Un seul incident au cours du weekend (l'annonce de la capture vendredi dernier par le Hamas d'un soldat israélien dans un tunnel) illustre crument l'ampleur des mensonges qu'Israël a réussi à débiter pour justifier son offensive contre Gaza. Dimanche, alors que l'armée annonçait qu'elle allait procéder à des retraits partiels de troupes, Israël annonçait qu'Hadar Goldin était mort, probablement enseveli dans un tunnel qui s'était effondré sous les bombardements d'Israël dans le quartier où il avait été capturé. Sa famille déclarait qu'il y avait été laissé sur place.
La semaine passée, Washington a connu une folle bousculade pour tenter d’empêcher ce qui semble inévitable : l’implosion des pourparlers de paix au Moyen-Orient. Dans un ultime effort pour dissuader Israël de renier sa promesse de libérer un dernier lot de prisonniers palestiniens, les Etats-Unis ont joué le plus gros atout qu’ils gardaient en réserve : la libération de l’espion israélien Jonathan Pollard.
Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahou a rarement été aussi assiégé politiquement. Les difficultés qu’il rencontre reflètent l’incapacité de la droite israélienne à répondre à l’évolution du paysage politique, que ce soit dans la région ou dans le monde.
John Kerry a passé la semaine dernière à tâter le terrain avec les Israéliens et les Palestiniens à propos de son accord cadre destiné à combler les lacunes entre les deux parties. Mais les questions qu’il tente de résoudre paraissent de jour en jour plus insolubles.
Après avoir décrit les conséquences dramatiques, pour la population de Gaza, du renforcement du blocus de Gaza par l’armée égyptienne, Jonathan Cook écrit ceci dans Counterpunch :
Il a suffi d’un seul incident raciste, quoique minime comparé aux décennies de discrimination massive et institutionnalisée menée par Israël contre ses citoyens Arabes Palestiniens, pour qu’une crise d’introspection inhabituelle soit déclenchée dans les milieux politiques israéliens.