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Auteur : Bahar KIMYONGUR

L’histoire du pays arabe le plus riche du monde en guerre contre le pays arabe le plus pauvre du monde.

Yémen : Pour une gorgée d’or noir

Bahar KIMYONGUR

Avions larguant des bombes sur des civils, population exsangue, assiégée et affamée, enfants déchiquetés, routes, ponts, écoles, hôpitaux, zones résidentielles, cimetières, aéroports détruits, patrimoine archéologique dévasté. Non, cette fois, ce n’est pas de la Syrie qu’il s’agit mais d’une nation oubliée, le Yémen.

Depuis le 25 mars dernier, le Yémen est agressé et envahi par l’Arabie saoudite, ce pays ami qui nous livre du pétrole et qui achète nos armes. D’après l’ONU, en moins de 200 jours de guerre, le régime wahhabite a tué près de 5.000 fois au Yémen dont près de 500 enfants. Le nombre de victimes civiles de la guerre du Yémen est proportionnellement supérieur au nombre de civils tués dans la guerre de Syrie. En effet, la moitié des morts sont civils au Yémen pour moins d’un tiers de victimes civiles en Syrie. Pourtant, personne parmi les humanistes professionnels conspuant Assad n’élève la voix contre le Roi Salmane. La Syrie s’est vue imposer une guerre par terroristes interposés, une politique d’isolement et de sanctions économiques. En revanche, l’Arabie saoudite reçoit nos salamalecs et nos satisfecits. "Notre ami le Roi" Salmane ne fait pas que détruire par ses bombes. Il impose un blocus terrestre, maritime et aérien qui selon Médecins Sans Frontières (MSF) tue autant les (…) Lire la suite »

Des milliers de Frères Kouachi ravagent le Nord syrien avec l’aide de l’Occident

Bahar KIMYONGUR

Plus personne ne met en doute le soutien apporté par les États-Unis au terrorisme djihadiste en Afghanistan du temps de l’URSS et à l’un de ses chefs, le Saoudien Oussama Ben Laden.

Cette vérité fait partie de ces généralités que Monsieur tout le monde sort volontiers dans une discussion de comptoir ou au coin du feu sans que cela ne choque. Aujourd’hui, la collaboration machiavélique entre les barbares de Washington, leurs alliés « sunnites » du Conseil de coopération du Golfe, Ankara et Al Qaïda est accueillie avec le même flegme. Mais attention au retour de flamme. Car la Syrie n’est qu’à mi-chemin entre Paris et Kaboul. Un « tout petit carnage » à Charlie Hebdo de 12 morts, tout petit comparé aux dizaines de milliers d’Arabes victimes du terrorisme et de la guerre au Moyen Orient, et le président Hollande déclarait la France « touchée dans son coeur ». Depuis 4 ans, le coeur des Syriens est chaque jour criblé de balles, des mêmes balles que celles qui ont décimé la rédaction de Charlie Hebdo. Rien que ces dernières semaines, des centaines de soldats et de civils syriens ont été massacrés à Alep et Idlib au Nord, à Hama au centre et à Deraa au Sud. (…) Lire la suite »

L’Occident découvre l’ampleur du terrorisme en Syrie. De qui se moque-t-on ?

Bahar KIMYONGUR

42 mois après le début du chaos syrien, Obama reconnaît au micro de la CBN News que son chef du renseignement James Clapper a sous-estimé la menace djihadiste en Syrie. 42 mois et 200.000 morts plus tard, il serait sans doute temps de se réveiller...

Nous le disons depuis 42 mois. La révolution syrienne n’en est pas une. Il s’agit d’une contre-révolution pressée d’abattre le pire peut-être mais aussi et surtout le meilleur de la Syrie moderne. Ce printemps de l’Apocalypse a dès ses premières manifestations, affiché sa volonté de détruire la nation syrienne, la citoyenneté syrienne, la culture syrienne, la civilisation syrienne et la résistance syrienne à Israël. Nous étions les premiers à observer que la Syrie était déjà une société clivée non pas sur base confessionnelle mais sur base idéologique bien avant 2011 entre d’une part une population urbaine ou littorale, patriote, éduquée, multiconfessionnelle, tournée vers le monde et une autre population suburbaine, rétrograde, mono-confessionnelle et tournée vers la péninsule arabique. Bien avant 2011, nous avons pu constater de visu l’extinction du paradigme baassiste dans cette Syrie profonde où très vite, le djihad armé a pu installer ses quartiers. Dans cette (…) Lire la suite »

