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Auteur : Luis Alberto REYGADA

Pourquoi Cuba figure encore sur la liste noire du Département d’État des États-Unis ?

Luis Alberto REYGADA

Dénoncée au sein même du pouvoir étasunien, la présence anachronique de l’île dans la liste des « États soutenant le terrorisme » continue de renforcer les effets dévastateurs du blocus imposé depuis 1962.

Cuba, commanditaire du terrorisme international ? L’accusation est dénoncée par une large majorité des membres de la communauté internationale mais aussi au sein même du pouvoir étasunien à l’heure où, sur le plan mondial, c’est surtout par sa solidarité que l’île caribéenne se fait avant tout remarquer. Médecins déployés aux quatre coins du globe, programmes d’alphabétisations ou encore vaccins offerts à des pays dans le besoin en pleine pandémie de Covid-19. Difficile pour quiconque de bonne foi de nier la diplomatie humaniste et humanitaire de La Havane, reconnue jusque dans les plus hautes instances de l’ONU. Pourtant, l’île continue de figurer dans la liste du Département d’État des EU parmi les « États soutenant le terrorisme », après y avoir été incluse en 1982. À l’époque, Washington accusait notamment l’île dirigée par Fidel Castro d’armer et de soutenir des rebelles dans des pays alliés au bloc de l’Ouest. Une imputation qui pourrait prêter à sourire lorsque l’on (…) Lire la suite »

À Cuba, le blocus américain intensifie une fuite des cerveaux

Luis Alberto REYGADA

Dans son dernier bilan, un think tank états-unien rapporte que les sanctions imposées par Washington continuent d’asphyxier l’île.

Dans la dernière édition de son Observatoire des sanctions, le Centre de recherche économique et politique (Cepr), think tank basé à Washington, revient sur la situation économique compliquée que traverse Cuba, pays soumis à « l’un des plus anciens et des plus stricts de tous les régimes de sanctions imposés par les États-Unis » (1). En vigueur depuis 1962 et après un bref assouplissement sous le mandat de Barack Obama (2009-2017), les sanctions imposées par la Maison-Blanche ont été durcies et élargies sous la présidence de Donald Trump (2017-2021), « une politique que l’administration Biden a pour l’essentiel maintenue », rappellent les auteurs du rapport, daté du 4 janvier. Le mois dernier, le ministre cubain de l’Économie soulignait que l’inflation atteignait les 30 % et que les prix des denrées alimentaires avaient augmenté de 78 % en 2023 ; le PIB du pays pourrait s’être contracté de 1 à 2 %, ce qui placerait l’économie de l’île 10 % en dessous de son niveau de 2019. Une (…) Lire la suite »

Boxe : de La Havane à Tremblay, treize cubains à la conquête de l’or olympique

Luis Alberto REYGADA

À dix mois des jeux Olympiques, l’équipe de boxe cubaine s’entraîne en Seine-Saint-Denis, dans le cadre d’une coopération qui allie solidarité sportive et internationaliste.

« Il y a parmi vous des champions olympiques, des champions du monde. Nous sommes vraiment très fiers de vous avoir ici parmi nous. » Si l’apparition de l’équipe cubaine de boxe fut très remarquée au Village du monde – tous ses membres revêtus de survêtements aux couleurs du drapeau à l’étoile solitaire –, c’est peu comparé à l’ovation qu’a provoquée son arrivée sur le stand de l’association Cuba Coopération, en ce jour de clôture de la 88e édition de la Fête du journal fondé par Jean Jaurès. Tout sourires, les treize athlètes – dix hommes et trois femmes – se prêtent volontiers au jeu des photos de groupe, des selfies et des autographes, et ils sont nombreux à vouloir garder un souvenir de leur rencontre avec la meilleure équipe nationale au monde, représentante d’un petit pays latino-américain habitué à mener fièrement les plus grands des combats. Des valeurs transmises aux jeunes Quatre-vingts titres mondiaux, 41 sacres olympiques : voilà plusieurs décennies en effet que (…) Lire la suite »

À La Havane, un sommet des pays du Sud pour défier l’hégémonie occidentale

Luis Alberto REYGADA

Fondée à l’ONU en 1964, la coalition G77 + Chine se réunira à Cuba les 15 et 16 septembre prochains pour renforcer les voix des pays en développement et réclamer l’instauration d’un nouvel ordre économique international.

