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Á Toulouse, une foule immense pour Macron !

A TOULOUSE, UNE FOULE IMMENSE OVATIONNE LE PRESIDENT DE LA REPUBLIQUE E. MACRON A SA SORTIE DU CAPITOLE

(ben non, en fait !)

15h20. Quelques toulousains se calent derrière les barrières. Personne ne joue des coudes pour passer devant, pour le voir lui, l’Autre, celui qu’on ne voit qu’à la télé. Rarement en vrai. Je dois me tromper d’heure.

15h22. Il y a encore de la place au premier rang. Beaucoup. Bien moins de monde que pour la fête de la violette, le père Noël, le marathon, la course, le marché du samedi, les soldes, les manifs…

15h23. Si Justin Bieber se pointe place du cap, j’te d’is pas le barouf !

15h25. J’ai l’impression qu’il y a beaucoup plus de barrières protectrices que de spectateurs. Je regarde en l’air, plus d’oiseaux que de spectateurs ? Non, c’est exagéré.

15h30. Je scrute l’horloge du Capitole. Mon esprit s’évade. Ça doit faire une étrange impression d’en haut, tout ce vide. Je m’attends à un sursaut. Sûrement que les gens vont venir de toutes les rues adjacentes ovationner Jupiter, celui qui serre la main de Trump, la « bombe », l’homme "aux visions", le « dynamiteur », « la fusée », « le rempart », « l’électron libre », l’homme « seul face à l’histoire », comme titrait la presse mainstream… Quand même, c’est un événement la venue à Toulouse du Président de la République française, cinquième puissance mondiale, non ? Ma voisine s’en va avant qu’il n’arrive : « ce matin, y’avait du monde », parait-il. Mais cet après-midi : rien.

15h35. Je me fatigue. Tiraillé entre le désir de partir et la curiosité de voir comment le vide va se mouvoir.

A 15h40. Le talkie-walkie du policer posté derrière moi annonce la sortie du Président. Le voilà qui s’avance, E. Macron, entouré. Précédé d’une grosse caméra. Il lève la main pour saluer. Pas de mouvement de foule. De très timides applaudissements s’évaporent. La fan-zone est vide. Une image me revient en tête. De Gaulle au Capitole, au moment de la Libération. Il y avait le peuple bariolé des résistants, des forces progressistes. Là, au menu, c’est policiers, voiture blindée, policiers, grosses motos avec des gyrophares, policiers, vigiles, camions de policiers, oreillettes. Vue l’absence de monde leur présence est encore plus prégnante, presque étouffante. Sensation d’une République organisée pour la sécurité. Une police du vide présidentiel.

15h41. Ça sent la grisaille. Les derniers fans d’un chanteur has been. « Y’a pas beaucoup de monde » que je lance en partant. « Il va donner du boulot aux jeunes ! », rétorque une dame. « Il vient de licencier d’un trait, en un WE, près de 200 000 personnes ». Je parle des contrats aidés. La dame s’en va, pas étonnée de ma réponse. Presque résignée.

15h45. En me promenant en ville j’observe encore des policiers en civil, des men in black, des 1B, des camions de polices : rue saint-Rome, rue Alsace-Lorraine. Déjà l’impression d’un fin de règne. E. Macron c’est le « spasme du système » écrivait FrédéricLordon. Aujourd’hui, j’ai vu une foule sans spasme et je suis demandé si Emmanuel Macron n’avait déjà étouffé l’enthousiasme qui l’avait porté à la Présidence. Une popularité qui s’esclaffe comme une escalope de veau sur le carrelage.

18h18. Me reviennent en mémoire des citations du candidat et celles du président. Ceux qui ne sont rien. Les fainéants. Cette culture française qui n’existe pas. La France qu’il ne défendra pas contre l’Europe. Surgissent encore la somme de ses désastres : les APL, la casse du code du travail. Voilà qu’à ses passifs s’ajoutent ces additions, celle d’un vide symbole de son inconsistance, celle du mépris de classe.

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Donde Estan ? ; Terreurs et disparitions au Pérou (1980-2000)
Daniel Dupuis
La pratique des arrestations illégales, des tortures et des exécutions en dehors de tout procès régulier puis de la dissimulation des dépouilles (d’où le terme de « disparus ») est tristement célèbre en Amérique latine où les dictatures ( l’Argentine de la junte militaire, le Paraguay dirigé par le général Alfredo Stroessner, le Chili tenu par Augusto Pinochet...) y ont eu recours. De 1980 à 2000, sous un régime pourtant démocratique, l’armée du Pérou n’a pas hésité à recourir à la terreur (…)
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Viktor Dedaj

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