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Auteur : Albert ETTINGER

Ouïghours : les vérités sacrifiées de Madame Defranoux - (IV) Les silences et les mensonges par omission

Albert ETTINGER

Ouïghours, Histoire d’un peuple sacrifié s’appelle le livre de Laurence Defranoux (Éditions Tallandier, 2022 et 2025) qui a pour ambition de corroborer et d’établir une fois pour toutes le récit occidental du « génocide ouïghour » perpétré par le « régime communiste chinois ».

Un choix partisan des sources En sus des « témoins » plus ou moins anonymes, Laurence Defranoux fonde son récit antichinois sur des sources journalistiques, françaises et anglo-saxonnes (Libération, Le Monde, The New York Times ...), sur des « défenseurs des droits humains » et sur des « recherches » d’experts dont elle cherche à cacher les affiliations, le financement, le parti-pris politico-idéologique ou le fanatisme religieux. À première vue, ses allégations paraissent donc abondamment sourcées. Cependant, on aurait tort de chercher, dans sa bibliographie, une seule œuvre ou prise de position qui s’écarte de la pensée unique occidentale. Aucune trace, parmi les sources de Defranoux, de voix dissidentes comme celles du professeur Kenneth J. Hammond (1) ou de Jeffrey D. Sachs et de William Schabas (« Les accusations de génocide dans le Xinjiang sont injustifiées » (2), aucune trace non plus de ce que Thomas Heberer et Helwig Schmidt-Glintzer, des sinologues allemands réputés, (…) Lire la suite »

Ouïghours : les vérités sacrifiées de Laurence Defranoux (III). La boîte à outils des manipulateurs

Albert ETTINGER

“ Ouïghours, Histoire d’un peuple sacrifié ”, tel est le titre du livre de Laurence Defranoux (Éditions Tallandier, 2022 et 2025) qui a pour ambition de corroborer et d’établir une fois pour toutes le récit occidental du « génocide ouïghour » perpétré par le « régime communiste chinois ».

Le mode opératoire de la pub : des émotions pour empêcher toute réflexion Le livre de Laurence Defranoux est, en majeure partie, un baratin qui ne s’adresse ni à la raison du lecteur, ni à son bon sens. Au lieu de preuves vérifiables (et donc réfutables), il mise sur les émotions fortes suscitées par une avalanche de « témoignages » non sourcés et jamais questionnés, un langage outrancier souvent vague, et l’évocation d’idées reçues, d’appréhensions et d’images anxiogènes ancrées dans le subconscient du lecteur. Que veut dire au juste l’affirmation du titre que le « peuple Ouïghour » aurait été « sacrifié » ? Dans le cadre de quel rituel, pour expier les péchés de qui ? Quand, dans la préface, Glucksmann parle de la « nuit dans laquelle un peuple, sa culture et son histoire étaient appelés à disparaître », est-ce dire qu’il n’y aurait plus de Ouïghours au Xinjiang ? Pas même ceux que l’on voit dans cette vidéo mise récemment sur YouTube par une jeune Américaine sinophone qui y (…) Lire la suite »
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Assise sur le socle de béton des idées martelées, elle se passe des faits et des chiffres

Ouïghours : les vérités sacrifiées de Madame Defranoux - II. Idées reçues, calomnies et absurdités

Albert ETTINGER

Ouïghours, Histoire d’un peuple sacrifié s’appelle le livre de Laurence Defranoux (Éditions Tallendier, 2022 et 2025) qui a pour ambition de corroborer et d’établir une fois pour toutes le récit occidental du « génocide ouïghour » perpétré par le « régime communiste chinois ». Je l’ai lu attentivement, et ce qui va suivre (en plusieurs étapes), ce sont les remarques et réflexions que cette lecture m’a inspirées.