Le professeur Gilbert Achcar donne une image caricaturale de la Syrie

Bahar KIMYONGUR
Dans un article publié ce dimanche 23 février sur le site du quotidien libanais francophone "L'Orient-Le Jour" sous le titre "Que reste-t-il du printemps arabe ?", le professeur franco-libanais de gauche Gilbert Achcar a une nouvelle fois surpris par la pauvreté de son analyse du printemps arabe et du conflit syrien. Les aberrations défendues par l'intellectuel trotskiste dans son article d'opinion étant trop multiples, nous nous limiterons à critiquer un seul passage, celui où il présente la Syrie dans les termes suivants : "(...) la transformation des forces armées par Hafez el-Assad en garde prétorienne du régime, fondée sur un facteur confessionnel minoritaire, était de nature à alimenter des rancœurs confessionnelles au sein de la majorité. Imaginons que le président égyptien soit copte, que sa famille domine l'économie du pays, que les trois-quarts des officiers de l'armée égyptienne soient également coptes et que les corps d'élite de l'armée égyptienne le soient (…) Lire la suite »

« C’est mon engagement contre la guerre en Syrie qui suscite l’ire d’Erdogan »

Bahar KIMYONGUR
Militant infatigable de la solidarité internationale, né et éduqué en Belgique où il est licencié en histoire de l’Université libre de Bruxelles, Bahar Kimyongür n’a jamais oublié ses racines arabo-turques ni la conviction que ces racines le rapprochent, par un mécanisme de vases communicants, à tous les peuples en lutte. Opposant déterminé au projet de démantèlement de la Syrie concocté par une alliance trouble de l’impérialisme occidental, du sionisme et de l’obscurantisme islamique, notre invité ne cesse de dénoncer le rôle sinistre que joue dans ce projet le gouvernement turc sous la direction de Recep Erdogan. Attitude insupportable pour ce dernier qui, à son tour, s’acharne sur Bahar en cherchant, avec la complicité des gouvernements européens, à obtenir son extradition de manière à lui faire payer, à sa manière, son délit d’insoumission. C’est ainsi que Bahar se trouve actuellement privé de liberté en Italie d’où il nous fait part de son regard sur sa situation et, au-delà, (…) Lire la suite »

Belges en Syrie : Ni angélisme, ni diabolisation, juste la réalité

Bahar KIMYONGUR

Michaël Delefortrie alias Younès est l’un des 400 jeunes Belges partis faire le « djihad » en Syrie. Démoralisé par l’avancée de l’armée gouvernementale et les guerres intestines entre factions djihadistes, il a déserté le front syrien. De retour en Belgique, il a livré un témoignage inédit dans les colonnes du quotidien flamand Standaard. Investig’Action diffuse cette analyse remarquable tout en étant conscient qu’il existe de grandes différences parmi les jeunes qui partent en Syrie. Il convient de respecter ces nuances et de ne pas empêcher le retour dans leur famille des garçons et des filles qui ont été abusés et manipulés. Nous reviendrons d’ailleurs prochainement sur ce thème pour approfondir la question fondamentale : qu’est-ce qui amène tant de jeunes Français et Belges à partir ?

Le député libéral belge Denis Ducarme (MR) actif sur le dossier des départs des jeunes musulmans vers la Syrie a réagi à cette interview dans La Libre Belgique, quotidien belge francophone. Depuis, une polémique oppose le député à la ministre de l'intérieur Joëlle Milquet (CdH). Celle-ci est accusée de préparer le terrain à l'impunité pour les terroristes qui reviennent de Syrie. M. Ducarme s'inquiète de la "dédiabolisation" en cours et de la responsabilité du politique au cas où dans le futur, un "Belge de Syrie" commettrait un acte terroriste dans le Royaume. Au-delà de cette joute partisane, d'autres questions plus urgentes se posent : le gouvernement belge va-t-il plaider coupable pour le terrorisme qu’il a laissé faire par ses propres concitoyens en Syrie à la fois à travers le laxisme sidérant de ses services de police et ses alliances politiques et sécuritaires avec Ankara, fournisseur de djihadistes sur le front syrien ? Et surtout, la Belgique a-t-elle les outils (…) Lire la suite »

Interview de Bahar depuis son exil en Italie : « Ce n’est pas en mettant les journalistes en prison qu’on combat le terrorisme ! »

