La dette publique de l’État français atteint 6 000 milliards d’euros, équivaut à plus de 20 années de recettes fiscales et prés de 300 % du PIB.
Bientôt, plusieurs milliers d’entreprises chinoises et à terme plus de 20 000, pourraient s’installer en Indre et en Moselle. Des plateformes commerciales et logistiques de transport et stockage, leur permettraient d’acheminer dans l’Europe entière mais aussi d’exporter dans le monde entier, la production importée d’Asie ou assemblée en France et indûment estampillée « made in France ». Mais le coût final pour le contribuable français pourrait se chiffrer en dizaines de milliards d’euros et des millions d’emplois européens pourraient à terme, être menacés. Les contours d’un scandale financier et d’une catastrophe économique semblent se dessiner.
"Il est nécessaire d’agir sur les causes et non seulement sur les effets..." telle fut, en novembre dernier, votre recommandation au parlement européen à propos de l’esclavage et des risques mortels liés à l’immigration clandestine. L’instauration d’un salaire minimum mondial lié aux biens de consommation et services exportés ferait reculer l’esclavage et offrirait parfois de nouvelles perspectives économiques à des populations qui migrent souvent au péril de leurs vies.
Le gouvernement peut-il encore prétendre avoir une vision industrielle au moment où la très stratégique branche énergie de l’un de nos derniers fleurons s’apprête à passer dans le giron de l’américain General Electric.
En moins de quarante ans, le nombre de demandeurs d’emploi serait passé, selon des études, de 1 million à plus de 9 millions. Ainsi, aujourd’hui dans le secteur privé, la probabilité moyenne pour un travailleur, d’être confronté au chômage ou au sous-emploi, approcherait 40%.
Le chômage en France atteint aujourd’hui un niveau inégalé. Mais la classe politique se focalise sur la courbe du chômage de la catégorie A de Pole Emploi qui pourtant, selon plusieurs études, ne représenterait que le tiers du nombre réel de demandeurs d’emploi. Il nous faut aujourd’hui affronter la réalité des chiffres pour enfin penser des solutions à la mesure de ce fléau. Le nombre de chômeurs pourrait, au rythme ininterrompu des fermetures d’usines, encore augmenter et à terme, compromettre, faute de cotisants, jusqu'à l’existence même de notre protection sociale. Peut-être s’avère t-il maintenant indispensable, après quatre décennies de politique économique néolibérale mondialiste de libre échange prônant la délocalisation, de relancer l’industrie manufacturière des biens de consommation.
Le thème du salaire minimum européen a été présenté lors du référendum de Maastricht comme un futur bienfait de la construction européenne. Néanmoins, depuis 1992 celui-ci a été souvent occulté. A la veille des élections européennes de mai 2014, il refait maintenant surface.
En réponse au mécontentement des ouvriers dont les fermetures d’usines se multiplient, notamment dans le secteur particulièrement exposé de l’agroalimentaire, ce sujet est maintenant de plus en plus évoqué comme un possible remède à la concurrence déloyale exercée entre pays de l’Union Européenne.
Mais salaire minimum unique européen ou salaire adapté au niveau de vie de chaque pays, les pistes envisagées depuis le début de la construction de l’Europe, ne semblent guère à la hauteur de cette ambition sociale. Aussi, peut-être devrions-nous dés maintenant envisager la voie du salaire minimum européen et mondial à l’export.
Lettre ouverte à :
– Barak OBAMA, président des Etats unis d’Amérique,
– José Manuel BARROSO, président de la Commission Europeenne,
– Robert AZEVEDO, directeur général de l’OMC,
– Guy RYDER, directeur général de l’OIT,
– et tous les chefs d’Etats des pays émergents ou en développement.
François Hollande, depuis plusieurs décennies, la Commission Européenne et les Gouvernements français successifs ont encouragé la délocalisation de l’industrie manufacturière de nos biens de consommation vers les pays à bas coûts.