RSS SyndicationTwitterFacebook
Rechercher
Thème : Sondages

Les sondages ou l’art des prophéties auto-réalisatrices

Souriez, vous êtes manipulés

Manuel BOMPARD

Cet article de Manuel Bompard est suivi (26 février) d’un second qui démonte méticuleusement le procédé de truquage utilisé par BVA pour ce sondage.
Le Grand Soir.

Il ne passe pas une émission politique sans que nous soyons interrogés sur les sondages. Bien sûr, personne ne s’interroge jamais sur leur pertinence scientifique. Ce n’est pas la question. Bien calibré pour créer une information, un sondage permet de faire des titres pendant au moins une journée. Les chaînes d’information s’en délectent : cela crée l’illusion d’une actualité quand il n’y a pas d’attentat terroriste ou de vitrines brisées pour faire du buzz. Les sondeurs se lèchent les babines : le nom de leur institut cité toute la journée, c’est à la clef une flopée de nouveaux contrats et de nouveaux profits. Car les sondeurs sont les seuls dont on ne juge pas la prestation en fonction de sa qualité. C’est leur capacité à inventer une information retentissante qui détermine leur notoriété. Cela n’aurait à peu près aucune importance si le sondage n’avait pas une capacité performative, c’est à dire une capacité à modeler le réel. L’idée d’une liste gilets jaunes aux élections (…) Lire la suite »
11 
Méthodes de calculs plus ou moins fiables, volonté de créer des prophéties auto-réalisatrices ?

Présidentielle 2017 : les analyses data montrent une vraie percée de Jean-Luc Mélenchon

ENTREPRENDRE et Jean-Luc MELENCHON

Note du GS : il ne s’agit pas ci-dessous des tous derniers sondages. Mais les différentes approches des sondeurs et leurs explications techniques restent valables.
LGS.

Les sondages "traditionnels" estiment que Jean-Luc Mélenchon stagne autour de 10 % d'estimations de vote au premier tour de la Présidentielle. Or, selon la société Filteris EuroMediations, l'analyse des perceptions et des valeurs qui sont associées à chacun des dix candidats déclarés aujourd'hui indique que Jean-Luc Mélenchon se situe bien plus haut : (18%). * * * La spécificité de la méthodologie exploitée par Filteris Euro / Mediations réside dans le fait de ne pas constituer d'échantillons, de ne pas poser de questions qui orientent les réponses, de ne pas opérer de redressements hasardeux auxquels les sondeurs doivent inévitablement se plier. Au contraire, la méthodologie de Filteris Euromediations permet de capter et d'analyser les opinions publiques et d'en dégager des tendances certaines à court, moyen et long termes. Ce sont donc ces millions de voix et de données exprimées naturellement qui sont récoltées et analysées par Filteris-Euromédiations grâce à une méthode (…) Lire la suite »
72 
Obama est aussi efficace pour maîtriser Poutine qu’une chignole pour creuser l’Everest

2016, l’année quantique !

Ariane WALTER

2016 a été l’année la plus surprenante, la plus folle, la plus prometteuse, la plus chère au cœur du peuple qui se puisse imaginer !

Les grands prédateurs qui dirigent et saignent notre monde se sont pris claque sur claque.

Les réseaux sociaux qui sont la voix des sans-dents, ont été tellement vifs, actifs, drôles, puissants, que la clique agonisante, dans un dernier gargouillis, balbutie qu’elle veut les interdire ! Soulevant le couvercle de son cercueil, Merkel propose une amende de 500 000 euros par fake news (nouvelle erronée) ! Amende renouvelable tous les jours ! C’est ça, Totoche, vas-y. Tu délires Merkel ! Arrête le vent, la marée, l’avalanche et la beauté de la nuit ! Dans les merveilleux souvenirs de 2016, nous avons d’abord , débordant des poubelles de l’Histoire, les têtes des medias dits les merdias, qui se sont pris une saucée mémorable. Ils prévoyaient un « non » au Brexit. Ce fut un « Oui ». Ils prévoyaient Clinton, ce fut Trump. Ils prévoyaient Juppé, ce fut Fillon. Ils devraient tous se faire hara-kiri ! Tous ces gros prétentieux de BFM et LCI , les petits marquis de 28 mn, ridicules, à poil, au lendemain des grandes échéances de cette année, se demandant dans les (…) Lire la suite »
18 
"L’opinion publique n’existe pas"

Les erreurs de la démocratie sondagière

Florian MAROTO

Démocratie sondagière. L’expression est lâchée. Illustration récente avec le sondage Elabe pour BFM TV qui affirme que 74% des Français sont opposés à la loi de Myriam El Khomri qui recentre l’opinion publique au coeur du débat. Eclairage.

