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Auteur : Jonathan COOK

L’affaire du soldat "‘kidnappé" illustre la duplicité d’Israël (Dissident Voice)

Jonathan COOK

Un seul incident au cours du weekend (l'annonce de la capture vendredi dernier par le Hamas d'un soldat israélien dans un tunnel) illustre crument l'ampleur des mensonges qu'Israël a réussi à débiter pour justifier son offensive contre Gaza. Dimanche, alors que l'armée annonçait qu'elle allait procéder à des retraits partiels de troupes, Israël annonçait qu'Hadar Goldin était mort, probablement enseveli dans un tunnel qui s'était effondré sous les bombardements d'Israël dans le quartier où il avait été capturé. Sa famille déclarait qu'il y avait été laissé sur place.

Les hauts responsables israéliens ou les médias présentaient l'opération du Hamas de façon partiale, parlant de "kidnapping" et non pas de "capture" – comme s'il s'agissait d'un innocent dont se seraient emparés des criminels opportunistes. Comme cela se produit bien trop souvent, de nombreux journalistes occidentaux reprenaient la version d'Israël. La une du Times de Londres titrait tapageusement : "Kidnappé à Gaza”, tandis que le Boston Globe parlait du "soldat israélien kidnappé". D'après les réactions des occidentaux, il était évident, également, que la capture du soldat était une information bien plus importante que les massacres de civils palestiniens au cours de ces dernières semaines. La tactique cynique d'Israël (laisser entendre que la vie d'un seul soldat israélien était plus précieuse que celle d'un nombre incalculable de civils palestiniens) était répercutée dans les milieux diplomatiques et journalistiques de Washington, Londres et Paris. Ce qui était également (…) Lire la suite »

Le communiqué du Washington Post sur Gaza : répugnant et malhonnête

Jonathan COOK
Le récit du bombardement de quatre enfants sur la plage de Gaza qu'en fait William Booth dans le Washington Post a quelque chose de profondément répugnant, à la limite de la falsification. L'introduction de cet article, qui prétend présenter la situation, n'est, en fait, qu'une manière de détourner les critiques sur Israël et d'incriminer les victimes. Ainsi, l'auteur écrit : "il n'est pas rare que les militants lancent des roquettes depuis des endroits proches de mon hôtel" Ce qui laisse entendre que des roquettes ont déjà été lancées depuis le lieu où les enfants ont été tués. Voici un compte-rendu de Peter Beaumont, correspondant chevronné pour le Guardian/Observer : Le bâtiment qui a été touché était un simple container situé près de l'endroit où le père d'un des enfants entrepose son bateau et ses filets de pêche, et où les enfants jouaient à cache-cache. S'ils tirent des missiles (contre Israël) depuis ce quartier, ils n'en ont jamais lancé depuis cet endroit-là. (…) Lire la suite »
Une culture de la Haine ?

En matière de vengeance, les Israéliens sont champions (The National)

Jonathan COOK
Etat de choc et colère ont submergé les sociétés israélienne et palestinienne la semaine dernière en apprenant l’assassinat barbare d’enfants de leurs communautés. Quelques heures après la découverte des corps des trois adolescents israéliens, longtemps après leur enlèvement, un jeune Palestinien, Mohammed Abu Khdeir, était enlevé, battu et brûlé vif apparemment en guise de vengeance. Ces événements glaçants devraient servir de leçon sur l’obscène inanité de la vengeance. Comme le faisait remarquer un parent de l’un des enfants assassinés : « Il ’y a pas de différence entre le sang et le sang ». Hélas, ce ne fut pas ce message-là que la couverture des événements a véhiculé la semaine passée. Ce même jour dans les médias sociaux, une juxtaposition d’images du New York Times montrat combien il est aisé d’oublier non seulement que notre sang est le même, mais que le chagrin l’est tout autant. Un gros titre sur le « chagrin » des Israéliens était illustré de manière émouvante par (…) Lire la suite »

Les pourparlers de paix s’embourbent mais les intentions d’Israël sont de plus en plus limpides

Jonathan COOK

La semaine passée, Washington a connu une folle bousculade pour tenter d’empêcher ce qui semble inévitable : l’implosion des pourparlers de paix au Moyen-Orient. Dans un ultime effort pour dissuader Israël de renier sa promesse de libérer un dernier lot de prisonniers palestiniens, les Etats-Unis ont joué le plus gros atout qu’ils gardaient en réserve : la libération de l’espion israélien Jonathan Pollard.

