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35 h, RTT, CET, Code du travail : le gouvernement gave le MEDEF.

COMMENTAIRES  

10/12/2004 17:06 par Anonyme

Cette fois aussi, le Premier ministre a osé trancher, renonçant à ménager la chèvre et le chou comme il l’avait fait avec les premiers assouplissements apportés à la loi Aubry il y a près de deux ans. Avec le dispositif annoncé, les entreprises retrouvent la liberté de négocier qu’elles n’auraient jamais dû perdre et les salariés la latitude de privilégier leur temps libre ou leur revenu. (Extrait)

Lire : www.lesechos.fr/info/rew_france/4197278.htm

11/12/2004 21:22 par Anonyme

 Le lundi 13 décembre 19 h 40 à 20 h 15
sur la Chaîne parlementaire avec Alain Madelin

 Le mardi 14 décembre de 18 à 19 dans Charivari sur France inter

12/12/2004 01:25 par Anonyme

Un grand n’importe quoi cet article !
Pourvu qu’il ait le courage de faire valoir le droit positif (écrit) et pas peur de passer pour un glandeur sous prétexte de refuser de soumettre sa vie au seul productivisme, n’IMPORTE QUI peut choisir son temps de travail..

15/12/2004 13:05 par Anonyme

vous me dites où vous bossez, j’y cours.

12/12/2004 08:59 par xavier DUMONT, enseignant.

Il est clair que le gouvernement met la gomme pour mutiler le droit du travail, escomptant l’apathie générale pour faire passer ses régressions pour des réformes.

On est en train de recruter en masse dans les rangs de l’armée de réserve du capital !

Il suffit de connaître un ou plusieurs chômeurs pour savoir que les salariés sont la plupart du temps pieds et poings liés. Le patronat propose des boulots de m.... en te demandant de dire merci...
Cependant, je me permets de douter de la capacité du PS, même tendance Filoche à créer une alternative.

La tendance est au "réalisme"....

Ceci dit, merci pour l’article qui est terrifiant mais qui ne donne pas envie de rester les deux pieds dans le même sabot

13/12/2004 11:01 par Anonyme

M. Villain commet là une bien vilaine action : les salariés victimes de l’amiante qui apparaît 20 ou 25 ans après ne pourront plus se plaindre !

Et la responsabilité civile de droit commun ? Ne jamais oublier la responsabilité civile de droit commun.

C. civ., art. 1382 : « Tout fait quelconque de l’homme, qui cause à autrui un dommage, oblige celui par la faute duquel il est arrivé, à le réparer. »

C. civ., art 1383 : « Chacun est responsable du dommage qu’il a causé non seulement par son fait, mais encore par sa négligence ou par son imprudence. »

C. civ. art. 2270-1 : Les actions en responsabilité civile extra-contractuelle se prescrivent par dix ans à compter de la manifestation du dommage ou de son aggravation.

De plus, l’art. 53.I de la loi n° 2000.1257 du 23 décembre 2000 dispose que :
« - Peuvent obtenir la réparation intégrale de leur préjudice :
« 1° Les personnes qui ont obtenu la reconnaissance d’une maladie professionnelle occasionnée par l’amiante au titre de la législation française de sécurité sociale ou d’un régime assimilé ou de la législation applicable aux pensions civiles et militaires d’invalidité ;
« 2° Les personnes qui ont subi un préjudice directement d’une exposition à l’amiante sur le territoire françai... »
Le reste des dispositions législatives prévoit la mise en place d’un fonds d’indemnisation.

Les salariés, sur ce point au moins, devraient être protégés.

Pour le reste, je suis entièrement d’accord avec vous : de qui se moque-t-on ?

13/12/2004 22:53 par Croa

« que les syndicats y répondent dans l’unité /.../ ! » Tu n’est pas sans savoir qu’il y en aura un qui trahira les salariés, comme d’habitude, et tu sais lequel !

« comment faire si on reste durablement sans boulot ? » On demande une pension. (Et surtout pas des dommages en capital !)