Bahar KIMYONGUR
Après 13 jours de prison suite à un mandat d’arrêt international lancé contre lui, Bahar Kimyongür, citoyen belge, est actuellement assigné à résidence à Massa, en Italie. Militant pour la paix, arrêté à nouveau le 21 novembre, il semble être la tête de Turc du régime Erdogan. Celui-ci veut le condamner à 22 ans de prison pour avoir manifesté dans le Parlement européen contre la torture pratiquée dans les prisons turques. Pourtant, les Justices belge et hollandaise ont jugé infondées les accusations de terrorisme portées contre lui. L’affaire Kimyongür soulève de grandes interrogations sur le fonctionnement d’Interpol et des abus qu’en font certains Etats. Bahar risque l’extradition vers la Turquie et Amnesty dénonce cette violation grave de ses droits fondamentaux. Cette chasse à l’homme est un non sens qu’il est urgent de dénoncer ! Nous avons pu joindre Bahar sur Skype pour une interview. IGA INTERVIEW SKYPE : INVESTIG'ACTION - La qualité sonore de l'enregistrement est parfois (…) Lire la suite »
Lettre de Bahar Kimyongür à l’opinion, rédigée en prison 10 décembre 2013

Nous revoilà repartis pour un tour...

Bahar KIMYONGUR
À propos des conditions de détention Casa Circondariale di Bergamo, 6e jour de détention « (...) Pour être honnête, ma cellule est une horreur. On dirait que tous les vents polaires s’y sont donnés rendez-vous. La "vitre" est un plexi irrégulier, incurvé qui ne tient avec du silicone que d’un seul côté. Un tiers de la "vitre" manque à l’appel. La partie manquante est couverte de pages de journal collées avec du dentifrice. Pareil pour la petite salle de douche. Là, il manque carrément une vitre. Une lourde porte métallique sépare les deux pièces. Pour l’ouvrir, il faut la porter car elle a subi des dégradations. Comme elle ne se referme pas complètement, il y a un courant d’air permanent dans la cellule. Notre lit superposé est composé de trois étages. La cellule où je me trouve est une cellule dite "d’accueil". Elle n’a pourtant rien d’hospitalier. En rentrant en prison, on m’a fait croire que l’on pouvait choisir une cellule "non fumeurs". Cette option se trouvait dans le (…) Lire la suite »

Syrie : les révélations d’une journaliste menacée de mort

Bahar KIMYONGUR

Sevra Baklaci est une journaliste travaillant en Syrie depuis trois ans. L’an dernier, les rebelles ont lancé un avis de recherche à son encontre. Ils veulent sa peau au motif qu’elle a présenté le journal télévisé de la chaîne officielle syrienne et dénoncé leurs crimes. Actuellement, Sevra recueille, au péril de sa vie, les témoignages de Syriens victimes des groupes armés. Ses recherches confirment le projet génocidaire de la prétendue « rébellion » syrienne.

Sevra, 25 ans, est originaire d'Antioche en Turquie, une ville à la frontière syrienne majoritairement arabophone où cohabitent harmonieusement Arabes, Turkmènes, Kurdes, Arméniens, sunnites, alaouites, chrétiens et juifs. Après avoir décroché un diplôme en sciences sociales à l'Université de Gaziantep (sud de la Turquie), Sevra décide de s'installer en Syrie pour parfaire son arabe. C'était quelque mois à peine avant le début du soi-disant « printemps syrien ». La Syrie était alors un pays relativement paisible. Sevra ne s'imaginait pas un seul instant que ce pays allait subitement basculer dans l'horreur. Face à l'escalade de la violence, sa famille la supplia de rentrer en Turquie. Mais elle refusa, préférant appuyer la résistance du peuple syrien contre l'impérialisme et ses mercenaires qui sèment la terreur dans le pays. Sevra servit d'abord d'interprète en turc pour l'agence syrienne d'information SANA. Puis, du jour au lendemain, elle se retrouva sous le feu des (…) Lire la suite »

Un faucon du régime d’Erdogan à mes trousses

Bahar KIMYONGUR
De 2005 à 2009, le régime d'Erdogan avait pour ambassadeur en Belgique un diplomate dénommé Fuat Tanlay. Sa mission a coïncidé avec le procès pour terrorisme et la procédure d'extradition dont j'ai respectivement fait l'objet en Belgique et aux Pays-Bas. En 2009, Fuat Tanlay est devenu conseiller en chef du premier ministre Erdogan en matière d'affaires étrangères. Aujourd'hui, son nom réapparaît dans mon dossier d'extradition espagnol. Pur hasard ? Devant le peu d'empressement de la justice espagnole à m'extrader vers la Turquie pour une manifestation pacifique, le régime d'Erdogan multiplie les provocations à mon encontre au risque de se couvrir de ridicule. En effet, les autorités judiciaires turques veulent à présent ma tête pour une lettre que j'ai écrite en mai 2007 à l'ambassadeur turc en Belgique de l'époque, M. Fuat Tanlay. A la lecture de ce texte dans lequel j'explique (avec une pointe de candeur) être plus patriote que l'ambassadeur de Turquie, les défenseurs de (…) Lire la suite »