Ce livre est passé totalement inaperçu en France, malgré son importance liée autant à sa méthode (exploitation d’archives soviétiques inexplorées jusqu’à présent), qu’à son contenu : il vient nourrir la thèse d’une production d’ignorance, en situation de catastrophe, qui n’est pas exclusivement fondée sur le mensonge, mais aussi sur la nécessité sociale de ne pas savoir. L’ouvrage constitue donc une contribution majeure à la compréhension de l’administration politique et scientifique des désastres industriels et sanitaires.