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50e congrès de la CGT : Tristes pratiques !

6e séance Jeudi 21 mars

Ce jeudi voit fin du débat sur la partie syndicalisation du document d’orientation et l’adoption du texte (85,1% de pour, 14,9 de contre les 5,3% d’abstentions n’étant pas prise en compte).

Bernard Thibault dans une interview à la presse
« ne s’émeut pas des vifs débats qui ont émaillé depuis trois jours le Congrès de Toulouse contre la ligne d’unité syndicale prônée par la direction : "ce ne sont pas les décibels qui fixent l’orientation mais le vote" des délégués.
"Ils ont approuvé le rapport d’activité à 87%, dix points de plus qu’au précédent congrès. Si j’avais eu un autre mandat, j’aurais pu approcher les 100% !
".

Sans bien se rendre compte qu’il souligne là le décalage entre l’état d’esprit réel de la salle et les résultats des votes dont nous avons déjà souligné qu’ils résultaient de procédures qui posent problème.

Le débat s’engage ensuite sur les règles de vie de la cgt et les modifications statutaires proposées au nom de la mise en conformité avec la loi et pour éviter les conflits entre les structures de la cgt arbitrées par les tribunaux.

La commission qui pilote les débats et a enregistré les amendements fait état d’un nombre important d’amendements concernant la représentation des retraités à l’intérieur de l’organisation.

Et argumente : cette question n’a pas été mise à l’ordre du jour du congrès et les amendements ne peuvent être pris en compte ; elle renvoie le traitement du problème à plus tard.

Par là on voit bien que sur cette question aussi les congressites sont traités comme des mineurs auxquels on a oté leur souveraineté.

En quoi le fait que la direction sortante n’ait pas mis cette question à l’ordre du jour empêche-t-il le congrès, souverainement de l’y rajouter ?

Plusieurs intervenants (Mikael d’EDF, un représentant des cheminots, une jeune femme de la chimie Lorraine demandent un report de l’adoption statutaire, arguent que le débat n’avait pas vraiement eu lieu et que les adhérents ne mesuraient pas toutes les conséquences des modifications prévues (mise en cause du fédéralisme en particulier)

Coup de tonnerre et manipulation

Les résultats des votes sur les modifications statutaires donnent :

8,7% d’abstentions, 26,1% de contre et 65,1% de pour.

Les modifications statutaires sont donc rejetées car il faut 2/3 des voix pour ce genre d’adoption !

Qu’à cela ne tienne, à l’instar des pratiques auxquelles nous ont habitué les tenants des traités européens, Bernard Thibaut en personne intervient (sans doute que les gestionnaires de la question n’ont pas le poids nécessaire pour la manoeuvre) et propose, considérant que ce sont les retraités avec leurs préoccupations non prise en compte qui ont fait pencher la balance, propose donc de retirer les modifications de l’article 34 contesté et de refaire voter sur le texte ainsi amputé.

Il s’agit donc bien d’un passage en force pour faire adopter les modifications statutaires qui provoquaient de fortes résistances.

Certes l’assemblée a donné son accord, mais dans des conditions peu claires (vote à main levée sans que le compte précis n’apparaisse comme probant) et sans qu’aucun congressiste ne puisse donner son avis et faire valoir qu’une opération peu commune était proposée qui remettait en cause le résultat d’un vote déjà effectué !

Le nouveau vote donnait la majorité convoitée (5,4% d’abstentions, 18% de contre et 76,6% de pour)
Tristes pratiques !

A l’avenir les militants devront se montrer plus vigilants et le congrès faire valoir son droit de souverain chez qui réside la véritable légitimité de l’organisation.

Décidément, plus que jamais la reconquête de l’organisation par les militants sur des bases de classe et dans le respect de la démocratie s’impose comme une tâche majeure dans les années qui viennent !

Le Front Syndical de Classe
22 mars 2013

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