22/01/2005 21:33 par Anonyme

La directive que plus personne n’ose défendre

www.humanite.fr

20 janvier 2004

Panique à bord ! Alors que la Commission européenne vient, le 13 janvier dernier, de l’adopter et qu’elle revient prochainement au Parlement européen, la directive sur la libéralisation des services dans le marché intérieur, cette « bombe Bolkestein contre le modèle social européen » que l’Humanité avait dévoilée en France dès le mois de juin, commence à faire de sérieux remous. Ce sont, on s’en souvient, les organisations syndicales et le mouvement altermondialiste belges qui, en Europe, avaient lancé l’alerte en manifestant contre cette proposition de directive, à deux reprises au printemps dernier (voir http://www.stopbolkestein.org ). La Confédération européenne des syndicats (CES) a, elle, demandé à maintes reprises des « modifications en profondeur » du texte, qui « contient certaines menaces pour les droits des travailleurs » et qui « mettrait en danger les missions de service public des services d’intérêt général (SIG) ». Au troisième Forum social européen de Londres, à la mi-octobre 2004, la « directive Bolkestein », fait notable dans un paysage marqué par quelques désaccords importants au sein du mouvement altermondialiste, a réalisé l’exploit de ressouder les troupes contre elle. Sans surprise, sa contestation sera au coeur de la prochaine euro-manifestation le 19 mars à Bruxelles. « La bataille contre la directive Bolkestein, symbole de la transformation de toute la société en marché, est un objectif prioritaire de nous tous et toutes, syndicats, mouvements sociaux et citoyens et ONG », avertit, par exemple, le Forum social de Belgique dans un appel à la manifestation rendu public avant-hier.

Le feu qui couve chez les partisans du « oui »

Dans ce contexte, à gauche comme à droite, les partisans du « oui » à la constitution européenne tentent désormais d’éteindre le feu qui couve. Non sans maladresse pour certains, non sans très grande difficulté pour tous... Car, à l’évidence, traité constitutionnel européen et « directive Bolkestein », préparés en parallèle dans la même période, piétinent de concert le modèle social européen. Une caractéristique essentielle ainsi qu’une disposition-clé de la directive sur la libéralisation des services dans le marché intérieur de l’Union méritent, à cet égard, d’être fortement soulignées et comparées aux mesures gravées dans le marbre par la constitution européenne. Pour la première fois, les institutions européennes renoncent, à travers la « directive Bolkestein », à la pratique constante de l’harmonisation entre les pays de l’Union. Et, au-delà de la méthode, ce coup de poignard constitue la base véritable de ce texte : censée couvrir le champ gigantesque des services (en dehors des services comme les transports et les télécoms, déjà couverts par une autre directive et donc « ouverts au marché », et à l’exception hyper restrictive de ceux qui sont « fournis gratuitement et directement par les pouvoirs publics »), la « directive Bolkestein » promet d’entraîner les peuples d’Europe dans une course folle aux délocalisations, au dumping social et fiscal, via le « principe du pays d’origine ». Cette « innovation juridique » stipule rien de moins que les réglementations applicables lors d’une prestation de service seraient celles du pays d’origine de l’entreprise prestataire, et non celle du pays où s’effectue la prestation. Les grands gagnants seraient dès lors toujours les pays du « moins-disant » social.

Les ambitions affichéees de l’Union européenne

Résonnant avec les dispositions de la « directive Bolkestein », le traité constitutionnel européen entérine ce virage inavoué dans les politiques préconisées, mais surtout dans les ambitions affichées de l’Union européenne. La règle de l’unanimité, maintenue pour l’essentiel des questions sociales et en matière fiscale, ferme, en effet, la porte à toute harmonisation volontariste vers le haut des politiques économiques et sociales de l’Union européenne. Pour les nouveaux entrants, le dumping social et fiscal, qui promet d’être renforcé en cas d’adoption conjuguée de la constitution et de la directive, demeure la seule possibilité d’intégration compétitive dans le marché unique, faute d’une autre politique budgétaire européenne tournée vers le rattrapage des retards de développement. Cette extinction programmée de toute velléité d’harmonisation par le haut dans le marché intérieur de l’Union figure d’ailleurs en tant que telle dans le texte du traité constitutionnel. En effet, dans l’article III-209, la constitution s’en remet explicitement au « fonctionnement du marché intérieur » pour « favoriser l’harmonisation des systèmes sociaux ». Ce qui signifie toujours, dans ce cadre intangible de la « concurrence libre et non faussée », encore renforcé par la « directive Bolkestein », une harmonisation peut-être, mais d’une tout autre nature, une harmonisation qui tirerait immanquablement les conquêtes sociales les plus avancées vers le bas. « Circulez, ça n’a rien à voir », lancent les partisans du « oui » à la constitution. C’est on ne peut plus faux : constitution et « directive Bolkestein » sont bel et bien rigoureusement compatibles.

Thomas Lemahieu

Article paru dans l’édition du 20 janvier 2005.

03/02/2005 23:07 par Anonyme

Le Nouvel Observateur 3 février 2005

Réforme des 35 heures


"Pourquoi retourner au XIXème siècle ?"


3 QUESTIONS A... Gérard Filoche


En quoi cette proposition de loi est un recul pour les travailleurs, sachant qu’ils pourront choisir de travailler plus ?