Israël traînant toujours les pieds, le Président palestinien Mahmoud Abbas, furieux, a déposé des demandes d’adhésion à 15 conventions des Nations Unies, ranimant ainsi une campagne visant à obtenir une reconnaissance internationale de l’Etat palestinien. Même si Washington continue tranquillement d’exercer ses pressions directes sur les deux parties, le Président Barack Obama serait inquiet de voir la diplomatie US commencer à se révéler « désespérée ». L’échec des négociations pourrait devenir un moment de clarification signalant la fin effective de la solution à deux états. Les Etats-Unis et Israël sont devenus dépendants de l’interminable gesticulation théâtrale jouée depuis deux décennies sur la scène du processus de paix. Gel de la colonisation, libération de prisonniers, disputes sur l’aide financière à l’Autorité Palestinienne et, bien sûr, négociations sporadiques qui ont servi de diversions utiles aux principaux développements sur le terrain. Comme le faisait (…) Lire la suite »

Le vent tourne contre Israël, en passe de devenir un État paria et isolé (Palestine Chronicle)

Jonathan COOK

Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahou a rarement été aussi assiégé politiquement. Les difficultés qu’il rencontre reflètent l’incapacité de la droite israélienne à répondre à l’évolution du paysage politique, que ce soit dans la région ou dans le monde.

Les ennuis dont il est question ont pour contexte l’engagement que Netanyahou a pris en 2009, sous la pression considérable du président étasunien nouvellement élu, Barack Obama, pour soutenir la création d’un État palestinien. Netanyahou n’avait jamais souhaité faire cette concession et le regrette depuis. Le secrétaire d’État John Kerry a exploité cette promesse en imposant les pourparlers de paix actuellement en cours. Netanyahou est aujourd’hui confronté à un « accord-cadre » imminent qui pourrait l’obliger à prendre de nouveaux engagements et à favoriser ainsi un résultat qu’il refuse catégoriquement. Mahmoud Abbas, président de l’Autorité palestinienne, n’apporte aucune aide de son côté. Plutôt que de s’accrocher à ses positions, il propose un hébergement constant. La semaine dernière, Mahmoud Abbas a déclaré au New York Times qu’Israël pourrait prendre cinq ans pour retirer tranquillement ses soldats et ses colons de la vallée du Jourdain, alors qu’il s’agit d’une (…) Lire la suite »

Le système éducatif israélien engendre l’intolérance et le mensonge (The National)

Jonathan COOK

John Kerry a passé la semaine dernière à tâter le terrain avec les Israéliens et les Palestiniens à propos de son accord cadre destiné à combler les lacunes entre les deux parties. Mais les questions qu’il tente de résoudre paraissent de jour en jour plus insolubles.

Alors qu’il était en route pour la région, les ministres "faucons" d’Israël donnaient leur bénédiction à la législation pour l’annexion de la Vallée du Jourdain, une large bande de la Cisjordanie qui sans cela pourrait être la colonne économique de l’État palestinien et sa seule porte sur le monde extérieur. Dimanche dernier alors que M. Kerry s’en allait, le ministre de la Défense Moshe Yaalon arguait que la paix était impossible aussi longtemps que les Palestiniens et leurs livres d’école « incitaient » [à la haine] contre Israël, citant même un « index des provocations palestiniennes ». L’hyperbole éclipsait deux études israéliennes qui pourraient bien un jour fournir l’étalon à l’aune duquel on jugera un « index des provocations israéliennes » équivalent. Un sondage d’opinion a révélé que près de deux tiers des juifs israéliens croient que le récit palestinien du conflit – notamment la nakbah, la grande spoliation des Palestiniens en 1948 pour créer Israël – devrait être (…) Lire la suite »
Les partis conservateurs font pression pour supprimer l’histoire palestinienne des programmes scolaires.

La droite d’Israël s’attaque aux manuels scolaires

Jonathan COOK
Le gouvernement de droite d’Israël et ses partisans sont accusés d’alimenter un climat d’intimidation et d’intolérance croissantes dans les écoles et au sein des organisations qui travaillent à une résolution pacifique du conflit israélo-palestinien. Les récents efforts déployés par la droite pour museler les dissidents ont intégré la censure des manuels scolaires et la réduction au silence des organisations qui soulèvent des questions dérangeantes sur Israël et son passé, dans ce qui semble être une escalade dans la guerre pour les esprits des Israéliens. Les groupes alliés au gouvernement ont tenté d’empêcher la récente tenue d’une conférence internationale à Tel Aviv qui a étudié les évènements qui entourent la création d’Israël en 1948, connue sous le nom de « Guerre d’indépendance » pour les Israéliens, et de « Nakba », ou « catastrophe », pour les Palestiniens. Dans le même temps, il est apparu que l’une des organisations d’extrême droite impliquées, Im Tirtzu (…) Lire la suite »
L’analyse de Jonathan Cook sur le nouveau partenariat entre les régimes israélien et égyptien pour étrangler Gaza.

