Pour le NON de gauche
Grand meeting européen unitaire
26 mai à 20h à CENON
(Gymnase Palmer)
accueilli par le Maire de Cenon, Alain David
José Bové (Conf. Paysanne),
Claude Debons (Fondation Copernic),
Monique Dental (Coordination féministe),
Patrick Donati (Les Alternatifs),
Jean-Marie Harribey (Attac),
Alain Krivine (LCR),
Jean-Luc Mélenchon (sénateur de l'Essonne),
Michel Naudy (MARS),
Cathy Polo (PCF),
Michel Cahen (Comité Girondin pour le non)
Invités européens
Miguel Portas (Bloc de gauche, député européen, Portugal),
Paul Lannoye (député honoraire européen écologiste, Belgique)
Le meeting, venez-y en famille et en tram !
Ligne A, direction La Morlette, station Palmer
IL - RCS B 337 926 745 - NE PAS JETER SUR LA VOIE PUBLIQUE
Apéro, débat et musique à partir de 18 heures
On a le droit de voter "NON" à ce traité !
Giscard d'Estaing a déclaré : "le référendum est une excellente idée à condition que la réponse soit oui". La télé a donné 71 % de temps d'antenne au "Oui" et 29 % au "Non" ; des grands journaux (Sud-Ouest, Libération, Le Monde...) font campagne pour le "Oui" ; le gouvernement, avec nos impôts, a envoyé à tous les foyers, avec le texte du Traité, une brochure de 12 pages de propagande pour le "Oui" et a fait placarder 14 000 affiches de pub. Ils exercent une pression énorme sur les citoyens pour faire peur : une victoire du "Non" signifierait la fin de l'Europe, l'isolement de la France ! Finalement, pourquoi ont-ils organisé un référendum : a-t-on le droit de voter seulement "Oui" ? Si l'on pense que l'Europe s'est construite, depuis des années, selon la bonne méthode et qu'elle est en bonne voie, alors il faut voter "Oui". Mais si l'on pense que l'Europe s'est construite en donnant chaque fois plus de pouvoir aux grandes entreprises capitalistes, au "marché où la concurrence est libre et non faussée" (article I/3.2) et en dépossédant les citoyens de tout vrai choix à faire dans chaque pays et collectivement en Europe, alors il faut voter "Non".
La France est un pays d'Europe. Ce référendum n'est pas "pour" ou "contre" l'Europe, mais "Oui" ou "Non" à ce traité de 448 articles que l'on nous propose sans qu'on ne puisse plus rien y changer. Faut-il continuer en donnant la priorité absolue au marché, aux grandes entreprises ? Ou faut-il donner la priorité aux services publics, aux droits sociaux, à la démocratie ? Nous pensons qu'il faut réorienter l'Europe ! Il faut dire : "stop, on arrête, on réfléchit, on prend quelques années pour élaborer, on mène une vraie discussion publique, puis on élit des députés européens pour une meilleure constitution !". Notre seul moyen, aujourd'hui, c'est de dire "non à ce traité" !
Si le "Oui" l'emporte, il n'y aura aucune renégociation ! Ce traité est inamendable : pour changer une virgule, il faut la double unanimité des 25 (bientôt 30) Chefs d'États et parlements ! Et quelle raison auraient les libéraux majoritaires au parlement européen et à la Commission de Bruxelles, d'accepter de renégocier alors que les Français auront approuvé le Traité ? Si le "Oui" l'emporte, le patronat français et européen relancera son attaque contre les droits sociaux, la Sécu, les retraites, ça sera très dur pour les travailleurs dans les entreprises et les chômeurs, très dur pour les jeunes ! Ils n'ont pas abandonné la directive Bolkestein qui permettra d'embaucher, en France, des travailleurs au prix des bas salaires de l'Est européen - ils viennent, le 28 avril, de refuser de l'amender : elle risque de passer très vite après le 29 mai ! Ils n'ont pas abandonné la directive portuaire qui permet d'embaucher des marins et dockers en dehors des conventions collectives ! Ils approuvent la directive sur le temps de travail qui porte la durée hebdomadaire de travail à 48 heures, sur une année, et permet même en pratique d'imposer jusqu'à 65 heures par semaine ! Alors qu'il y a des millions de chômeurs...
Si le "Non" l'emporte, nous aurons construit une nouvelle situation politique, les autres citoyens d'Europe regarderont ce qui se sera passé en France et commenceront à étudier le texte du Traité (pas comme en Espagne, où personne ne l'a lu et où 60 % des électeurs se sont abstenus !). La France est le deuxième pays à faire son référendum, huit autres suivront : elle ne sera pas isolée, d'autres pays voteront "Non". Alors, que se passera-t-il ? Il ne faudra pas une nouvelle "convention Giscard" où des "experts" écrivent seuls le projet, il faudra un vrai débat avec les citoyens européens, pour un vrai processus constituant, pour doter l'Europe d'un texte simple, avec des règles démocratiques permettant aux pays de diverses tendances politiques de vivre ensemble.
Les droits sociaux sont très mal protégés par la "Charte des droits fondamentaux" (Partie II du traité). Cette "Charte", qui existe depuis plusieurs années déjà , énonce des droits parfois importants, mais ils sont toujours soumis aux lois du marché (part. II-Préambule, art. II-111 et 112) ! Elle ne cite pas le droit à l'avortement, le droit au divorce, le droit à la contraception, le droit à la Sécurité sociale, le droit au logement, le droit à la scolarité gratuite pendant toutes les études ; elle donne le droit de grève aux... patrons (le lock out !). Certains de ces droits sont reconnus dans les lois françaises, mais cela veut dire qu'on ne pourra pas s'appuyer sur cette Charte pour se défendre contre leur remise en cause. Cette "Charte" ne nous protège pas contre le néolibéralisme !
La démocratie n'existe pas en Europe : le parlement - seule institution que nous élisons ! - ne peut pas proposer des lois, ne peut pas censurer la politique de la Commission, ne peut pas demander des comptes au Conseil des ministres. La pétition d'un million de citoyens est seulement pour "mieux appliquer la constitution". Les anciennes nations (basque, occitane, etc.) restent complètement soumises au bon vouloir des États.
Cette Europe-là ne peut pas être celle que nous voulons offrir à nos enfants, pour les cinquante prochaines années ! Aujourd'hui, il faut voter non, pour une Europe sociale, démocratique et solidaire, pour dire non à l'Europe du diktat de la finance et du marché !
COMITÉ GIRONDIN POUR LE NON DE GAUCHE AU TRAITÉ
Courrier et soutien financier (chèques à l'ordre de Attac 33) à envoyer à :
3, rue Bertrand de Goth - 33800 Bordeaux - Site : <www.nondegauche33.org>
Dix bonnes raisons de voter NON... par A-J Holbecq.
Constitution : Quand un « Non de gauche » écrit au « Oui de gauche »...
Constitution : Délocalisation, des rapports explosifs, par Yves Housson.
Témoignage d’un revenu du Oui - arguments inédits en faveur du Non, par Thibaud de La Hosseraye.
L’Europe malTRAITEe : une vidéo en ligne. A voir absolument.