- Il s’agit en fait d’être contraint de travailler plus en gagnant moins - et en vivant plus mal.
Quel était "le droit" avant cette proposition de loi UMP acceptée par M. Larcher et le gouvernement ? La durée légale était à 35h, mais la durée maxima était restée à 48 heures hebdomadairse. Il y avait donc place pour 13 heures supplémentaires qui étaient majorées avec des taux variables :

. entre 35 et 39h, dans les entreprises de moins de vingt salariés, la majoration était limitée à 10% provisoirement jusqu’en 2005,

. entre 39 et 43h, la majoration était de de 25% avec un repos compensateur de 50% à partir de la 42ème heure,

. entre la 44ème et la 48ème heure, la majoration était de 50% avec un repos compensateur de 50% .

. Au-delà il y avait, pour limiter les abus d’heures sup’ -qui nuisent à la santé et à l’emploi- un contingent annuel de 130h autorisées. Abaissé même à 91h dans la métallurgie, par voie contractuelle en 1996, ce contingent a hélas augmenté, de 130h à 180h dans les petites entreprises, y compris sous la gauche.

. Au-delà du contingent annuel, qui pouvait être dépassé avec une autorisation préalable de l’inspection du travail, chaque heure était sur-majorée de 100% de repos compensateur (dans les entreprises de plus de 10 salariés).

La proposition de loi UMP discutée au Parlement et acceptée par M. Larcher augmente ce contingent à ... 220h -avec droit de négocier au-delà , ce qui fait, dans la poissonnerie... 230 h. Les heures entre 130h, puis 180h puis 220h ne seront donc plus majorées à 100% ce qui est une perte de salaire sèche pour ceux qui étaient ou seront soumis à ces heures.
L’UMP prolonge la majoration de 10% pour les heures comprises entre 35 et 39h jusqu’en 2008 ce qui est une autre perte sèche de salaire...( au lieu de 25 % - NDLR )
Cela pose un problème car le Conseil constitutionnel n’avait accepté, en 2000, cette inégalité de traitement que de façon provisoire jusqu’en 2005 !
Enfin le gouvernement permet de racheter les jours de congé et les RTT placées dans les "compte épargne-temps" mais au taux en usage : ce qui fait des heures supplémentaires, en fait, à taux zéro.>BR>
L’effet de tout cela est un recul de salaire net.
En plus, les salariés ne "choisiront" rien, car ils sont, par leur contrat de travail, "subordonnés" juridiquement et c’est l’employeur, seul, qui décide.
Donc, la notion "d’heures supplémentaires choisies" est totalement mensongère.


Mais ce texte va-t-il être vraiment utilisé par des chefs d’entreprise qui disent eux-mêmes qu’ils ne veulent pas revenir sur des 35h qu’ils ont peiné à mettre en place et les arrangent souvent ?

- L’immense majorité des chefs d’entreprise (66%) déclare volontiers que les heures sup’ sont la seule solution pour eux, en matière de flexibilité de la durée du travail. Il les apprécient car elles sont de leur seul ressort et ils ne sont pas obligés de signer avec un syndicat contrairement à tout ce qui concerne une annualisation, les modulations, les compte épargne temps, etc.. .
En vérité, tant que certains effets de la loi resteront soumis à des "accords" avec les syndicats, il peut y avoir un frein à l’usage des CET, et aux modulations.
Mais l’autre problème réel, c’est qu’il y a actuellement des centaines de millions d’heures supplémentaires non majorées, voire totalement impayées et dissimulées...
La durée réelle dans les petites et moyennes entreprises est plus proche de 40, 45, ou 50h quand ce n’est pas plus : il n’y a pas assez de contrôles !
La loi Borloo vient de déduire le temps de transport imposé par l’employeur du temps de travail effectif rémunéré. Il y a encore des "équivalences" dans la restauration. Les temps d’astreintes ne sont plus payés... Autant de dépassements de la durée du travail avec perte de salaires...


Alors que faut-il faire pour ces 18% de salariés (sondage du JDD) qui souhaitent pouvoir travailler plus pour gagner plus ?

- Il faut les protéger contre eux-mêmes : les durées du travail relèvent de l’ordre public social, ces lois sont faites pour protéger la santé et l’emploi. Le progrès, c’est de travailler moins en gagnant plus, pas l’inverse. La France n’a jamais été aussi riche et aussi productive, les actionnaires n’ont jamais fait tant de profits, il est temps de redistribuer les richesses produites par le travail, pourquoi retourner au XIXème siècle ?

 Propos recueillis par Laure Gnagbé, le mercredi 2 février 2005

Gérard Filoche, membre du Bureau national du PS, auteur de "Carnets d’un inspecteur du travail" (Ramsay 2004) et de "On achève bien les inspecteurs du travail", (JC Gawsevitch, déc. 2004)

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