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Thème : Police

Quand des CRS étaient communistes

Bernard GENSANE
Il y a des frémissements actuellement dans la police. Un léger punch syndicaliste. Pas (encore ?) pour rejoindre le monde du travail qui essaie de lutter contre le boy de Rothschild et le capitalisme financier en général. De toute façon, tant que les représentants des flics auront bar ouvert sur les plateaux des chaînes d' “ infos ” en continu, ils seront du mauvais côté de la barrière. Quand ces chaînes interrogent des syndicalistes, il s'agit neuf fois sur dix de flics… Certaines compagnies de CRS sont donc engagées dans un mouvement social. Ce mouvement aurait eu beaucoup plus de force si, sous les casques, on s'était dit, pendant la lutte contre la contre-réforme des retraites, que se joindre aux millions de manifestants eût été une bonne idée. Au lieu de cela, ces policiers se sont appliqués à bien briser le mouvement en tapant sur les crânes des travailleurs qui bloquaient les dépôts de carburant. En crevant des yeux à coup de LBD et en arrachant des mains à coup de (…) Lire la suite »

Affaire Bénédicte Taurine : Lallement encore une fois !

Jean-Luc MELENCHON

Bénédicte Taurine m’a fait l’honneur naguère d’assister à une causerie que j’ai faite à la librairie "Le Relais de poche" à Verniolle, dans l’Ariège où elle est élue. Puis, elle a voulu que je lui dédicace des livres, pour elle "et pour Jean-Luc".
Ne lui dois-je pas de bien positionner ici ce texte de "Jean-Luc" qui est ce qui a été écrit de mieux sur la violence qu’elle a subie ?
Maxime Vivas

La violence contre Bénédicte Taurine est emblématique de l’anti-parlementarisme qui règne désormais dans un large pan de l’opinion policière conditionnées par l’idéologie d’extrême droite. Celle-ci est littéralement droguées aux faits divers à répétition et à la haine instillée par les organisations et les médias qui se font les relais des thèses de l’extrême droite. Les mentalités s’en ressentent au point qu’un geste comme celui de cet homme en uniforme ne semble pas lui avoir coûté la moindre hésitation. Frapper une femme n’est pas un acte banal pour un homme, en général, compte tenu de l’éducation que les femmes (et leurs hommes, y compris d’un point de vue viriliste) donnent à leurs fils en règle très générale. C’est d’ailleurs pourquoi le féminicide est ressenti comme si odieux en plus des dégoûts que le crime suscite en général. Tous les hommes sont donc normalement équipés d’un surmoi qui leur interdit de s’abandonner aux violences qu’ils commettraient pourtant très (…) Lire la suite »
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Police, policiers et violences policières

Fadi KASSEM

La mort de George Floyd aux États-Unis le 25 mai 2020, tué à la suite d’une « interpellation » par des policiers suprémacistes et ouvertement racistes, a suscité une immense et légitime émotion dans le monde entier, notamment en France où se posent de nouveau avec acuité trois questions (en particulier dans le cadre actuel de « l’affaire Adama Traoré ») : celle du poids des discriminations en général, et du racisme dans le cas présent, en France ; celle de la place de la police et des policiers au sein de la société française, notamment au regard des violences croissantes perpétrées par des « forces de l’ordre » (ou plutôt du désordre) à l’encontre de nombreux manifestants ; enfin, et en lien avec le rôle de la police et des policiers, celle de la traque de toutes les formes de délinquance, et non les seules formes constamment évoquées par les médias serviles de l’oligarchie euro-capitaliste et fascisante de notre pays.

Disons-le d’emblée, nous refusons deux positions aussi stériles que caricaturales, qui ne permettent pas d’aborder dialectiquement le problème. D’un côté, entendre parler de « police républicaine » au sein de laquelle il n’y aurait pas de racisme et qui ne commettrait jamais de violences fait largement sourire – pour ne pas dire davantage... – les militants communistes du PRCF, qui ont déjà eux-mêmes subi les charges répressives des « forces de l’ordre » lors de manifestations comme le 1er mai 2019 à Paris (avec coups reçus et dégradation du matériel au passage...), confirmant de fait un stade avancé de la fascisation à laquelle contribuent aussi bien les euro-gouvernements austéritaires et répressifs que l’extrême droite fascisante dont les idées se diffusent de manière exponentielle parmi certains syndicats policiers. Mais d’un autre côté, scander que « tout le monde déteste la police » et que « la police est raciste » par essence revient à discréditer l’ensemble des travailleurs (…) Lire la suite »

« République exemplaire » ou « République bananière » ?

Jean ORTIZ

Monsieur Manu, président de la République,

Le petit jeune avait tout compris en vous APOSTROPHANT sur le mode du tutoiement. LE VOUVOIEMENT, CELA SE MERITE. Alors, choisissons l’hybridation... « Vous-tu » as été élu, sur un rejet du Front national.

