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Auteur : Friedrich ENGELS

Le bien, le mal, l’éternité et l’histoire humaine.

Friedrich ENGELS

Que l'on mesure la présomption de ceux qui, du sein de la vieille société de classes, prétendent, au cours de bouleversements sociaux inouïs, imposer à la société sans classes de l'avenir une morale éternelle, indépendante du temps et des transformations du réel ! A supposer même, - ce que nous ignorons jusqu'à présent, - qu'ils comprennent tout au moins dans ses lignes fondamentales la structure de cette société future. [M.D. d'après F.E.)

... Le bien et le mal. Cette opposition se meut exclusivement sur le terrain moral, donc dans un domaine qui appartient à l'histoire des hommes, et c'est ici que les vérités définitives en dernière analyse sont le plus clairsemées. De peuple à peuple, de période à période, les idées de bien et de mal ont tant changé que souvent elles se sont carrément contredites. Mais, objectera-t-on, le bien n'est pourtant pas le mal, le mal pas le bien ; si le bien et le mal sont mis dans le même sac, c'est la fin de toute moralité et chacun peut agir à sa guise. – Mais la chose ne se règle tout de même pas si simplement. Si c'était aussi simple, on ne disputerait pas du bien et du mal, chacun saurait ce qui est bien et ce qui est mal. Mais qu'en est-il à présent ? Quelle morale nous prêche-t-on aujourd'hui [1878] ? C'est d'abord la morale féodale chrétienne, héritage de la foi des siècles passés, qui se divise essentiellement à son tour en une morale catholique et une morale (…) Lire la suite »
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"Les inégalités sociales tuent à grande échelle" (rapport de l’OMS)

Engels et le rapport de l’OMS

Friedrich ENGELS

Le 28 août, la Commission des déterminants sociaux en matière de santé de l’Organisation mondiale de la Santé (OMS) publiait son rapport- "Combler le fossé en une génération : l’équité devant la santé grâce aux déterminants sociaux en matière de santé,", le résumant en une phrase : "Les inégalités sociales tuent à grande échelle".

La Commission a confirmé les conclusions des rapports précédents sur les inégalités en matière de santé entre les différents pays mais également au sein d'un même pays. Elle a confirmé que les pauvres sont plus mal lotis que ceux qui sont moins défavorisés, que les moins défavorisés sont plus mal lotis que ceux qui ont des revenus moyens, et ainsi de suite jusqu'au sommet de l'échelle sociale. Elle a confirmé que ces différences existent dans tous les pays, même dans les pays riches. Elle a aussi confirmé que l'égalité devant la santé ne peut pas être garantie uniquement par les systèmes de soins médicaux. Les maladies dues à l'eau ne sont pas provoquées par un manque d'antibiotiques mais par la pollution de l'eau, cela parce que les pouvoirs sociaux, politiques et économiques ne se soucient pas de fournir de l'eau non polluée à la population ; les maladies cardiaques sont provoquées non pas par le manque de services de cardiologie mais par la vie que mènent les gens qui est (…) Lire la suite »