Lula da Silva pour le Brésil, Alberto Fernández pour l’Argentine, Antonio Guterres pour représenter l’ONU... Ils furent les premiers à confirmer leur présence au Sommet organisé par le G77 + Chine les 15 et 16 septembre prochains à La Havane, Cuba, bientôt rejoints par plus d’une centaine de représentants des 134 pays formant cette coalition, porte-voix des pays du Sud aux Nations unies. Calé dans l’agenda des chancelleries à peine quelques jours avant le début de la grand-messe diplomatique annuelle -le débat de l’Assemblée générale, prévue du 19 au 23 septembre à New York – et après un G 20 marqué par un bras de fer entre pays émergents et un bloc occidental dominé par des États-Unis, nul doute que ce sommet préparé sous les auspices d’une présidence cubaine servira de tour de chauffe pour un Sud parvenant de plus en plus à faire entendre sa voix. Réunis autour du thème des « défis actuels du développement », les membres du G77 + Chine échangeront durant deux jours sous la (…) Lire la suite »

Mexique : les plans nationalistes d’AMLO bientôt à la merci du Covid-19 ?

Luis Alberto REYGADA

En moins de 48 heures, le Mexique a dû faire face à la dégradation –par l’agence Standards & Poor’s– de la note de sa dette souveraine suivie de celle de ses deux principales entreprises publiques, liées au secteur énergétique. La banque d’investissement JP Morgan prévoit une chute de 7% du PIB mexicain pour l’année 2020. Le président Lopez Obrador a assuré qu'il ne demanderait aucun crédit au FMI.

JP Morgan annonce que la récession sera "profonde" au Mexique. L’impact de la pandémie de coronavirus sur les prévisions économiques a poussé la banque d'investissement à revoir complètement ses prévisions de croissance pour l’année passant d'une hausse du PIB de 1,8 % à une contraction de 7 %, soit un choc encore plus fort encore que celui causé par la dernière crise financière internationale (-6,6 % en 2009). Selon la firme basée à New-York, la phase d'infection massive qui s’annonce aura de dures conséquences sur l'économie informelle –un secteur qui emploie 56 % de la population mexicaine– entraînant un effondrement de 35,5 % de l’économie du pays au cours du second trimestre. Le pays subira aussi de plein fouet la chute de l’activité des Etats-Unis, son principal partenaire commercial. Par ailleurs, les cours du pétrole lourd produit au Mexique ont plongé la semaine dernière à leur plus bas niveau depuis 2002 avec un prix de référence à 12,92 dollars. Le Maya atteignait les (…) Lire la suite »
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Réélection d’Almagro à l’OEA jugée « lamentable » par le Mexique

Luis Alberto REYGADA

En fonction depuis mai 2015, le diplomate Luis Almagro vient d’être réélu au poste de secrétaire général de l'Organisation des États Américains. Par la voix de sa représentante, le Mexique n’a pas manqué de manifester sa déception en critiquant énergiquement l’ancien ministre des affaires étrangères de José Mujica dont les positions politiques s’alignent bien souvent sur les intérêts de Washington.

L'uruguayen Luis Almagro a été réélu pour un nouveau mandat de cinq ans au poste de secrétaire général de l'Organisation des États américains (OEA) par la 54ème Assemblée générale extraordinaire. Sa candidature, poussée par les États-Unis, le Brésil et la Colombie, a obtenu le 20 mars dernier le soutien de 23 des 34 membres de l’organisation basée à Washington. Cette réélection a été qualifiée de "regrettable" par le Mexique par l'intermédiaire de sa représentante, l'ambassadrice Luz Elena Baños Rivas, qui a souligné qu'Almagro entame son deuxième mandat non seulement avec un manque de soutien, mais aussi avec le rejet d'un important groupe d'États. La diplomate n’y est pas allée par quatre chemins pour critiquer la gestion de l’ancien ministre des affaires étrangères de José Mujica, n’hésitant pas à dénoncer la direction partiale de l’organisme sous l’égide d’un secrétaire général qui « a agi comme un État membre au lieu d’un facilitateur du dialogue entre les différents (…) Lire la suite »

Mexique : Lopez Obrador face au défi de la violence

Luis Alberto REYGADA

Le premier président progressiste de l’histoire moderne du Mexique a hérité d’une conjoncture désastreuse du point de vue sécuritaire. Après 12 ans d’une stratégie de « guerre contre les cartels » qui a enlisé le pays dans un drame humanitaire sans précédent, il peine à freiner la courbe de la violence. Responsables et complices de cette situation, la droite et les États-Unis en profitent pour critiquer et faire pression sur le gouvernement.