La manière de regarder la Chine de Madame Defranoux est semblable à celle d’une borgne souffrant de surcroît de myopie et de daltonisme. Sa vue altérée peut s’expliquer en partie par son anticommunisme primaire. Une de ses consœurs (bien plus douée et bien plus honnête qu’elle) n’a-t-elle pas déjà remarqué il y a plusieurs années que ses collègues au sein de médias réputés « de gauche » devaient leur piètre culture politique à l’infâme Livre noir du communisme ? Defranoux fait flèche de tout bois pour attaquer la Chine C’est assurément le cas de Laurence Defranoux qui s’évertue à brosser de la Chine communiste un tableau tout en noir, à commencer par le portrait en vitriol de ses dirigeants. Mao Zedong, toujours vénéré dans son pays pour l’avoir libéré de l’ancien régime semi-colonial et semi-féodal, n’est à ses yeux que le « responsable de plus de 36 millions de morts. » (1) Quant à Xi Jinping, non contente de le dénigrer comme un « pur produit du système » (ce qui ne vaut (…) Lire la suite »
Le quotidien Libération sous la loupe : ça grouille

Ouïghours : les vérités sacrifiées de Madame Defranoux

Albert ETTINGER

Cet article est le premier d’une série écrite par notre ami Albert Ettinger, intellectuel luxembourgeois (voir plus bas) que Le Grand Soir a eu l’honneur d’accueillir 17 fois dans ses colonnes.
Ici, il décortique avec une rigueur chirurgicale et une grande honnêteté l’enfumage obstiné de "la responsable Xinjiang" au quotidien Libération.
Je m’en réjouis particulièrement parce que j’ai eu affaire à cette dame dont j’affiche, preuve à l’appui, tout en bas de cet article, un exemple de l’absence de toute espèce de moralité.
Maxime Vivas

Ouïghours, Histoire d’un peuple sacrifié s’appelle le livre de Laurence Defranoux (Éditions Tallendier, 2022 et 2025) qui a pour ambition de corroborer et d’établir une fois pour toutes le récit occidental du « génocide ouïghour » perpétré par le « régime communiste chinois ». Je l’ai lu attentivement, et ce qui va suivre (en plusieurs étapes), ce sont les remarques et réflexions que cette lecture m’a inspirées. (I) Les défenseurs des « droits humains » à géométrie variable au service de l’empire US Qui est-ce qui nous parle dans ce livre de 378 pages (dans son édition de 2025), et quel est le point de vue à partir duquel le livre nous interpelle ? Quels sont les intérêts qu’il sert et quels sont les buts qu’il poursuit ? Un premier élément de réponse nous est donné par le nom qui apparaît sur la page de couverture à côté de celui de l’autrice. Car pour promouvoir son livre et chanter ses louanges, Laurence Defranoux a eu recours à un homme politique qui jouit des faveurs de (…) Lire la suite »

Des médias belges et français participent à la nouvelle campagne de propagande de l’International Campaign for Tibet

Albert ETTINGER

Dans un « rapport » publié le 5 décembre, l’ « International Campaign for Tibet » (ICT) basée à Washington dénonce une énième fois une prétendue « menace pour la culture, la communauté et l'environnement du Tibet ». Cette fois-ci, la « menace » viendrait des barrages hydroélectriques chinois.

Le chef lève sa baguette à Washington, et instantanément le chœur bien rodé de nos grands médias atlantistes entonne la rengaine des « violations persistantes et flagrantes des droits humains du peuple tibétain ». (1) C’est ce de quoi les lecteurs des quotidiens belges Le Soir (2) et La Libre Belgique ont à nouveau pu se rendre compte le 5 décembre, quand leurs journaux leur ont servi à chaud les allégations tirées d’un « rapport » publié le jour même à Washington par l’ONG antichinoise ICT. Les médias bruxellois sont aux premières loges en ce qui concerne ce genre d’agissements, puisque la capitale belge a le double « honneur » d’être à la fois le siège de l’OTAN et d’abriter, au même titre qu’Amsterdam, la branche européenne de l’ICT. Ceci pourrait expliquer le fait que Radio France a réagi avec un petit retard. Son article, signé Nathanaël Charbonnier, qui dénonce « une catastrophe humaine qui nous attend » à cause du « vertigineux projet de construction de barrages par la (…) Lire la suite »
Victor Hugo : « J’espère qu’un jour viendra où la France, délivrée et nettoyée, renverra son butin à la Chine spoliée ».

