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Thème : Salvador Allende

Larmes de crocodile pour le 50e anniversaire du coup d’État militaire au Chili

Oleg YASINSKY
Le grand écrivain portugais José Saramago, en visite au Chili quelques années après le retour à la démocratie timide et craintive, toujours sous la tutelle de Pinochet, a déclaré : "Ici, les morts ne sont pas morts et les vivants ne sont pas vivants." Chaque année, lorsque septembre arrivait, allumant des milliers de bougies aux quatre coins du Chili pour rendre hommage aux disparus, je repensais à cette phrase qui, à mon avis, expliquait mieux ce qui se passait dans le pays que des centaines de livres d'analyse et de critique sociale, bonnes et mauvaises. En voyageant une fois à travers le désert d'Atacama, nous nous sommes perdus parmi ses énormes étoiles et ses distances tracées sur les routes interminables qui, comme des aiguilles, traversent le paysage aride peint il y a des millions d'années par des rivières préhistoriques et des fonds marins qui n'existent plus. Ce sont des endroits qui ressemblent à un décor créé spécialement pour l'apparition de vaisseaux (…) Lire la suite »

Chili : Hommage à Allende à New York pour le 50e anniversaire de son discours à l’ONU

Bolivar Infos
Nations Unies, 21 septembre (Prensa Latina) Le président du Chili, Gabriel Boric, participera aujourd'hui à New York à une cérémonie d'hommage pour le 50e anniversaire du discours prononcé par Salvador Allende devant l'Assemblée générale des Nations Unies. L'événement aura lieu à l'Institut Cervantes en présence de la fille de l'ancien président de l'Unité populaire, Beatriz Allende, et de sa petite-fille Maya Fernández, actuelle ministre de la Défense. « Je viens du Chili, un petit pays, mais où aujourd'hui tout citoyen est libre de s'exprimer comme il l'entend, avec une tolérance culturelle, religieuse et idéologique sans restriction, où la discrimination raciale n'a pas sa place », avait déclaré Allende à cette occasion. Dans son discours, il avait dénoncé l'ordre économique et monétaire international injuste, les pressions extérieures pour asphyxier l'économie de son pays et paralyser le commerce de son principal produit d'exportation, le cuivre, l'endettement extérieur (…) Lire la suite »

ONZE SEPTEMBRE

BABELOUEST

En ce onze septembre 1973, Monsieur le Président Salvador Allende entamait hélas son dernier jour. Dans la journée, un général de son armée, Augusto Pinochet, le trahissait sur l’injonction de Washington (comme d’habitude).

Il y a 48 ans. Après mai 1968, qui portait déjà la marque d'infamie, et avait touché de nombreux pays, c'était déjà avant "le titre" une Révolution Orange à la mode anglo-saxonne, basée sur la corruption, le mensonge, tous les ingrédients habituels d'une anti-civilisation négation des principes naturels déjà écrits du temps de Zoroastre, mais datant de traditions orales bien antérieures. Le Bien et le Mal : ce sont des concepts très subjectifs, mais quand ce sont systématiquement toutes les pensées naturelles à la fois qui sont violentées, on se dit que là intervient une sorte de folie froide, dépourvue de tous sentiments, la PERVERSION à l'état pur. Celle qui fut portée, comme un vaccin de mort, par les Pères Pélerins sur les rivages du Cap Cod. Il faut dire que ces pervers, en manque de sentiments donc, n'ont de cesse que pour s'arranger à être "les chefs" afin de compenser leur manque. Hélas, pour le moment ils paraissent encore solidement installés, eux qui ne sont qu'une (…) Lire la suite »
Il ne savait pas que Pinochet était son ennemi...

Ainsi signa-t-il son arrêt de mort

PERSONNE

« Je peux dire aux travailleurs : je ne renoncerai pas. Impliqué dans cette étape historique, je paierai de ma vie ma loyauté envers le peuple. Je leur dis que j’ai la certitude que la graine que nous sèmerons [...] ne pourra germer dans l’obscurantisme. Ils ont la force, ils pourront nous asservir mais nul ne retient les avancées sociales avec le crime et la force. L’Histoire est à nous, c’est le peuple qui la construit. […] Il est certain qu’ils feront taire Radio Magallanes et le métal de ma voix calme ne vous rejoindra plus. Cela n’a pas d’importance, vous continuerez à m’entendre. Je serai toujours auprès de vous et vous aurez pour le moins, le souvenir d'un homme digne qui fut loyal envers la patrie. […] Ce sont mes dernières paroles. J'ai la certitude que le sacrifice ne sera pas inutile. Et que pour le moins il aura pour sanction morale : la punition de la félonie, de la lâcheté et de la trahison. »