Le premier président progressiste de l’histoire moderne du Mexique a hérité d’une situation désastreuse du point de vue sécuritaire. Après 12 ans d’une stratégie de « guerre contre les cartels » qui a enlisé le pays dans un drame humanitaire sans précédent, il peine à freiner la courbe de la violence. L’Amérique latine est la région la plus violente du monde. Alors qu’elle ne réunit que 8 % de la population mondiale, elle concentre à elle seule plus de 30 % des homicides commis à travers la planète. Une « épidémie », selon les termes de l’Office des Nations Unies contre la drogue et le crime, qui peut s’expliquer par divers facteurs : crime organisé, armes à feu, taux d’impunité, niveaux des inégalités... À ces funestes ingrédients le Mexique en a rajouté un autre qui n’a fait qu’empirer les choses. Élu en 2006 dans des circonstances plus que douteuses, le président Felipe Calderón (Parti action nationale, droite) s’est empressé d’éclipser son manque de légitimité en endossant (…) Lire la suite »

Droits de l’homme : mensonges sur le Venezuela, silence complice pour le Mexique

Luis Alberto REYGADA
Ces derniers mois, les projecteurs de nos médias dominants au service de la pensée unique se sont braqués sur un pays qui tente, avec ses réussites et ses erreurs (mais qui n'en commet pas ?), de construire les bases d'une société différente au modèle néolibéral que nous impose le système capitaliste. Il s'agit évidemment du Venezuela, et si ce pays s'est retrouvé au centre de toutes les attentions, c'était dans le seul but d'attaquer le candidat de la "vraie gauche" française qui avait une possibilité de remporter l'élection présidentielle d'avril/mai dernier. Le Venezuela a été accusé à tort par les médias dominants de violation massive des droits de l'homme. L'hypocrisie des chiens de garde médiatiques est une offense à l’intelligence et à la vérité, mais surtout une offense pour les populations qui elles sont réellement soumises à des violations de droits de l'homme dans d'autres pays. Le Mexique est un bon (…) Lire la suite »

Désinformation et falsification de la réalité : Syrie, un éditocrate seul au monde sur LCI

Luis Alberto REYGADA
Beaucoup de gens ont l’impression - savent- qu’ils ont été grugés, lors de guerres précédentes. Mais ils se disent, j’ai été grugé les fois précédentes, mais la fois prochaine on ne m’aura plus… Anne Morelli, historienne Propagande de guerre propagande de paix (documentaire Béatrice Pignède - 2004) Le conflit syrien et son traitement médiatique en France Une fois n’est pas coutume, le traitement journalistique de la guerre en Syrie –sur laquelle est actuellement focalisée l’attention politico-médiatique [1]- remet une nouvelle fois au cœur du débat la place de l’information et le rôle des médias dans les conflits modernes. Faut-il rappeler une énième fois qu’à notre ère de la société de l’information, les médias dominants sont plus que jamais utilisés comme dispositifs d’influence géopolitique, servant à modeler et préparer les opinions publiques selon les objectifs stratégiques des grandes puissances ? [2] Dans sa Une du 1er juin 2011, Le Figaro annonce « La France (…) Lire la suite »
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Paulo Paranagua, enfumeur droitier et militant politique camouflé

Lettre ouverte au médiateur du Monde suite à la couverture médiatique du décès de Fidel Castro

Luis Alberto REYGADA

Le Grand Soir a publié plusieurs dizaines d’articles ces dernières années pour alerter les lecteurs sur la partialité militante droitière du correspondant du Monde en Amérique latine, Paulo Paranagua.
Avec un journaliste pareil, les oppositions politiques aux gouvernements de gauche latino-américains n’ont pas besoin de représentants en Europe.
Ici, par exemple, https://www.legrandsoir.info/En-France-l-obsession-de-Paranagua-Fidel-Castro-Cuba-et-l-ALBA.html Paranagua nous indiquait que la popularité du dirigeant de la Révolution Cubaine Fidel Castro est au plus bas niveau par rapport à celle des dirigeants politiques de la région.
Ici, Maurice Lemoine interpellait le médiateur du Monde sur une série de mensonges de Paranagua : https://www.legrandsoir.info/courrier-au-mediateur-du-monde-concernant-le-venezuela.html
Vous lirez ci-dessous une nouvelle interpellation du Médiateur du Monde, étayée par un tableau.
LGS

Monsieur le médiateur, L’ère de la "société globale de l’information" dans laquelle nous nous trouvons confère aux médias une énorme responsabilité : c’est en effet avec les éléments qu’ils diffusent que l’énorme majorité de la population se forge -parfois sans en avoir conscience- une représentation du monde qui l’entoure. Le rôle des journalistes et qui plus est encore d’un journal influent comme Le Monde, est fondamental, aussi j’attire votre attention sur le traitement médiatique accordé à la mort du leader historique [1] de la révolution cubaine, Fidel Castro. Evidemment, en tant que franco-latino engagé [2] , connaisseur de la complexité de la région latino-américaine et de sa spécificité historique de condition d’arrière-cour de l’impérialisme états-unien, conscient des positions de votre journal en matière d’analyse de l’actualité mondiale (détenu à plus de 60% par la société Le Monde libre… tout un programme [3]), et tenant compte du fait que votre journaliste chargé (…) Lire la suite »
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