« Vous-tu » n’étais, disais-tu, ni de droite ni de gauche. « Vous-tu » est rapidement devenu ambidextre : « vous-tu » voles les pauvres des deux mains. En fait, « vous-tu » cachais ton véritable visage de banquier vorace, surfriqué, sans scrupules. Ami des plus riches. Ce qui étonne, président Manu, c’est votre-ta haine du peuple, des ouvriers, des salariés, et surtout des militants. Ah, si tu pouvais les parquer dans un stade ! Tu hais les militants, notamment ceux des secteurs les plus emblématiques : ceux de La Poste, de la SNCF, de l’Enseignement, de la Santé... « Vous-toi », tu devais te charger de la « taxe sur les yachts » qui devait rapporter gros. Le montant s’est avéré ridiculement dérisoire. Alors parle, vas-y ! « Vous-toi » qui te considères comme le roi de l’éloquence. On a rarement vu un président semer autant le mépris des petits, comme « vous-tu » le fais, avec autant de détachement. Mais désormais, Manu, votre-ta « République exemplaire » est tombée de (…) Lire la suite »
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Il y a des espaces sociaux où la police se dispense d’obéir aux règles de droit

Les violences policières se généralisent, constatent les avocats de France

Marie ASTIER

Lors d’une journée de réflexion organisée par le Syndicat des avocats de France, de nombreux témoignages ont montré que les violences policières touchent en France de plus en plus de secteurs de la société : militants écologistes et sociaux, migrants, jeunes des quartiers populaires... Les réponses juridiques émergent peu à peu. Mais une prise de conscience de la société face à la « fabrique des monstres » est indispensable.

Quelle est l’issue la plus probable d’une plainte déposée par une victime de violence policière ? Le non-lieu. Dur constat, pour des avocats. C’est pourtant sur celui-ci que s’est ouverte la journée de réflexion et d’échanges sur les violences policières, organisée par leur syndicat, samedi 9 juin. « Nous sommes dans un contexte d’urgence », a introduit Laurence Roques, présidente du Syndicat des avocats de France (SAF). « Il y a les migrants et les militants poursuivis au col de l’Echelle [Hautes-Alpes], la répression des manifestations, l’intervention militaire sur la Zad, les interpellations au lycée Arago... » Cette violence est-elle isolée ou systémique ? A quel moment l’usage de la force par les forces de l’ordre devient-il illégal ? Comment les avocats peuvent-ils y répondre, et en collaboration avec quels autres acteurs ? Voici quelques questions que s’est posé le syndicat, qui avait invité pour l’occasion militants, syndicalistes, associatifs, sociologues, « street (…) Lire la suite »
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L’impact destructeur des violences policières

Marie BARBIER

Perte de l’estime de soi, manque de confiance dans les institutions… les violences illégitimes, au-delà des seules conséquences physiques, sapent la cohésion sociale.

Pas un jour ne passe sans qu’Alain (1) se souvienne de son agression, il y a neuf mois. Les douleurs sont quotidiennes : fissures au niveau des ménisques, élongation des ligaments et il doit encore subir, prochainement, deux opérations chirurgicales. La particularité de cette agression ? Elle a été commise par des CRS, lors d’une manifestation contre la loi travail, au printemps dernier. Alain est violemment plaqué au sol, prend le poids des quatre agents sur le corps, avant d’être roué de coups. La médecine judiciaire lui prescrit vingt jours d’incapacité totale de travail (ITT). « Le chirurgien m’a dit que j’aurai mal toute ma vie, poursuit le syndicaliste quadragénaire. Je ne peux plus m’occuper de mes enfants comme avant. Ce n’est pas moi qui leur ai appris à faire du vélo, je ne peux plus les emmener à l’école. Comme ils ne comprenaient pas, on a fini par leur dire la vérité, que leur père avait été agressé par des policiers. Maintenant, ils en ont peur. » Quant à la famille, (…) Lire la suite »

La violence policière ne peut entraîner que de la violence

NnoMan CADORET

Les manifestations en banlieue se poursuivent, après le viol présumé de Théo, un jeune d’Aulnay-sous-bois, par la matraque d’un policier. Le photographe NnoMan Cadoret, qui suit depuis des années le comportement des policiers, explique dans cette entretien que les « jeunes et les moins jeunes n’en peuvent plus » des violences policières et du racisme.

