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Auteur : Michael KURTIS

Monsieur Sarkozy, sachez que l’Afrique est bien rentrée dans l’Histoire depuis des siècles…

Michael KURTIS
Dans son discours de Dakar (rédigé par son conseiller Henri Guaino), Nicolas Sarkozy reconnait que la colonisation fut une faute tout en estimant que le « drame de l'Afrique » vient du fait que « l'homme africain n'est pas assez entré dans l'Histoire ». Non seulement ce discours est imprégné de mépris pour l'Afrique et son histoire, mais il repose sur une vision complètement faussée de la naissance du monde moderne. C'est une erreur d'analyse et une méconnaissance impardonnable de la réalité historique. Pour comprendre l'émergence de la modernité, il faut analyser le monde dans sa globalité en décentrant l'attention. Une fois de plus les élites ont cloisonné leurs analyses dans une vision erronée, parce qu'occidentalo-centrée. Il est nécessaire de prendre en compte l'existence d'une pluralité de régions qui ont participé au processus de modernisation. Il faut étudier les chaînes d'interdépendances et approcher la réalité historique en comparant systématiquement les évolutions, (…) Lire la suite »

De l’intoxication des esprits en 6 exemples

Michael KURTIS
L'intoxication des esprits est une réalité sociologique. Elle nous touche tout-e-s dans notre habitus, nos paradigmes, nos référentiels et nos jugements. Les idées reçues s'imposent puis se démodent dans une valse des moeurs au fil de l'histoire. Par exemple, j'avais déjà évoqué dans un précédent article que l'Écologisme s'était imposé comme idéologie dominante depuis la fin des années 1990, au détriment du tiers-mondisme parmi les élites occidentales, les artistes et les discussions du réveillon. Les idées dominantes ne sont pas forcément politiques. Elles concernent le social… ou le "sociétal" . Elles sont d'autant plus dangereuses lorsqu'elles deviennent politiques et classent des parts désignées de la population sur des critères ethniques, religieux, physiques, sociaux ou genrés. Les idées reçues facilitent la positon politique. Elles évitent la réflexion et l'objectivation. Additionnées, les idées reçues structurent des idéologies. Par exemple, si l'on postule que (…) Lire la suite »

La dette, c’est grave docteur ?

Michael KURTIS
La dette française est-elle si catastrophique ? Impose-t-elle réellement l'immobilisme social ? Devons-nous continuer à sacrifier tout notre modèle social pour rééquilibrer les comptes ? Allons nous continuer à détruire des emplois, des vies et des régions toutes entières pour tenter une énième fois de relancer la croissance par la rigueur ? Une des réussites du capitalisme moderne est d'avoir réussi à intoxiquer les esprits, par des vulgates néolibérales caricaturales, en abrutissant les citoyens, par des enjeux (presque religieux) de l'économie, des priorités néolibérales de finances publiques et des facteurs optimaux du marché…. au point de persuader les travailleurs eux-mêmes de se sacrifier pour ces causes purement idéologiques, loin d'être scientifiques. Ces enjeux économiques polluent d'ailleurs l'ensemble des pays européens en imposant d'innombrables souffrances aux peuples des pays victimes de plans de rigueurs toujours inefficaces. L'obsession de la dette a intoxiqué (…) Lire la suite »

La montée de l’individualisme est un fléau !

Michael KURTIS
Parmi les phénomènes marquants de la fin du XXe siècle, la fin de la guerre froide et le recul des idéologies marquent un tournant majeur dans l'histoire de l'humanité. Avons-nous atteint ce que Fukuyama (philosophe américain d'origine japonaise) a appelé "la fin de l'Histoire" ? Cette dernière serait selon lui, caractérisée par une victoire triomphante et pérenne de la démocratie et du capitalisme sur le communisme. Ce constat est néanmoins largement discutable. "Le ventre est encore fécond d'où a surgi la bête immonde" avait d'ailleurs écrit Bertolt Brecht, nous enseignant ainsi cette vigilance nécessaire face à la barbarie latente chez l'être humain, qu'une crise économique peut libérer. En ce sens que la démocratie, n'est jamais acquise, c'est un combat permanent, une vigilance nécessaire, face aux ennemis de la liberté, comme les avait qualifiés Saint-Just. Cette vigilance a pris la forme d'une défense dogmatique de la liberté. Elle est au coeur de (…) Lire la suite »

Rafael Correa : l’insurrection citoyenne en 10 leçons

Michael KURTIS

R. Correa est un économiste de Gauche, titulaire d’un doctorat en Économie. Il est président de l’Équateur depuis 2006. En mars 2012, il apporte son soutien au Front de Gauche et affirme : " c’est ainsi que nous avons débuté une révolution citoyenne destinée à changer les structures du pouvoir et à instaurer le bien vivre pour toutes et tous. Nos pas ne sont pas guidés par les recommandations du Fonds monétaire international (FMI) et de la Banque mondiale, mais par une nouvelle Constitution, adoptée directement par le peuple, et dont les droits de l’homme constituent la colonne vertébrale."

Voici les 10 leçons enseignées par la révolution citoyenne équatorienne :

1. Prendre le pouvoir par les urnes 2. Diminuer par deux le salaire du président de la république (alors que Nicolas Sarkozy avait augmenté le sien de 140% en 2007), diminuer les salaires des hauts fonctionnaires équatoriens et endiguer la corruption. 3. Tenir un référendum dans le but d'autoriser la création d'une assemblée nationale constituante chargée de rédiger une nouvelle constitution. Cette dernière votée par le parlement, doit permettre la construction d'un nouvel État, Républicain, Social, Écologique, Multiethnique, Multiculturel et Citoyen. 4. Fixer le progrès social et écologique comme unique règle d'or. 5. Bâtir un État fort qui impulse la croissance économique et garantit des droits sociaux (contrairement à l'État minimum défendu par les néolibéraux). 6. Lancer un audit de la dette par un comité d'experts agrées pour déceler la partie illégitime de l'endettement, puis suspendre le paiement de cette partie illégitime (80% dans le cas de l'Équateur). Avoir le (…) Lire la suite »
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