« Ainsi signa-t-il son arrêt de mort », c’est par ces mots obscurs, par cet incipit que débuta mon dernier rêve. Mes rêves sont assurément comme les vôtres, un embrouillamini de vécu, de perceptions, de refoulé, de choses vues, de fantasmes, de choses lues et d’onirisme incontrôlable. Le dernier ne fut pas piqué des hannetons : son souvenir est encore bien prégnant. Avec les mots introductifs, le brouillard se dissipa et je découvris une plaque marmoréenne, comme une plaque mortuaire. Sur le marbre, une date facile à retenir car c’est le lendemain de mon anniversaire ; l’épitaphe me semblait être d’une langue romane. Un raclement de gorge attira mon regard de l’autre côté : une silhouette s’avança vers un pupitre. La silhouette se précisa, le visage m’apparut en noir et blanc : je ne retins finalement que les larges lunettes car, de l’homme, je ne voyais que de vagues traits. La voix de l’orateur me parvint, mais je ne captais que des syllabes sans signification. Un (…) Lire la suite »

Tragique 11 septembre, comme chacun le sait

Maxime VIVAS

Le texte qui suit est celui de mon éditorial prononcé le lundi 11 septembre à l’antenne de Radio Mon Païs (radiomonpais.fr) à Toulouse dans le cadre d’une émission culturelle hebdomadaire que j’anime et ou s’expriment cinq chroniqueurs : théâtre, cinéma, littérature, histoire et revue de presse (par Bernard Gensane).

Nous sommes le 11 septembre et personne n’a oublié un tragique 11 septembre de l’autre côté de l’Atlantique, un 11 septembre qui a plongé le monde dans l’effroi. Ces avions porteurs de mort dans le ciel. Les cris d’épouvante et les larmes des familles des victimes (des milliers de victimes). Ce 11 septembre une démocratie a été la cible de fanatiques qui ne savent même pas ce que le mot démocratie veut dire. Ce 11 septembre, du haut du ciel, la mort est tombée, brusquement, sans préavis. Ce 11 septembre a été la froide mise en œuvre d’un plan ourdi dans l’ombre par, aurait dit Aragon, des « assassins que craignent les panthères et dont tremble un poignard quand leur main l’a touché ». Comment le continent américain pourrait-il être le même après le 11 septembre ? Après ce carnage, après tant de vies innocentes prises par la violence de l’acier, d’un acier guidé par des monstres ? Ces avions porteurs de mort dans le ciel. Et la démocratie pour cible. Et la liberté pour (…) Lire la suite »
Il y a quarante ans, le coup d’Etat contre Salvador Allende

Salvador Allende - L’étonnante actualité d’une politique étrangère.

Jorge Magasich
Lorsque Salvador Allende prend ses fonctions, en novembre 1970, le Chili est aligné sur les Etats-Unis. Parmi les ruptures les plus marquantes du gouvernement de l’Unité Populaire (UP), coalition de presque toutes les gauches (1), son choix d’une politique extérieure non dictée par l’un des blocs de la guerre froide : une politique basée sur l’autodétermination des peuples, la non-ingérence et le désarmement, faisant siennes les causes du tiers-monde, comme la lutte contre le colonialisme et la recherche d’un ordre international plus juste pour les pays « en développement ». Avec Allende, le Chili rejoint le Mouvement des non-alignés, position alors exceptionnelle en Amérique latine, cependant que Santiago promeut des alliances visant à « faire valoir nos droits et défendre à travers une action collective les prix des matières premières » (2). Pluralisme idéologique Jusque-là sourcilleux quant aux frontières idéologiques, le Chili affiche un plus grand pluralisme : il commerce (…) Lire la suite »
Les événements du 9/11 ont masqué l’un des plus graves crimes contre la démocratie au 20 ème siècle.

Il était une fois, le 11 septembre … 1973

Benedikt ARDEN

Comme chaque onze septembre, le marronnier états-unien sur le terrorisme international s’enclenche, histoire de ne pas oublier que les restrictions liberticides du Patriot Act (qui nous touche aussi) sont faites pour notre bien et que Big Brother veille sur nous...

Même si rien n’est moins efficace pour le bien et la sécurité du monde que ces croisades étasuniennes au Moyen-Orient, au nom de cette fameuse « démocratie » dont les tours du World Trade Center étaient les symboles ($), il est impossible de ne pas entendre dire quelque part à quel point nous sommes tous en danger ! Danger toujours imminent et accompagné de cette fameuse alerte (toujours plus ou moins au rouge) rappelant les codes de la météo. Ce danger perpétuel, quoique démesurément moins meurtrier que les « sympathiques » bombardements humanitaires destinés à instaurer le régime néolibéral… euh… démocratie je voulais dire ! Partout où il y a du pétrole et des positions géopolitiques stratégiques, ne sera jamais assez utile à entretenir. Et tel un feu, qui nous garde de l’obscurité islamiste, il nous sera rabattu année après année pour que jamais nous ne manquions d’éviter avec zèle les questions fondamentales qui feraient de nous des citoyens moins crédules. Enfin, trêve (…) Lire la suite »

