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Thème : Noam Chomsky

Que dit (vraiment) Chomsky à propos de l’Ukraine ?

Xiao PIGNOUF

Cible de la droite conservatrice étasunienne qui l'accuse de se conformer au discours médiatique dominant sur le conflit en Ukraine et de montrer ainsi son vrai visage (sur lequel le voile aurait commencé à se lever au moment de la crise du covid), le linguiste américain est loin d'être coupable de ce dont on l'incrimine. Propos déformés et simplification à outrance servent davantage à écorner son image qu'à réellement relater les faits.

En préambule, il est impératif de faire un distinguo clair entre covid et Ukraine, car pour beaucoup, c'est un moyen d'embrouiller encore davantage le sac de noeuds informationnel qui caractérise ce début d'année 2022. Chomsky a tenu des propos controversés concernant les opposants à la vaccination aux États-Unis, propos qu'il est parfaitement légitime de désapprouver, mais qui ont été eux aussi déformés par la vindicte. Pourtant, quels qu'ils soient, ils n'ont rien à voir avec son interprétation de l'intervention russe en Ukraine et de manière générale, le covid, si ce n'est sa capacité à générer de la paranoïa, ne devrait pas être mêlé aux tentatives de compréhension du contexte actuel en Ukraine, ni en provenance de Chomsky ni de quiconque. Une précision doit être également établie : à presque 94 ans, Chomsky a toute sa tête, n'est ni sénile ni croulant. Son débit, quoique très lent et à la limite du soporifique, est très clair et ses idées ordonnées. Chomsky a aussi l'ironie (…) Lire la suite »
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Les subtilités de la rhétorique gauchiste anti-russe

Edward CURTIN

Le fait déconcertant est que de nombreux intellectuels de gauche « respectés » sont en réalité les gardiens de l’empire. Opposition contrôlée. Chez de telles personnes, l’anticommunisme est profond et des demi-vérités sont habilement brandies pour prétendre à une impartialité élevée.

Chomsky : Maître de la demi-vérité. Il blâme et sauve souvent l’empire dans un même souffle. « Un fléau sur vos deux maisons » – tel que pratiqué par lui et d’autres personnes de stature publique similaire – reste une posture sournoise, typique des libéraux, et non des véritables anti-impérialistes. Alors que les médias dits libéraux et conservateurs – tous à la solde des agences de renseignement – déversent la propagande la plus flagrante sur la Russie et l’Ukraine, si évidente qu’elle en deviendrait comique si elle n’était pas si dangereuse, les connaisseurs autoproclamés ingèrent également des messages plus subtils, souvent issus des médias alternatifs. Une femme que je connais et qui est au courant de mes analyses sociologiques de la propagande m’a contacté pour me dire qu’il y avait un excellent article sur la guerre en Ukraine dans The Intercept, une publication en ligne financée par le milliardaire Pierre Omidyar que je considère depuis longtemps comme un exemple majeur (…) Lire la suite »
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L’isolation forcée des non-vaccinés est-elle vraiment la réponse de la gauche à la pandémie ?

Jonathan COOK

Si Tucker Carlson ou Trump préconisaient cela, on penserait qu’il s’agit d’une mesure qui ne sert qu’à semer la division. Cela reste vrai même quand c’est Chomsky qui le dit.

Comme les choses ont changé depuis l'arrivée et le départ de Donald Trump comme président des États-Unis ! Jusque-là, j'étais capable de m'identifier fermement à la gauche progressiste. Aujourd'hui – avec la pandémie de Covid, qui ne fait que renforcer le traumatisme post-Trump – je me trouve dans une sorte de no man's land bizarre, coincé entre deux tribus idéologiques de plus en plus grosses qui se ressemblent trop sur trop de questions. Voilà ce qui m’est apparu après avoir pris connaissance de la dernière interview de Noam Chomsky – quelqu'un dont l'influence sur moi est telle qu'elle a façonné l'évolution de mon parcours intellectuel au cours des deux dernières décennies. Comme beaucoup de gens de gauche, j'ai une dette éternelle envers Chomsky pour m'avoir aidé à me libérer de la manipulation de l'esprit à laquelle j'ai été soumis pendant des décennies, comme tous ceux qui passent par nos écoles et nos universités, regardent les médias appartenant à des milliardaires (ou, (…) Lire la suite »
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Procès Assange : le témoignage de Noam Chomsky

Noam CHOMSKY
[…] On m’a demandé si le travail et les actions de Julian Assange pouvaient être considérés comme étant « politiques », une question qui, me dit-on, est importante dans le cadre de la demande d’extradition des États-Unis afin que M. Assange soit jugé pour espionnage pour avoir joué un rôle dans la publication d’informations que le gouvernement des États-Unis ne souhaitait pas rendre publiques. J’ai déjà parlé du sujet sur lequel on me demande maintenant de faire un commentaire en ce qui concerne M. Assange. Les paragraphes suivants constituent mon point de vue. Je confirme mon évaluation selon laquelle les opinions et les actions de M. Assange doivent être appréhendées dans leur relation avec les priorités du gouvernement. Un professeur de Science du gouvernement de l’université de Harvard, l’éminent politologue libéral et conseiller du gouvernement, Samuel Huntington, a observé que « les stratèges du pouvoir aux États-Unis doivent créer une force qui peut être ressentie mais (…) Lire la suite »

Chomsky : « Cuba est le seul pays à avoir fait preuve d’un véritable internationalisme »

Redacción DIGITAL

Granma publie une sélection de l'interview accordée par le linguiste, philosophe, politologue et militant étasunien Noam Chomsky

