La récupération politicienne des morts n’empêche rien : l’état d’urgence imposé n’a rien à voir avec une situation de guerre. A cette heure de test pour une soumission durable, l’Etat dissimule mal que le mal de vivre conduit certains de ses enfants au suicide orchestré par les fanatiques de toute engeance. Les CRS utilisent-ils des gaz sans effets de serre ?
Jusque dans certains milieux écolo-libertaires se véhiculent de drôles d’idées noires. Voilà qu’on y crie « au loup » ! Qu’on y fait la propagande de films apparemment documentés, mais à l’argumentaire plus que biaisé, pour exiger la « régulation » des loups en insistant sur les images des carnages et sur la fin de l’agriculture paysanne. Pourtant cette intimidation cinématographique, qui a valeur d’une thèse à charge contre la vie sauvage, ne peut guère faire croire que l’élevage serait en péril en France à moins d’une très grosse manipulation.
Nul doute que cela fut réussi. Une chaine de plus de 35 000 opposants a transformé la ZAD en protection du bocage. Et puis, il y avait les autres, dispersés, que la farandole n’excitait point ou qui n’avait pas pu la joindre lors de la photo officielle. Et ceux-là comptent aussi.
Ils l’ont dit à deux. Les deux candidats à la présidence l’ont annoncé discrètement, mais unanimement : il n’y aura pas de grâce présidentielle pour les condamné-e-s, personne ne sera libéré en 2012. Les prisons resteront remplies de tous les petits délits.
Voici le paysage barbare qui s’organise : Avril 2012 et le néofascisme qui s’installe. Le Front National et ses alliés devançant Hollande, Sarko, Mélenchon et Bayrou. L’extrême-droite ramassant le tiers des votants. Alors partout pointe l’inévitable culpabilisation de tous les autres, et des abstentionnistes en particulier qui deviennent la cible préférée des prétendus démocrates. Une mauvaise blague ? Non, la sous-évaluation chronique des votes fachos dans les sondages pourrait bien masquer cet avancement du folklore oligarchique actuel : le Front National, premier parti de France.