« Egypte et Israel partenaires dans le crime » (Counterpunch)

Jonathan COOK

Après avoir décrit les conséquences dramatiques, pour la population de Gaza, du renforcement du blocus de Gaza par l’armée égyptienne, Jonathan Cook écrit ceci dans Counterpunch :

"Bien à propos, un nouveau dessin dans un journal du Hamas montrait Gaza serré entre des tenailles – une branche étant Israël, l’autre l’Égypte. Sami Abu Zuhri, porte-parole du Hamas, aurait dit récemment que l’Égypte « essayait de l’emporter sur les Israéliens en tourmentant et en affamant notre peuple ». Le Hamas manque d’alliés dans la région. Son chef, Khaled Meshaal s’est enfui de sa base en Syrie au début de la guerre civile, ceci lui aliénant l’Iran. D’autres nouveaux alliés, tels que la Turquie et le Qatar, gardent leurs distances. Le Hamas craint le mécontentement grandissant à Gaza, spécialement une manifestation prévue pour novembre, qui se modèle sur les protestations de masse de cet été en Égypte, qui ont contribué à faire tomber Morsi et les frères Musulmans. Le rival politique du Hamas, le Fatah – et l’Autorité Palestinienne (AP), basés en Cisjordanie - seraient derrière le nouveau mouvement de protestation. Les efforts prolongés du Fatah et du Hamas pour (…) Lire la suite »
L’assassinat médiatique de Julian Assange

Le film « We Steal Secrets » : un cas d’école de propagande (Information Clearing House)

Jonathan COOK
Je viens de regarder le film « We Steal Secrets » (Nous volons des Secrets), le documentaire d'Alex Gibney sur Wikileaks et Julian Assange. Une chose utile que j'ai apprise est la différence entre un travail de massacre et un travail de diffamation. Gibney est trop intelligent pour faire un travail de massacre, et sa propagande en est d'autant plus efficace. L'argument du film est que Assange est un égoïste-né et, si noble soit son projet initial, Wikileaks a fini non seulement par alimenter sa vanité, mais aussi accentuer en lui les qualités mêmes - secret, manipulateur, malhonnête et soif de pouvoir – qu'il méprise tant chez les forces globales auxquelles il s'est attaqué. Cela aurait pu être une thèse plus intéressante, et peut-être plausible, si Gibney avait abordé le sujet avec plus d'honnêteté et d'impartialité. Mais deux défauts majeurs discréditent l'ensemble de l'entreprise. Le premier est qu'il déforme gravement les faits dans l'affaire de la Suède contre Assange (…) Lire la suite »

Gros racistes contre petits racistes : comment l’apartheid israélien se joue la comédie (Palestine Chronicle)

Jonathan COOK

Il a suffi d’un seul incident raciste, quoique minime comparé aux décennies de discrimination massive et institutionnalisée menée par Israël contre ses citoyens Arabes Palestiniens, pour qu’une crise d’introspection inhabituelle soit déclenchée dans les milieux politiques israéliens.

Vers la fin du mois de mai dernier, une école Arabe a reçu une réponse négative suite à sa demande de réservation formulée auprès de Superland, un très grand parc d’attractions près de Tel Aviv. Toutefois, lorsqu’un membre du personnel a rappelé le parc en se faisant passer pour un Juif qui désire réserver pour la même date choisie et refusée, Superland a immédiatement accepté la requête. L’histoire s’est tout de suite répandue sur la toile à travers les médias sociaux. Informés, les responsables du parc ont précipitamment trouvé une excuse : le parc propose des journées distinctes pour les enfants Juifs et leurs semblables Palestiniens afin de les garder séparés et éviter d’éventuelles tensions et frictions. Les ministres du gouvernement Netanyahu ont réagi par un torrent de répulsion et d’indignation. La ministre de la justice Tzipi Livni a qualifié l’incident de « symptôme d’une démocratie malade. » Le ministre de la défense, Moshe Yaalon s’est dit « scandalisé. » Quant au (…) Lire la suite »