Début septembre 2020, les Nations unies ont publié une évaluation révélant qu'aucun des 20 objectifs mondiaux en matière de biodiversité fixés en 2010 n'avait été pleinement atteint. Pire, entre 1970 et 2016, 68% de la faune sauvage a disparu. Dans beaucoup de régions du monde, des espèces vivantes disparaissent à une cadence de 100 à 1000 fois supérieure à la normale. Peut-on inverser cette tendance ? Qu'attendent les pays-phares dans les énergies vertes, ceux de l'UE, les États-Unis, le Canada, la Chine, pour coopérer en vue de préserver nos milieux naturels ?
Le 9 janvier 2021, le dalaï-lama et Greta Thunberg se sont rencontrés pour un dialogue autour du thème de « l'urgence climatique ». La question était de savoir quelles actions mener alors que le réchauffement dû aux émissions de combustibles fossiles a déclenché les propres boucles de rétroaction de la nature et que celles-ci font grimper les températures de manière exponentielle.
L'initiative « Belt and Road » (BRI) et le tout récent « Partenariat régional économique global » (RCEP) concernent plus de deux tiers des pays du monde qui se sont rassemblés autour de la Chine. Une majorité d'entre eux sont des pays à faible revenus (PFR)1. Ceux-ci sont entraînés vers un modèle économique que la Chine a développé sur son propre territoire depuis les réformes de Deng Xiaoping, un modèle où les entreprises nationales ouvrent leur portefeuille aux capitaux étrangers, mais où elle garde son pouvoir décisionnel. Les industries et exploitations minières liées aux technologies vertes, de plus en prolifiques, obéissent aussi à ce modèle qui s'avère bénéfique et même salvateur pour nombre de PFR. La Bolivie qui était le pays le plus pauvre d'Amérique latine, alors qu'il possède les plus grandes réserves de lithium, est un exemple d'une relation win-win établie avec la Chine. Cela ne plaît pas aux pays occidentaux qui ont engagé une guerre froide contre ce pernicieux dragon. Mais la « civilisation écologique » prônée par Xi Jinping menée par une économie de partenariat ne représente-t-elle pas un réel espoir pour la planète ?
Les critiques injustifiées pleuvent sur la Chine, tout ce qui vient du vieil empire est dénigré, rejeté, banni, les médias s'en donnent à cœur joie et la crise sanitaire n'a rien arrangé. Je m'étonnais presque de la discrétion des mouvements "Free Tibet" quand, au fil de mes recherches, je suis tombée sur un article paru dans "Libération" le 21 mai 2020. Un retour sur l'enlèvement du 11ème Panchen lama il y a 25 ans tient lieu de mise en bouche au problème épineux de la succession du 14ème dalaï-lama, mais la véritable teneur de l'article concernait une loi entrée en vigueur le 1er mai 2020 au Tibet, or cette loi vise à garantir l'unité ethnique de la Chine... "Libé" rassemble ses troupes pour crier au scandale.
En août 2020, La Libre Belgique, se demandait "Qui est Howey Ou, la ’Greta Thunberg chinoise’ qui mène un combat solitaire et semé d’embûches ?" L’article affichait la photo d’une jeune adolescente chinoise, une pancarte pro-climat à la main, dans un parc public de Guilin.
Interview intégrale d’Elisabeth Martens interviewée par Bénito Perez pour "Le Courrier" de Genève du 27 mars 2008.
(...) la même histoire du pauvre roi-dieu déchu de son trône par l’horrible diable rouge à queue fourchue nous est servie au Mac Donald des mythes modernes (...) le Dalaï Lama a mis ses efforts dans un « retour aux sources du Bouddhisme », en nettoyant le Bouddhisme tibétain de son aspect ésotérique et en le « philosophisant » (c’est depuis qu’on dit, chez nous, que le Bouddhisme n’est pas une religion mais une philosophie). Cela permit aux semi bourgeois intellectuels et post-68, que nous sommes, de ne plus « bêtement » croire en Dieu, mais d’adhérer au nouvel « athéisme qui embrasse l’absolu ». Qui plus est, le Bouddhisme, dans sa version dalaïste, ne demandait pas d’engagement, ce qui convenait parfaitement à notre egotisme.