Déclaration (en réponse à Alain Krivine sur Salvador Allende)

Comité de soutien aux jeunes candidats ex-dirigeants des étudiants communistes chiliens
DECLARATION Le 11 septembre 2013, à l'initiative de l'association des ex-prisonniers politiques chiliens, un acte de commémoration en hommage au président martyr a été réalisé place Salvador Allende à Paris. Les seuls intervenants furent les organisateurs de la manifestation et des organisations françaises. Alain Krivine, qui représentait le NPA, n'a pas hésité dans son intervention à traiter le président Allende de « réformiste », niant ainsi sa qualité de révolutionnaire. L'emploi de ce qualificatif a rappelé à certains participants des attitudes qu'ils pensaient révolues, dignes de l'époque où Allende était qualifié de “bourgeois”, de “social-démocrate” et de “réformiste”. Mais Krivine est allé plus loin affirmant qu'Allende n'était pas un dirigeant marxiste. Le Comité de soutien aux ex-dirigeants étudiants candidats aux élections législatives chiliennes pour le Parti Communiste tient à déclarer qu'il rejette de la manière la plus ferme et la plus catégorique de tels (…) Lire la suite »
Un certain 11 septembre, le plus terrible de tous

Le renversement d’Allende, raconté par Washington

Hernando CALVO OSPINA

Le 11 septembre 1973, Salvador Allende, président démocratiquement élu du Chili, mourait pendant un coup d’Etat militaire ourdi et financé depuis les Etats-unis.
La répression fit 3 800 morts ou disparus (évaluation minimale) et plus de 37 000 torturés. Des centaines de milliers de Chiliens furent contraints à l’exil. Une aube noire se leva sur le Chili de Pinochet.

Le 11 septembre 2001, l’attentat contre le World Trade Center à New-York fit 2992 morts (en comptant les 19 pirates de l’air) selon les chiffres officiels du rapport de la Commission nationale sur les attaques terroristes contre les États-Unis. Il s’ensuivit une aube noire pour l’Afghanistan et l’Irak où périrent des centaines de milliers de citoyens, hommes, femmes enfants.

Socialiste, Salvador Allende était un des fondateurs du PS chilien. C’est la raison pour laquelle le parti solférinien pleure à chaudes larmes tous les 11 septembre, à chaque anniversaire de l’écroulement des tours jumelles.

Le Grand Soir.

En 1961, dès qu'il prit possession du pouvoir, le président Kennedy nomma un comité chargé des élections qui se dérouleraient au Chili trois ans plus tard. Selon l'enquête d'une Commission du Sénat[1], il était composé de hauts responsables du Département d'Etat, de la Maison Blanche et de la CIA. Ce comité fut reproduit à l'ambassade étasunienne de Santiago. Empêcher que le candidat socialiste Salvador Allende ne gagne les élections en était l'objectif. [2] Allende était un marxiste, convaincu qu'on pouvait arriver au gouvernement par la voie pacifique et à partir de là, renverser les structures de l'Etat au bénéfice des majorités pauvres. Il disait que pour arriver à un tel but, on devait nationaliser les grandes industries, celles qui étaient aux mains des Etats-Unis, en priorité, car c'étaient elles qui exploitaient les ressources stratégiques. Ces idées, et d'autres idéaux sociaux, le rendirent indésirable aux yeux de Washington : il pouvait devenir un exemple pour les (…) Lire la suite »
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Il y a 40 ans, pour ses idées Salvador Allende mourait les armes à la main

Chems Eddine CHITOUR
« Vous aurez au moins le souvenir d'un homme digne qui fut loyal avec la patrie. Le peuple doit se défendre et non pas se sacrifier, il ne doit pas se laisser exterminer et humilier. Allez de l'avant, sachant que bientôt s'ouvriront de grandes avenues où passera l'homme libre pour construire une société meilleure. » Les dernières paroles d'Allende avant l'assaut de la Moneida Il y a quarante ans mourait les armes à la main Salvador Allende président démocratiquement élu du Chili. Le 4 septembre 1970, Salvador Allende devient président du Chili avec une campagne autour du thème des nationalisations et de l'indépendance du pays vis-à-vis du capital étranger. Le coup d'État du 11 septembre 1973 mené par Augusto Pinochet met fin à son mandat par la force en renversant son gouvernement pour instaurer une dictature militaire. Le général Augusto Ugarte Pinochet, aurait déclaré : « Allende a gagné. C'est un communiste. Le pays s'est fourré dans un sale pétrin. » Qui est Allende ? (…) Lire la suite »