Question 1 : Votre texte “Qu'est-ce qu'une révolution ?” débute par cette phrase :
"Depuis que le Printemps arabe a commencé on utilise beaucoup le terme de révolution. Moi non. J'ai même contesté le fait qu'un soulèvement de masse constitue en lui-même une révolution, c'est à dire un transfert de pouvoir d'une classe sociale (ou même d'une couche sociale) à une autre en entraînant des changements fondamentaux".
Votre article a été l'objet d'un débat animé chez les Marxistes révolutionnaires de Suède. Certains disent qu'on ne peut faire la distinction entre une révolution sociale et politique. Une révolution politique étant une transformation radicale du pouvoir, mais sans modification du système social.
Et donc voilà notre question : Comment pensez-vous que ces concepts (révolution sociale et politique) doivent être utilisés et comment parvenez-vous à la conclusion que ce qui arrive dans les pays arabes ne peut pas être considéré comme un processus révolutionnaire, même pas (…)Lire la suite »
La politique du Royaume-Uni a été régie par le thatchérisme depuis des décennies. Le triomphe de Galloway devrait forcer les gens à repenser leur passivité.
Le triomphe électoral éclatant de George Galloway dans l'élection de Bradford a ébranlé le monde pétrifié de la politique anglaise. C'était inattendu, et c'est pour cette raison que la campagne pour le parti du Respect a été traitée par la plupart des médias (Helen Pidd du Guardian étant une notable exception) comme un show marginal loufoque. Un lèche-bottes de la BBC, un animateur bien évidemment partisan dans un show électoral de télévision locale, a essayé de se moquer et d'insulter Galloway, il devrait être forcé à manger ses mots putrides. Le mandat parlementaire de Bradford, un fief du Parti travailliste depuis 1973, était jugé comme acquis et le leader du Parti travailliste, Ed Miliband, avait prévu une visite festive dans la ville jusqu'à ce que la nouvelle ait filtrée à 14 heures. Il est maintenant à nouveau affronté à son propre avenir. Le Parti travailliste a payé le prix de son incapacité à agir comme une opposition, d'avoir imaginé que tout ce qu'il avait à faire était (…)Lire la suite »
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2 janvier 2009
Face au dernier massacre israélien, la seule option pour le nationalisme palestinien est d’adopter la solution d’un seul état.
L'attaque de Gaza, planifiée depuis plus de six mois et exécutée au meilleur moment, visait largement, comme Neve Gordon l'a justement observé*[2], à aider les partis politiques israéliens pour gagner les prochaines élections. Les morts palestiniens ne sont guère plus que de la chair à élections dans une joute cynique entre la droite et l'extrême droite israélienne. Washington et ses alliés de l'Union Européenne, parfaitement informés que Gaza allait être attaquée, comme dans le cas du Liban en 2006, se sont installés pour assister au spectacle.
Washington accuse les palestiniens pro-Hamas, comme à son habitude ; Obama et Bush chantant le même hymne sur la partition de l'AIPAC [American Israeli Political Activity Committee]. Les politiciens de l'UE, ayant observé la mise en place du siège, la punition collective infligée à Gaza, les civils pris pour cibles, etc (pour tous les détails sanglants voir, dans London Review of Books, l'essai terrifiant de Sara Roy*[3], chercheuse à (…)Lire la suite »
L'attentat meurtrier à Islamabad fut un acte de représailles contre les événements de ces dernières semaines dans les zones frontalières du nord-ouest du pays. Il souligne la crise à laquelle est confronté le nouveau gouvernement à la suite de l'intensification des frappes aériennes US sur les zones tribales de la frontière afghane.
Des missiles Hellfire, des drones, des raids menés par des forces spéciales à l'intérieur du Pakistan et les morts d'innocents qui en ont résulté ont alimenté le nationalisme Pashtoun. C'est la guerre en Afghanistan qui est en train de déborder et déstabiliser le Pakistan.
Le premier ministre « de facto » du pays, un ami non élu du président Zardari et maintenant son conseiller en chef, Rehman Malik, ont déclaré : « nos ennemis ne veulent pas voir la démocratie fleurir dans ce pays. » Pas mal, venant de lui, mais la réalité est toute autre. C'est la conséquence de la « bonne guerre » en Afghanistan qui a mal tourné. Le directeur du renseignement (…)Lire la suite »