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Auteur : Francis JOURNOT

Installation de nouvelles villes chinoises en France : Où en est-on ?

Francis JOURNOT
Dans une tribune parue en octobre 2014 dans Marianne, Nouvelles villes chinoises en France : un scandale industriel annoncé ?, nous tirions la sonnette d’alarme à propos de projets d’implantation de milliers d’entreprises chinoises au sein des mégazones Eurosity à Châteauroux en Indre et TerraLorraine en Moselle. Qu’en est-il deux ans plus tard ? Châteauroux, bientôt 1eentrepôt européen du « made in China » ? Les dernières autorisations d’installation d’une plateforme logistique de 120 000 m2 au cœur de la communauté d’agglomérations de Châteauroux, sont attendues cet été. La base logistique pourrait voir le jour avant la fin de l’année. Elle serait érigée au sein d’une surface totale de 4.4 millions de m2, située à Ozans et principalement dédiée à l’importation de produits « made in China » en Europe. Une ligne directe Chine-Châteauroux desservirait l’ancien aéroport de l’OTAN implanté dans la zone. Nous avions, lors de la rédaction de l’article en 2014, mis en garde les (…) Lire la suite »

La France doit sortir de l’euro et de l’UE avant la faillite

Francis JOURNOT

La dette publique de l’État français atteint 6 000 milliards d’euros, équivaut à plus de 20 années de recettes fiscales et prés de 300 % du PIB.

Le processus de cavalerie financière de la dette publique auquel les gouvernements ont recours depuis la loi bancaire du 3 janvier 1973, expose plus que jamais la France, à la volatilité des marchés financiers et au défaut de paiement. Des engagements plus confidentiels, hors-bilan et portés par l’État, pour le paiement des pensions de retraites des fonctionnaires ou assimilés, pourraient également s’avérer, à terme, impossibles à honorer. Une sortie de l’UE pourrait s’imposer comme l’unique voie de sortie d’un système de cavalerie qui menace d’exploser. UN SERVICE DE LA DETTE DE 150 MILLIARDS PAR AN La dette publique de l’État, au sens de Maastricht, est, depuis 40 ans, constamment nourrie de nouveaux emprunts pour assurer le remboursement des anciens et de leurs intérêts mais aussi des nouveaux déficits. Elle atteint maintenant 2037.8 milliards d’euros et équivaut à 95.4 % du produit intérieur brut (PIB) d’un montant de 2134 milliards en 2014. Le paiement des intérêts de la (…) Lire la suite »
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Futures villes chinoises en France : scandale de l’argent public et catastrophe européenne ?

Francis JOURNOT

Bientôt, plusieurs milliers d’entreprises chinoises et à terme plus de 20 000, pourraient s’installer en Indre et en Moselle. Des plateformes commerciales et logistiques de transport et stockage, leur permettraient d’acheminer dans l’Europe entière mais aussi d’exporter dans le monde entier, la production importée d’Asie ou assemblée en France et indûment estampillée « made in France ». Mais le coût final pour le contribuable français pourrait se chiffrer en dizaines de milliards d’euros et des millions d’emplois européens pourraient à terme, être menacés. Les contours d’un scandale financier et d’une catastrophe économique semblent se dessiner.

6 MILLIONS DE MÈTRES CARRES PRÉS DE CHÂTEAUROUX En juin dernier, trois cent invités dont des élus locaux et des représentants des états français et chinois, assistaient au Château d’Ozans, à l’inauguration d’une plateforme logistique destinée à accueillir des entreprises chinoises souhaitant se développer sur le marché européen. Le projet, baptisé EuroSity, est developpé par Sino France economic cooperation zone (SFECZ), qui représente en France, Beijing Capital Land (BCL), filiale immobilière du fonds souverain d’investissement chinois Beijing Capital Group (BCG). Mark Bottemine, directeur général de l’aéroport de Châteauroux-Centre, ex-candidat PS pour la mairie de Châteauroux et initiateur du projet, déclarait au journal Le Monde en mai 2010 « Nous sommes finalement revenus avec un projet politique du gouvernement central [de la République populaire de Chine] ». A terme, l’activité s’étendrait sur une zone de plus de 600 hectares, située aux portes de Châteauroux et (…) Lire la suite »

Pape François, il faut un salaire minimum mondial

Francis JOURNOT

"Il est nécessaire d’agir sur les causes et non seulement sur les effets..." telle fut, en novembre dernier, votre recommandation au parlement européen à propos de l’esclavage et des risques mortels liés à l’immigration clandestine. L’instauration d’un salaire minimum mondial lié aux biens de consommation et services exportés ferait reculer l’esclavage et offrirait parfois de nouvelles perspectives économiques à des populations qui migrent souvent au péril de leurs vies.

