente et lui dire que ce qu’il faisait pour lutter contre le terrorisme n’était que pet de lapin sans aucun intérêt. Elle eut même l’audace de sortir des calculs qui mirent notre premier ministre à plat ventre sur une plaque de verglas. Certes le Puy du Moix compensa cette mauvaise impression, tous les habitants du village ayant mis des kippas et agitant des branches d’olivier au bord de la route.
M. Valls, rassuré, conduisait à sa façon, d’une main nerveuse, sans trop de se soucier des limites de vitesse et doublant sur la gauche tandis qu’il collait consciencieusement à la droite, quand un arrêt, à l’heure du thé, chez un notable du coin, M. Jean d’Ormesson, fut un second désastre. M. Valls qui appartient à la roture ne connaît visiblement pas les mœurs de la noblesse. Il n’a pas lu Saint-Simon. Il ne sait pas que dans ce monde-là « Je vous admire » signifie : « je vous conchie » et « je suis votre ami « signifie :« Tu es mort ». Ainsi, avec des gants poudrés et infiniment de douceur, M. Jean d’Ormesson dit publiquement à M. Valls qu’il était un enfumeur et qu’il se disait de gauche alors qu’il était de droite avec tout son parti !!! Patatras ! Quand on pense aux efforts que consent le dit Valls pour faire croire qu’il est de gauche (afin de garder les voix de ces imbéciles de gauche), tout en flattant la droite (pour faire cagnotte des voix de ces imbéciles de droite), ce fut une vraie apocalypse !!!
Mais bon, M. d’Ormesson peut passer pour un gâteux, Sainte Salamé pour une mal baisée, le voyage s’achevait paisiblement, M. Valls ayant endormi la moitié de la France avec son programme politique passionnant : « Tu paies tes dettes puis, soit tu travailles pour trois radis, soit tu es au chômage, soit tu es victime du terrorisme ! » Cool !
C’est alors qu’un événement imprévu provoqua une catastrophe. Un jeune hurluberlu en Ferrari , sans doute excité par le succès de son dernier spectacle, rentra dans le lard de M. Valls d’une manière à la fois désordonnée, mais vive, se faisant au passage traiter de Balavoine, ce qui l’engage à être prudent pour l’avenir.
M. Valls qui sortit de sa voiture avec un collier de pare-brise autour de son cou nude perfect, voulut cependant prendre l’affaire avec bonhomie, ce qui fit que l’insolent en rajouta et sur le bord de la route, la camera go-pro étant toujours malheureusement branchée, lui fit avouer ce qu’Hollande avait toujours caché à savoir que l’expédition du Mali avait des objectifs commerciaux et autres protections des intérêts français !!!! L’audacieux alla jusqu’à dire tout haut ce qui se dit tout bas dans les allées des supermarchés, les Français étant de plus en plus informés en politique, que cette guerre contre le terrorisme était celle du pouvoir et de leurs agressions et non des Français, et que donc, si je suis la logique du raisonnement, le responsable du Bataclan c’était Valls...
Ouf...
Certains disent que Balavoine, pardon Ferrari, n’en a pas dit assez et qu’au lieu de parler d’Ali Bongo, au premier rang des Charlie pour défendre la liberté d’expression (hihihi !), il aurait pu citer Netanyahou. Ne soyons pas trop exigeants. Laissons ce garçon finir sa tournée, qui grâce à Valls, agent talentueux des humoristes va faire un tabac !
(Ceci dit, dans son premier spectacle, Ferrari ayant dit : « Bon. Cessons de parler des handicapés. Prenons un sujet plus léger ...Il y a des juifs dans la salle ? »...On voit que lui aussi sait prendre des virages audacieux !)
Que dire de Ferrari ? Il est l’héritier talentueux du talentueux Dieudonné. Personne n’a osé prononcer ce nom maudit, mais le talent de l’un a rappelé, ô combien, le talent de l’autre.
(Et ajoutons la dernière nouvelle du matin et l’ultime dommage collatéral de cet accident. Valls ayant dit qu’Ali Bongo n’était pas vraiment élu, le Gabon a rappelé son ambassadeur !) J’en ris, j’en ris...
Ceci dit....
Vous ne trouvez pas curieux cette présence de Ferrari et de Jean d’Ormesson à cette soirée « Valls » ? C’est tout de même Ruquier qui choisit les invités, non ? On comprend mieux alors pourquoi ils ont gardé la séquence...
Et si cet accident était un attentat ?
Samedi soir Valls a reçu un texto du CRIF :
– Toi gentil mais toi usé. On verra plus tard. Vois avec Juppé. »