Les sondages "traditionnels" estiment que Jean-Luc Mélenchon stagne autour de 10 % d’estimations de vote au premier tour de la Présidentielle. Or, selon la société Filteris EuroMediations, l’analyse des perceptions et des valeurs qui sont associées à chacun des dix candidats déclarés aujourd’hui indique que Jean-Luc Mélenchon se situe bien plus haut : (18%).
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La spécificité de la méthodologie exploitée par Filteris Euro / Mediations réside dans le fait de ne pas constituer d’échantillons, de ne pas poser de questions qui orientent les réponses, de ne pas opérer de redressements hasardeux auxquels les sondeurs doivent inévitablement se plier. Au contraire, la méthodologie de Filteris Euromediations permet de capter et d’analyser les opinions publiques et d’en dégager des tendances certaines à court, moyen et long termes.
Ce sont donc ces millions de voix et de données exprimées naturellement qui sont récoltées et analysées par Filteris-Euromédiations grâce à une méthode axiologique qui a fait ses preuves depuis maintenant dix ans.
Il s’agit d’une expertise scientifique développée à l’Université Laval de Québec, basée sur des calculs différents de ceux qu’utilisent habituellement les sondeurs. Pas d’échantillons censés représenter la population, pas de questions posées, pas de non répondants, pas de redressement des résultats en fonction des sondages passés.
Les outils (moteur de recherche et algorithmes d’analyse) permettent de prendre une mesure du Buzz, sur le Web et les réseaux sociaux, à laquelle s’ajoute une analyse qualitative de « sentimentalité » rendant compte des valeurs positives et négatives associées à chacun des candidats. L’algorithme final synthétise le potentiel de victoire des candidats.
L’analyse du Buzz et des perceptions permet de dégager des tendances lourdes qui, généralement, s’approchent des résultats d’un scrutin s’il avait lieu à la même période.
ENTREPRENDRE (Publié le 08 février 2017).
Entreprendre.fr http://entreprendre.fr/melenchon-sondage
Les explications de Jean-Luc Mélenchon :
SONDEUR OU M’AS-TU VU ?
"Selon « Libération », des comptes twitter de mes soutiens mettraient en cause injustement un redressement abusif de sondage en ma défaveur. Il s’agit d’un visuel comparatif me plaçant à 17% des intentions de vote. Le sang des défenseurs de la vérité n’a fait qu’un tour. Il fallait rectifier ! Mais en fait d’enquête, le journal s’est servilement contenté de demander son avis au sondeur concerné. Et quelle enquête ! Il me parait juste de compléter la copie du bulletin social libéral par quelques informations existantes dans le domaine public.
« Libération » prétend que le redressement se fait en comparant les réponses des gens à leur vote réels de 2012 et 2015. Va pour 2012. Mais 2015 ! Voilà bien un exploit ! En effet il n’y avait pas de liste Front de gauche dans toutes les régions. Ainsi dans le Nord, la région Rhône-Alpes, le grand ouest et la Franche-Comté-Bourgogne, quatre des treize grandes régions les plus peuplées du pays, mes amis du PG faisaient liste commune avec les Verts et seul le PC se présentaient sous l’étiquette « Front de gauche ».
Comment, dès lors, a-t-on pu comparer les intentions de vote à des votes réels de 2015 qui n’ont pas eu lieu ? « Libération » précise : « Dans le même temps, 13,2% des sondés expliquent aujourd’hui avoir voté pour le Front de gauche en 2015, alors que le parti n’a obtenu à l’époque que 11% ». Voilà qui est sidérant ! Car la comptabilisation nationale du vote Front de gauche était tout simplement impossible compte tenu de la variété des situations d’alliances dans les treize régions. « Le monde » de l’époque avait d’ailleurs titré que nous payions très cher notre division. Un grand mystère sur lequel « Libération » ne s’est même pas interrogé. Peut-être parce qu’il n’a déjà plus aucun lecteur dans ces régions qui aurait pu le renseigner.
À cette considération j’ajoute celle-ci : je n’étais candidat personnellement nulle part. Ce qui revient à dire que la « correction » effectuée par le sondeur efface tout critère lié à la personne du candidat dans l’élection qui le mets le plus en avant. Une grenouille ou un poulpe dans un bocal seraient plus efficace pour étudier l’opinion.
Pour clore, je rappelle à qui veut le savoir que je me suis prononcé de longue date pour l’application de la loi votée à l’unanimité au Sénat sur le sujet à partir d’une proposition conjointe d’un sénateur PS et d’un « Les Républicains ». Bien sûr, le PS ne l’a jamais présenté à l’Assemblée nationale. Elle prévoit d’interdire les sondages en période électorale."
Jean-Luc MELENCHON.
https://www.facebook.com/JLM2017/posts/400858806933045