Reporterre - L’interpellation extrêmement brutale et le viol présumé de Théo, le 2 février à Aulnay-sous-Bois (Seine-Saint-Denis), ont ravivé la question des violences policières et notamment du contrôle au faciès. Quelle expérience en avez-vous ? NnoMan Cadoret - J’ai grandi à L’Haÿ-les-Roses, une commune tranquille du Val-de-Marne. A partir du moment où j’ai eu l’âge de sortir seul à la Paris, je me suis fait systématiquement contrôler. Mon contrôle le plus marquant, c’était un soir à Bastille, avec mon frère. Dans les escaliers du métro, trois policiers, deux hommes et une femme, nous ont regardé vraiment méchamment. Nous avons continué notre route et là, je les ai entendus se mettre à courir – la matraque, les clefs et les menottes qui tapaient sur leurs poches. L’un d’eux a attrapé mon frère par le col et lui a mis un coup de poing dans le visage. Ils nous ont entraîné dans un local de la RATP. Un des policiers m’a collé sa matraque sur le torse. Il m’a dit : « Vous (…) Lire la suite »
Une majorité de Français soutient la mobilisation et demande le retrait du projet El Khomri

De la rue à l’Hémicycle, pour un aller sans retour

Lionel VENTURINI (l'Humanité)

Le projet El Khomri est examiné par les commissions de l’Assemblée. Près de 800 amendements ont été déposés, augurant d’une bataille parlementaire sous pression des mobilisations, à l’instar de ce mardi.

Nouveau tour de chauffe pour le projet de loi travail, qui est examiné aujourd’hui en commission des Affaires sociales de l’Assemblée nationale, après son passage par la commission économique, alors que deux nouvelles journées d’action, aujourd’hui à l’initiative principalement des jeunes, et samedi, sont programmées contre cette réforme. Le texte arrive lesté d’environ 750 amendements, déposés à la veille du week-end. Soit des amendements de suppression, comme pour une partie des écologistes ou le Front de gauche, pour qui « la refondation du Code du travail, telle qu’elle est formulée dans l’article 1er, repose sur l’inversion de la hiérarchie des normes et par conséquent constitue un recul sans précédent des droits et libertés des salariés ». Soit pour aménager à la marge le texte, comme cet amendement socialiste qui aligne les chambres d’agriculture sur le droit commun en termes de représentativité des organisations syndicales. Manuel Valls devrait recevoir « avant la (…) Lire la suite »

Message à la police (Envoyé par mail au secrétariat de la police cantonale de Lausanne, le 10 octobre 2015)

Luca V.B.
Chers policiers, chères policières, L'autre jour, en marchant au bord du lac Léman, j'ai croisé un de vos stands sur lequel était écrit en gros : « partenariat et proximité ». Je dois vous dire que cela m’a fait réfléchir, mais surtout cela m’a rappelé cette phrase que j’avais lue et que je voulais, depuis longtemps, partager avec vous. En effet, vous le remarquerez, cette phrase révèle un certain décalage entre ce discours de rapprochement que vous avez via ce stand et un certain sentiment qu’éprouvent vos concitoyens à votre égard. Vous l’avez peut-être deviné, j’ai en tête cet état de méfiance et de désapprobation qui est présent dans l’opinion publique. Dès lors, le but de ce texte sera d’essayer de comprendre le pourquoi de cette désapprobation pour ensuite tenter de replacer votre fonction à l’intérieur d’un contexte, d’une logique. Bref, je ne vais pas vous faire attendre plus longtemps, voilà la phrase en question : « Le gouvernement civil [c.-à-d. l'État] en tant qu'il (…) Lire la suite »

"L’esprit du 11 janvier" a jugé Zyed et Bouna coupables !!!

Jamilla FARAH

Nous venons d’apprendre le verdict de relaxe des policiers dans l’affaire des deux adolescents, Zyed et Bouna, innocents, qui par réflexe naïf avaient fui le contrôle de police, rituel dirigé régulièrement et singulièrement contre les jeunes des quartiers populaires dont il est difficile d’en déterminer la pertinence.

Après dix années de patience des familles et d’ « insolence » judiciaire, la procureure adjointe Delphine Dewailly lors de son réquisitoire considère qu’« [Etant donné que Sébastien Gaillemin, gardien de la paix n’avait] pas conscience du danger, il ne peut pas lui être reproché de ne pas avoir agi pour y remédier » (Journal Le Monde). Nous en concluons de manière logique que d’une part, la qualification de gardien de la paix ne nécessite pas la possession d’un certain bagage de raison et alors il en va de la responsabilité de formation par l’État qui aura failli pour la protection civile, et que d’autre part, n’avoir pas conscience du danger alors que la signalétique existante et le caractère fortement énergétique du lieu interdit par la fréquentation publique spécifiant sa dangerosité ne peuvent pas constituer un argument valide parce que ces derniers indicateurs ne pouvaient échapper à la conscience d’aucun adulte sain d’esprit et encore moins à un gardien de la paix. Alors (…) Lire la suite »
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