Un salaire minimum mondial specifique à l'exportation Le thème du salaire minimum mondial n’est certes pas nouveau mais en l’absence de projet pragmatique, celui-ci n’a jamais vraiment progressé. Le salaire médian selon le niveau de vie ou la rémunération moyenne de chaque pays est l’hypothèse la plus souvent évoquée mais la mise en place d’un tel dispositif nécessiterait plusieurs décennies. En effet, la dernière Convention concerning the Creation of Minimum Wage-Fixing Machinery, qui a eu lieu en 1928, laissait champ libre aux États signataires mais s’est révélée être un échec : “Chaque Membre qui ratifie la présente convention a la liberté de déterminer les méthodes de fixation des salaires minima ainsi que les modalités de leur application“. 99 pays ont ratifié la convention dont la Chine en 1930 ou l’Inde en 1955 avec les résultats que nous connaissons. Certains pays ont adhéré en 2006 et 2007 soit prés de 80 ans après. Aussi, cette expérience nous enseigne, que, pour (…) Lire la suite »

Alstom, l’absence de politique industrielle

Francis JOURNOT

Le gouvernement peut-il encore prétendre avoir une vision industrielle au moment où la très stratégique branche énergie de l’un de nos derniers fleurons s’apprête à passer dans le giron de l’américain General Electric.

34 PLANS DE RECONQUÊTE POUR DESSINER LA FRANCE DE DEMAIN Une étude commandée par Arnaud Montebourg au réputé et très libéral cabinet Anglo-saxon de conseil en stratégie McKinsey, a donné naissance aux « 34 plans de reconquête pour dessiner la France de demain » au rang desquels le domaine des énergies occupait la première place. En septembre 2013, François Hollande en annonçait fièrement la mise en œuvre et clamait sa foi en la transition énergétique, le TGV du futur ou les inévitables nouvelles technologies, pour sauver l’industrie. Le 6 mai 2014, une semaine après la décision des administrateurs d’Alstom, en faveur d’une cession à General Electric, le président faisait part de son empressement de reconstruire la France de demain « Je veux que ça aille vite, nous n’avons plus de temps à perdre ». Mais celui-ci ne semble pas avoir appréhendé toute la complexité et le coût de chantiers industriels nationaux. DES FLEURONS BRADÉS En effet, la plupart des fleurons nationaux que (…) Lire la suite »

40 % de chômage dans le secteur privé

Francis JOURNOT

En moins de quarante ans, le nombre de demandeurs d’emploi serait passé, selon des études, de 1 million à plus de 9 millions. Ainsi, aujourd’hui dans le secteur privé, la probabilité moyenne pour un travailleur, d’être confronté au chômage ou au sous-emploi, approcherait 40%.

10 % DE CHÔMEURS, 30 ANS DE MYSTIFICATION Dés 1974, le taux de chômage a entamé son ascension pour atteindre fin 1985, un niveau, qui, si l’on en croit les chiffres égrenés par les gouvernements successifs, se serait, au fil des années, le plus souvent maintenu autour de 10 %. Mais il est permis de douter de la pertinence de la méthode. En effet, la définition du chômeur au sens du Bureau International du Travail (BIT) ne comptabilise que les inscrits n’ayant aucune activité. En France, ce groupe qui représenterait 3.3 millions de personnes, est répertorié en catégorie A de Pole Emploi. Le taux ainsi calculé, ne serait jamais descendu au dessous de 7.7 % (2001) mais n’aurait en revanche, jamais excédé 10.8 % (1993) ou 10.9 % (1997) de la population active. Un taux de 10 % avec une probabilité moyenne de 9 chances sur dix de trouver un emploi, ne serait pas si inquiétant et chacun d’entre-nous aurait sa chance, si toutefois, ce taux, calculé selon la méthode du BIT, exprimait (…) Lire la suite »
Sarkozy a été battu, mais le MEDEF voit mal ce que ça change

Plus de 9 millions de chômeurs en France

Francis JOURNOT

Le chômage en France atteint aujourd’hui un niveau inégalé. Mais la classe politique se focalise sur la courbe du chômage de la catégorie A de Pole Emploi qui pourtant, selon plusieurs études, ne représenterait que le tiers du nombre réel de demandeurs d’emploi. Il nous faut aujourd’hui affronter la réalité des chiffres pour enfin penser des solutions à la mesure de ce fléau. Le nombre de chômeurs pourrait, au rythme ininterrompu des fermetures d’usines, encore augmenter et à terme, compromettre, faute de cotisants, jusqu'à l’existence même de notre protection sociale. Peut-être s’avère t-il maintenant indispensable, après quatre décennies de politique économique néolibérale mondialiste de libre échange prônant la délocalisation, de relancer l’industrie manufacturière des biens de consommation.

DEMANDEURS D’EMPLOI OU CHÔMEURS ? La définition du chômeur au sens du Bureau International du Travail (BIT) ne reconnait que la catégorie A de Pole Emploi qui comptabilise exclusivement les 3.3 millions de chômeurs sans aucune activité inscrits en métropole et constitue 10.8 % de la population active. Citons l’exemple des contrats aidés : lorsqu’un chômeur inscrit en catégorie A signe un contrat d’Avenir ou de Génération, celui-ci, bien qu’il soit toujours demandeur d’emploi, intègre la catégorie E et sort des statistiques du chômage. Mais quelque soit la définition adoptée, demandeurs d’emploi ou chômeurs, la lutte contre le chômage n’est pas affaire de sémantique. Pole Emploi, recensait en janvier 2014, toutes catégories et territoires confondus, 5 972 000 inscrits, auxquels il faut ajouter les chômeurs invisibles dont une part importante des 2.2 millions d’allocataires du RSA, les non inscrits découragés et les temps partiels subis. Selon une enquête récente de (…) Lire la suite »

Salaire minimum européen, irréalisable ?