Une bande de « chercheurs » sinophobes accuse deux prestigieux musées français de complaisance envers la Chine

Albert ETTINGER

Dans une tribune du journal Le Monde (1), 27 « chercheurs » sinophobes ont diffamé deux des grands musées nationaux français, le musée du Quai Branly-Jacques Chirac et le musée Guimet. Ils les accusent de courber l’échine « devant Pékin » en « effaçant le mot ‘Tibet’ de leurs collections ».

Les 27 apprentis maccarthystes se sont dits étonnés « de la suppression, dans le catalogue des objets tibétains, du nom "Tibet" au profit de l’appellation chinoise "région autonome du Xizang". » Et d’expliquer que, à leurs yeux, cette « modification n’est que l’application d’une loi en vigueur depuis 2023 en République populaire de Chine et montre bien la volonté que le Tibet [...] doit être rayé des cartes et des consciences, au présent comme au passé ». Car selon eux, « la terminologie employée » au sein des deux musées reflèterait « les desiderata de Pékin en matière de réécriture de l’histoire et d’effacement programmé des peuples non han », cela « jusqu’à en perdre aujourd’hui leur propre ethnonyme et celui de leur territoire ancestral. » On est en plein délire. Mais chacun se ridiculise comme il peut. Nos « chercheurs » sinophobes y réussissent à merveille en étalant aux yeux du monde non seulement leur obsession et leur haine pathologique de la Chine populaire, mais en (…) Lire la suite »
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L’« US Resolve Tibet Act » et la visite de Nancy Pelosi à Dharamsala : des provocations étatsuniennes de plus en plus folles

Albert ETTINGER

Le 12 juin, la Chambre des représentants des États-Unis a voté un projet de loi appelé « Resolve Tibet Act ». Une délégation étasunienne, dirigée par Nancy Pelosi et le président de la Commission des affaires étrangères de la Chambre des représentants des États-Unis, le Républicain Michael McCaul, s’est ensuite rendue en Inde pour remettre une copie du texte au dalaï-lama. Après Hong Kong, le Xinjiang, Taïwan et la Mer de Chine du Sud, les États-Unis viennent donc de ressortir la « question du Tibet » de leur boîte à outils de propagande contre la Chine, et ils vont plus loin que jamais dans la provocation.

Le "Promoting a Resolution to the Tibet-China Dispute Act" (1) – c’est son appellation officielle – est une de ces “ lois ” à portée universelle dont les États-Unis ont fait leur spécialité. Car il n’y a que le “ God’s own country ” (le pays des dieux) qui s’arroge le droit de s’immiscer dans les affaires intérieures de n’importe quel pays au monde et de sanctionner des citoyens, des entreprises et des gouvernements étrangers sous prétexte qu’ils auraient violé une loi étasunienne. Du point de vue du droit international qui est bâti autour du principe de la souveraineté des États, de la non-ingérence et de l’inviolabilité des frontières, la nouvelle “ loi ” qui demande à la Chine de négocier avec le dalaï-lama et son pseudo-gouvernement en exil financé par Washington est donc complètement illégale. Il s’agit en plus d’une sinistre farce qui restera sans conséquences sur le terrain. Tout cela n’est que du vent qui ne servira qu’à produire quelques articles mensongers dans les (…) Lire la suite »

Une avalanche de « Me Too » au sein d’organisations antichinoises financées par Washington

Albert ETTINGER

« Le monde des droits de l'homme a un problème de harcèlement sexuel » est le titre d’un article (1) publié le 12 mai par NOTUS (2), un nouveau site journalistique américain en ligne. L’article se réfère aux témoignages de dix-neuf femmes qui ont travaillé au sein de la nébuleuse d’ONG antichinoises.

