Avions larguant des bombes sur des civils, population exsangue, assiégée et affamée, enfants déchiquetés, routes, ponts, écoles, hôpitaux, zones résidentielles, cimetières, aéroports détruits, patrimoine archéologique dévasté. Non, cette fois, ce n’est pas de la Syrie qu’il s’agit mais d’une nation oubliée, le Yémen.
Plus personne ne met en doute le soutien apporté par les États-Unis au terrorisme djihadiste en Afghanistan du temps de l’URSS et à l’un de ses chefs, le Saoudien Oussama Ben Laden.
42 mois après le début du chaos syrien, Obama reconnaît au micro de la CBN News que son chef du renseignement James Clapper a sous-estimé la menace djihadiste en Syrie. 42 mois et 200.000 morts plus tard, il serait sans doute temps de se réveiller...
Michaël Delefortrie alias Younès est l’un des 400 jeunes Belges partis faire le « djihad » en Syrie. Démoralisé par l’avancée de l’armée gouvernementale et les guerres intestines entre factions djihadistes, il a déserté le front syrien. De retour en Belgique, il a livré un témoignage inédit dans les colonnes du quotidien flamand Standaard. Investig’Action diffuse cette analyse remarquable tout en étant conscient qu’il existe de grandes différences parmi les jeunes qui partent en Syrie. Il convient de respecter ces nuances et de ne pas empêcher le retour dans leur famille des garçons et des filles qui ont été abusés et manipulés. Nous reviendrons d’ailleurs prochainement sur ce thème pour approfondir la question fondamentale : qu’est-ce qui amène tant de jeunes Français et Belges à partir ?
Sevra Baklaci est une journaliste travaillant en Syrie depuis trois ans. L’an dernier, les rebelles ont lancé un avis de recherche à son encontre. Ils veulent sa peau au motif qu’elle a présenté le journal télévisé de la chaîne officielle syrienne et dénoncé leurs crimes. Actuellement, Sevra recueille, au péril de sa vie, les témoignages de Syriens victimes des groupes armés. Ses recherches confirment le projet génocidaire de la prétendue « rébellion » syrienne.