L’écueil avec la démocratie sondagière, c’est l’effet « à double-tranchant ». Lorsqu’un sondage d’opinion est favorable à une cause, il est récupéré et sert d’argument. Mais si ce sondage est défavorable à la cause, l’effet s’inverse. La cause risque de perdre en intensité, en légitimité. Les sondages d’opinion (ou opinion publique) occupent une place centrale dans le débat démocratique. Loin d’être méritée. A travers deux approches, il s’agit d’exposer les limites de l’opinion publique. Un premier texte de Pierre Bourdieu paru en janvier 1973 dans la revue Les Temps Modernes puis le concept d’imaginaire social forgé par le philosophe radical Cornelius Castoriadis et remâché par les anthropologues et historiens qui ont suivi. Parmi lesquels, Alain Corbin, Philippe Barrière, Pierre Laborie, chez les historiens de renom, et Gilbert Durand chez les anthropologues. « L’opinion publique n’existe pas » « L’opinion publique n’existe pas ». Titre provocateur d’un article qui (…) Lire la suite »

L’offensive du grand patronat et des médias contre le repos

Antoine LEAUMENT
Fort des victoires qu’il engrange les unes après les autres face à un pouvoir politique qui ne lui résiste pas, le grand patronat est plus combatif que jamais. Il faut dire que Jérôme Cahuzac avait clairement montré le manque d’ambition de François Hollande et de son gouvernement en la matière lorsqu’il avait déclaré, face à Jean-Luc Mélenchon : « La lutte des classes, au fond, ça résume ce qui est notre réelle divergence : vous vous y croyez toujours, moi je n’y ai jamais cru. Jamais. ». Comme l’avait parfaitement analysé Jean-Luc Mélenchon deux jours plus tard chez Jean-Jacques Bourdin : « C’est une déclaration politique. Il dit : “il n’y aura pas de bataille contre le capital” » (voir de 00:00 à 01:30) J.-L. Mélenchon "Bourdin Direct" BFMTV par lepartidegauche Un an et demi plus tard, et après que chacun a pu découvrir que Jérôme Cahuzac était capable de mentir « les yeux dans les yeux » et « en bloc et en détail », on s’aperçoit combien Jean-Luc Mélenchon avait vu (…) Lire la suite »

La critique des sondages

Compte-rendu du colloque Critique des sondages

On ne compte plus les colloques sur les sondages. Parfois avec quelques propos critiques. Jamais un colloque n’avait été organisé sur la critique des sondages. Cette première suscita suffisamment d’intérêt pour que l’on clôture les inscriptions quelques jours plus tôt. Malgré quelques défaillances matinales le samedi 5 novembre 2011, à l’Assemblée nationale, une belle assistance remplissait la salle ornée des portraits de Jaurès, Mendès France et Léon Blum autour de 11 communicants, universitaires et spécialistes des sondages.

Il revenait à Serge Halimi d’ouvrir la journée organisée par Le Monde diplomatique et l’Observatoire des sondages. Le colloque « tombait à pic » faisait-il remarquer puisqu’un rapport de la Cour des comptes avait été publié deux jours plus tôt en faisant apparaître le flou des dépenses ministérielles de sondages, pas assez flou cependant pour ne pas révéler les gaspillages, la faible utilité et quelques irrégularités. Dans une matinée sous la présidence d’Anne-Cécile Robert qui a sauvé le colloque d’une sur-représentation masculine, le sociologue Howard Becker a conté l’histoire inédite de la première critique des sondages faite par Herbert Blumer lors d’une séance houleuse de l’American Sociological Association en décembre 1947. Un cruel démenti pour ceux qui croient encore que la critique est une exception française. Sur ce terrain, Bernard Lacroix prenait le relais en montrant combien le problème se posait en France largement dans les mêmes termes d’une inaudibilité relative (…) Lire la suite »

Deux analyses chiffrées sur l’enfumage par les instituts de sondage

legrandsoir

La première par Jean-Luc Mélenchon sur son blog.