Ces 19 femmes engagées dans des ONG qui se consacrent officiellement à la « défense des droits humains » ont révélé « une culture dans laquelle les hommes puissants peuvent s'en tirer sans conséquences quand ils adoptent un comportement non professionnel et parfois même prédateur », écrit Haley Byrd Wilt, l’autrice de l’article. Une culture qui, de plus, pratique l’omerta et le chantage : « Les personnes qui travaillent dans ce secteur sont fortement incitées à garder le silence sur les fautes commises : La défense des droits de l'homme est un petit monde, et presque toutes les personnes interrogées par NOTUS dans le cadre de ce rapport ont dit craindre de nuire à leur carrière - et aux causes auxquelles elles croient - en parlant ouvertement de ce sujet. » Lors des entretiens avec NOTUS, des femmes ont raconté avoir été « agressées, tripotées et invitées à avoir des relations sexuelles alors qu'elles essayaient de faire leur travail. Certaines ont déclaré que des collègues et (…) Lire la suite »

Les sanctions occidentales contre la Chine violent aussi bien le droit international que les droits de l’homme des habitants du Xinjiang

Albert ETTINGER

Les sanctions unilatérales contre la Chine sapent les normes fondamentales du droit (comme la présomption d'innocence) et violent les droits de l'homme, y compris ceux des Ouïghours. C'est ce que constate le rapporteur spécial de l'ONU, Alena Douhan, dans un communiqué publié le 17 mai 2024.(1)

Mme Alena Douhan (2) vient de passer 12 jours en Chine, dont la plupart au Xinjiang, pour étudier « l'impact des mesures coercitives unilatérales sur la jouissance des droits de l'homme ». Au cours de sa visite, l'experte des Nations unies a rencontré des représentants d'institutions gouvernementales nationales et locales, d'organisations non gouvernementales, d'associations, d'acteurs humanitaires, d'entités des Nations unies, d'universités, d'entreprises, ainsi que de la communauté diplomatique. Outre la capitale Pékin, elle s'est également rendue à Urumqi, Shihezi, Changji, Hotan et Shenzhen. Elle confirme que les sanctions imposées à la Chine - principalement par les États-Unis, mais aussi par d'autres États occidentaux – sous le couvert de la protection des « droits de l'homme » constituent non seulement des mesures coercitives unilatérales illégales, mais qu’elles sont extrêmement préjudiciables aux personnes qu’elles affirment cyniquement « protéger ». En fait, elles (…) Lire la suite »

Voyage au pays des Zhuang, la plus grande minorité ethnique de Chine

Albert ETTINGER

En Occident, tout le monde a entendu parler des Tibétains et des Ouïghours. Pour des raisons de géopolitique, la propagande antichinoise s’est focalisée sur ces deux minorités ethniques chinoises. Pourtant, avec leurs plus ou moins respectivement sept et douze millions, elles ne constituent nullement les « minorités nationales » les plus nombreuses de ce pays multiethnique qui en reconnaît officiellement 55.

C’est le peuple zhuang qui est la plus grande minorité ethnique en République populaire de Chine. Sa population de plus de 16 millions est comparable à celle des Pays-Bas ou du Cambodge ; elle dépasse ainsi largement le nombre des habitants de la Belgique, de la Grèce, du Portugal ou de la Suède. (Image) Modèle réduit d’une maison traditionnelle des Zhuang au Musée anthropologique du Guangxi (photo : A. Ettinger) Une multitude d’ethnies La plupart des Zhuang vivent dans les régions montagneuses de la Région autonome zhuang du Guangxi, dans le sud de la Chine, l’une des cinq régions autonomes de la Chine. La région autonome a été créée en 1958 dans le but de répondre aux aspirations locales. Elle a pour particularité de compter de nombreuses ethnies. À côté des Zhuang et des Han, il y a les Yao, les Miao, les Dong, les Mulao, les Maonan, les Hui, les Jing, les Yi, les Shui et les Gelao. Les minorités ethniques représentent environ 38 % des 57 millions de personnes vivant dans (…) Lire la suite »