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A Gaza : tuée par Israël, dévorée par les chiens

A Gaza : tuée par Israël, dévorée par les chiens

Publié le 20-01-2009

Un autre témoignage atroce. A l’attention de la Cour Pénale Internationale, mais aussi de nos dirigeants, soutiens inconditionnels à Israël.

A Gaza : tuée par Israël, dévorée par les chiens.

Ville de Gaza - "Mon Dieu ! Je n’ai jamais vu de scène aussi terrible" s’écrie Kayed Abou Aukal. Le médecin urgentiste n’en pouvait croire à ses yeux devant les restes de ce qui, quelques jours plus tôt, avait été Shahd, une petite fille palestinienne de 4 ans, toute potelée. Elle est morte quand un obus israélien a été tiré dans la cour de sa maison, dans le camp de réfugiés de Jabaliya, au nord de la Bande de Gaza. Lorsque ses parents ont tenté de se précipiter au secours de leur enfant, tombée à terre dans une mare de sang, une pluie de balles israéliennes les a tenus à distance. Durant les cinq jours suivants, ce qui restait de Shahd est resté dehors, voué à être déchiqueté par les chiens.

« Les chiens n’ont pas laissé intacte une seule partie de la pauvre petite » dit Abou Aukal à travers ses larmes. « Nous avons vu au cours des 18 derniers jours des scènes à fendre le coeur. Nous avons ramassé des enfants dont les corps étaient déchirés ou brûlés, mais rien qui arrive à ce point ».

Cinq jours durant, le frère de Shahd, Matar, et son cousin Mohammed, ont essayé en vain d’atteindre le corps. A chaque fois les forces d’occupation israéliennes ont tiré sur eux. Voyant le corps du petit ange mis en pièces par la meute des chiens, tous deux ont fait une ultime tentative, qui fut pour eux la dernière. Ils ont été submergés de balles israéliennes avant même d’avoir pu atteindre le corps de Shahd, s’ajoutant ainsi à une longue liste de plus de 900 Palestiniens tués par Israël depuis le 27 décembre.

Avec calme, Omran Zayda, un jeune voisin, assure que les Israéliens savaient fort bien ce qu’ils faisaient. « Ils ont chassé sa famille et l’ont empêchée d’arriver jusqu’à son corps, sachant que les chiens le mangeraient », dit-il. « Ils ne se contentent pas de tuer nos enfants, ils le font délibérément de la manière la plus haineuse et inhumaine ». Selon Zayda, les mots, et même les caméras, ne peuvent rendre compte de l’horreur de la scène. « Vous ne pourriez jamais imaginer ce que les chiens ont fait à son corps innocent » dit-il en retenant ses larmes.

Nombreux sont les Palestiniens qui insistent sur le fait que Shahd n’a pas été le premier ou l’unique cas de ce type. A Jabaliya, au moment où la famille d’Abd Radou essayait d’enterrer trois de ses morts, les forces israéliennes ont commencé à tirer sur eux, déclarent des témoins. Ils ont ensuite lâché leurs chiens vers les corps abandonnés par leurs proches en deuil qui cherchaient refuge contre les tirs israéliens. « Ce qui est arrivé est terrifiant et impensable » a commenté Saad Abd Rabou. « Nos fils mouraient sous nos yeux et on nous empêchait même de les inhumer », dit-il « Les Israéliens ont juste lâché leurs chiens vers leurs corps, comme si ce qu’ils avaient commis ne suffisait pas ».

Ola Attallah

Source : THE PALESTINE CHRONICLE, 16.01.2009

http://www.palestinechronicle.com/news.php ?

(Traduit de l’anglais par Anne-Marie Perrin pour CAPJPO-EuroPalestine)

CAPJPO-EuroPalestine

Traduit de l’anglais par Anne-Marie Perrin

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Christophe OBERLIN
L’auteur : Christophe OBERLIN est né en 1952. Chirurgien des hôpitaux et professeur à la faculté Denis Diderot à Paris, il enseigne l’anatomie, la chirurgie de la main et la microchirurgie en France et à l’étranger. Parallèlement à son travail hospitalier et universitaire, il participe depuis 30 ans à des activités de chirurgie humanitaire et d’enseignement en Afrique sub-saharienne, notamment dans le domaine de la chirurgie de la lèpre, au Maghreb et en Asie. Depuis 2001, il dirige (…)
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Sir Josiah Stamp,
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