Francis JOURNOT

Le thème du salaire minimum européen a été présenté lors du référendum de Maastricht comme un futur bienfait de la construction européenne. Néanmoins, depuis 1992 celui-ci a été souvent occulté. A la veille des élections européennes de mai 2014, il refait maintenant surface.

En réponse au mécontentement des ouvriers dont les fermetures d’usines se multiplient, notamment dans le secteur particulièrement exposé de l’agroalimentaire, ce sujet est maintenant de plus en plus évoqué comme un possible remède à la concurrence déloyale exercée entre pays de l’Union Européenne.

Mais salaire minimum unique européen ou salaire adapté au niveau de vie de chaque pays, les pistes envisagées depuis le début de la construction de l’Europe, ne semblent guère à la hauteur de cette ambition sociale. Aussi, peut-être devrions-nous dés maintenant envisager la voie du salaire minimum européen et mondial à l’export.

SALAIRE MINIMUM UNIQUE EUROPÉEN Au lendemain de l’adoption de l’euro, cette option, bien que souvent considérée comme utopique, aurait pût malgré tout paraître envisageable. Mais dix ans plus tard, il est plus que jamais difficile d’imaginer que la commission européenne tente d’obliger des états en quasi faillite, à aligner leurs salaires, dont ceux de leurs fonctionnaires, sur un salaire minimum incompatible avec des économies émergentes ou exsangues. SALAIRE MINIMUM EUROPÉEN SELON LE NIVEAU DE VIE DE CHAQUE PAYS Dans son manifeste pour les élections du Parlement Européen, le Parti Socialiste appelait en 2004, à la mise en place d’un salaire minimum Européen. L’UE ne comptait alors que 15 pays membres. Mais en 2005, lors du referendum sur le traité établissant une Constitution pour l'Europe, par ailleurs rejeté par 54,68 % des français, cette grande ambition européenne était déjà oubliée. En 2006, l’ancien président de la Commission Européenne Jacques Delors, s’est appuyé (…) Lire la suite »

Convention pour un salaire minimum mondial

Francis JOURNOT

Lettre ouverte à :
 Barak OBAMA, président des Etats unis d’Amérique,
 José Manuel BARROSO, président de la Commission Europeenne,
 Robert AZEVEDO, directeur général de l’OMC,
 Guy RYDER, directeur général de l’OIT,
 et tous les chefs d’Etats des pays émergents ou en développement.

Partout dans le monde, la plupart des consommateurs et travailleurs, souhaitent l’éradication de conditions de travail proches de l'esclavage et accueilleraient favorablement l'instauration d'un salaire minimum mondial. La dernière convention internationale contre l'esclavage fut organisée par la Ligue des Nations en 1926 et signée par 99 pays. Depuis, aucune autre mesure globale n’a été prise pour améliorer les conditions de travail et de rémunération des populations les plus fragiles. Aussi, dans un contexte de mondialisation sauvage où seul le profit fait loi, il est maintenant nécessaire et urgent de définir de nouvelles règles pour éradiquer des conditions de travail proches de l’esclavage. Il convient de réunir les deux principaux marchés de consommateurs et le plus grand nombre de pays en émergents ou en développement, pour la signature d’un accord. Ce protocole pourrait d’abord concerner les salariés dont l'activité est liée à l'exportation vers les USA et l'UE. (…) Lire la suite »
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Sauver et créer des emplois… tout de suite !

Francis JOURNOT

François Hollande, depuis plusieurs décennies, la Commission Européenne et les Gouvernements français successifs ont encouragé la délocalisation de l’industrie manufacturière de nos biens de consommation vers les pays à bas coûts.

L’innovation, les hautes technologies, les produits à haute valeur ajoutée, les produits dits de « transition énergétique et écologique » et les services, devaient et doivent toujours, selon eux et selon vous, nous assurer des emplois en nombre suffisant en dépit de la destruction de pans entiers de notre industrie manufacturière. Le domaine des énergies renouvelables, pressenti pour créer des centaines de milliers d’emplois, ne crée finalement que quelques milliers de postes par an. Son nombre de créations est passé de 58 460 en 2006 à seulement 83 260 emplois en 2012. Ce dogmatique et récurrent discours est pourtant inlassablement réitéré par la plupart des personnalités politiques qui ont participé ou participent au gouvernement de la France. Pourtant, l’échec est avéré et rares sont les produits qui échappent à la délocalisation. Tous les indicateurs économiques sont au rouge, le chômage a plombé les comptes de tous les régimes de protection sociale et touche bon nombre (…) Lire la suite »