L’autre par le NPA dans sa revue « Tout est à nous ».

LGS.

1-J-L Mélenchon. Peut-être avez-vous entendu parler de cette solennelle remontrance du CSA aux télévisions et radios à propos de l'abus d'antenne par le PS à l'occasion de ses primaires ? La conférence de presse fut magnifique dans la mesure où le public invité, dont nous, avons eu la parole. A vrai dire c'est Lutte ouvrière qui a ouvert les interventions politiques [Note du GS. Nous ne trouvons aucun compte-rendu sur le site de Lutte ouvrière et c'est dommage] et nous à sa suite. Il faut dire que mon conseiller spécial sur les domaines institutionnels de la campagne, Eric Coquerel avait eu un rendez-vous juste après avec la commission. Avant et après, acte nous fut donné qu'en effet nous étions doublement victimes de la situation. D'abord en ayant eu un temps d'antenne spécialement bas. Et depuis le constat des abus en faveur du PS, cela continue. En effet le CSA n'a pas décidé de rattrapage pour les perdants de la période précédente. A présent donc nous restons toujours à la (…) Lire la suite »

LES SONDAGES QUE L’ON NOUS CACHE SUR L’EURO

MPEP
Par le Mouvement politique d'éducation populaire (M'PEP). Le 5 janvier 2011. Des sondages visant à mesurer l'état de l'opinion publique vis-à -vis de l'euro sont fait régulièrement dans toute l'Union européenne, la plupart en secret. Les classes dirigeantes sont affolées par la montée du mécontentement populaire contre le système de Bruxelles et pour la sortie de l'euro. Elles ont raison ! Car les quelques sondages qui parviennent à filtrer montrent une montée générale, dans toute l'Europe, de la volonté de sortir de l'euro. Ce sont les classes populaires, ouvriers et employés, les jeunes et les femmes, qui sont les plus nombreux à vouloir se libérer de ce carcan. La propagande officielle veut nous faire croire que les gens intelligents, formés, cultivés, diplômés seraient en faveur de l'euro, et que les bêtas, les non qualifiés, les incultes, les non-diplômés, seraient contre. Finalement, le problème serait culturel et non politique, certains comprendraient les problèmes du (…) Lire la suite »

Roland Cayrol : "Socialistes, votez Royal sinon Reims !"

Sondons les Sondages

Comme l’ensemble de ses confrères, Roland Cayrol a su utiliser la préparation du Congrès du PS pour s’exposer médiatiquement, et livrer une vision orientée de la politique. Dans ce domaine, les commentaires de Cayrol ont atteint les limites du genre…
Dans plusieurs interviews consacrées au Congrès du Parti socialiste et publiées dans nos journaux, notre sondeur fait étalage d’une partialité rarement atteinte, conjuguée à un délicieux manque de compétence.

Le Parti socialiste ringard et déchiré : un ticket Royal-Bayrou ! Dans sa tentative d'ingérence dans les affaires internes du Parti socialiste et de ses militants, le sondeur parvient, merveille de contradiction, à affirmer que tous les courants du parti ont les même opinions, tout en défendant la candidature de Royal au nom de sa différence. Appréciez le ménagement du propos : « il n'existe même pas de nuances entre les principales motions. Toutes disent la même chose. » (1). Une question : Cayrol a-t-il seulement lu les motions, au nombre de 6, qui allaient de l'altermondialisme à l'accompagnement du libéralisme ? Derrière ce constat, on pourrait croire à un regret exprimé par Cayrol le professeur de science politique. Il n'en est rien puisqu'il préfère s'exprimer sur la personnalité des candidats socialistes, leurs « caractères », leurs « tempéraments » : selon lui, « ce n'est qu'un conflit de personnes (…) en rien un conflit politique » (2). La dépolitisation qu'il évoque (…) Lire la suite »