La première grande leçon à tirer de la pandémie actuelle est que nous sommes en présence d’ « un autre échec massif et colossal de la version néolibérale du capitalisme », souligne Noam Chomsky. Photo : Internet Pour le philosophe et linguiste Noam Chomsky, la première grande leçon à tirer de la pandémie actuelle est que nous sommes en présence d’« un autre échec massif et colossal de la version néolibérale du capitalisme » qui, dans le cas des États-Unis, est aggravé par la nature des « bouffons sociopathes qui dirigent du gouvernement », lui-même commandé par Donald Trump. Depuis son domicile à Tucson, en Arizona, et loin de son bureau au Massachusetts Institute of Technology (MIT), où il transforma à jamais le domaine de la linguistique, Chomsky passe en revue, dans une interview à l’agence EFE, les conséquences d’un virus qui montre clairement que les gouvernements sont « le problème et non la solution ». Quelles leçons positives pouvons-nous tirer de la pandémie ? La (…) Lire la suite »

“La caravane des migrants fuit la misère et les horreurs provoquées par les Etats-Unis" (RT)

Noam CHOMSKY

Dans un entretien accordé au média Democracy Now, le linguiste, philosophe et militant souligne que les migrants fuient la violence et la pauvreté qui minent trois pays « dominés des Etats-Unis depuis de longues années ».

Les membres de la caravane de migrants centre-américains qui se dirige vers les Etats-Unis « fuient la misère et les horreurs » dont Washington est responsable, signale le philosophe, linguiste et reconnu activiste étatsunien Noam Chomsky. Dans un entretien accordé au média Democracy Now, l’intellectuel souligne que cette caravane « de personnes pauvres et misérables » fuit « l’oppression, la violence, la terreur et la pauvreté extrême » au Honduras, au Guatemala et au Salvador, trois pays dominés par les Etats-Unis depuis de longues années, et tout particulièrement depuis les années 80 », quand les terribles guerres de Ronald Reagan « ont dévasté tout d’abord le Salvador et le Guatemala, puis le Honduras ». “Une incroyable farce” Au sujet du Honduras, « d’où proviennent la plus grande partie des migrants aujourd’hui », Chomsky rappelle que, bien qu’il ait toujours été opprimé, en 2009 ce pays était dirigé par « un président modérément réformiste », Manuel Zelaya, qui s’est (…) Lire la suite »

Le gouvernement de Hollande encense des criminels et rejette Chomsky

ANTICONS - Observatoire du néo-conservatisme
« Quand l’Assemblée nationale remballe Noam Chomsky » titrait le 30 novembre 2016 le journal en ligne Philosophie magazine. Le journal précise dans le préambule : « Le philosophe Noam Chomsky, figure mondialement réputée de la linguistique et intellectuel engagé, devait recevoir, ce mercredi, une distinction scientifique à l’Assemblée nationale, à Paris. L’International Society of Philology (« société internationale de philologie ») qui honore tous les cinq ans un grand grammairien ou un grand critique littéraire devait lui remettre, après Roman Jakobson ou Umberto Eco, une médaille d’or spéciale. Avant que le philosophe américain n’assiste à la séance hebdomadaire de questions au gouvernement ». Et rajoute : « Est-ce parce que la prestigieuse institution craignait de recevoir un hôte qui a l’habitude d’être très critique avec le monde politique ? L’Assemblée nationale n’a donné aucune explication pour son annulation de dernière minute ». Au fond, tout est dit. En substance la (…) Lire la suite »
Militant politique de gauche, linguiste de droite ?

Le paradoxe Chomsky

Bernard GENSANE
Dès les années soixante, à l’occasion de la guerre du Vietnam, Noam Chomsky a dénoncé et combattu sans relâche l’impérialisme des Etats-Unis dans le monde. Dans L’Amérique et ses nouveaux mandarins, publié en 1969, il démontrait que la politique étrangère des Etats-Unis, exclusivement axée sur le développement hégémonique de l’Empire, ne pouvait accepter les luttes démocratiques dans les pays du tiers monde sous sa coupe. Pendant plus de cinquante ans, sa dénonciation de l’impérialisme sera constante et très courageuse. Comme Bertrand Russell, Chomsky a toujours pensé qu'il était plus méritant de dénoncer les crimes de son propre camp que ceux de l'adversaire. Moraliste, il expliquera ainsi que l’étiquette « terroriste » accolée par son pays à tel ou tel régime servait à masquer la violence de ses propres menées « terrifiantes » de par le monde. Mais Chomsky n'est pas qu’un militant politique. Il est d’abord un linguiste, l’un des plus influents, pour ne pas dire le plus (…) Lire la suite »

La solitude de Noam Chomsky

Arundhati ROY
« Je ne m’excuserai jamais pour les États-Unis d’Amérique — quels que soient les faits, je m’en moque ». [Président George Bush Sr] Assise chez moi à New Delhi, en regardant une chaîne d’informations américaine faire sa propre promotion (« Nous rapportons, Vous décidez »), j’imagine le sourire amusé aux dents abîmées de Noam Chomsky. Tout le monde sait que les régimes autoritaires, indépendamment de leurs idéologies, utilisent les mass-médias pour leur propagande. Mais qu’en est-il des régimes démocratiquement élus du « monde libre » ? Aujourd’hui, grâce à Noam Chomsky et à ses compagnons analystes des médias, il est presque évident pour des milliers, voire des millions d’entre nous que l’opinion publique dans les démocraties« d’économie de marché » est fabriquée comme n’importe quel autre produit du marché de masse — savon, interrupteurs ou pain en tranches. Nous savons qu’alors que, légalement et conformément à la constitution, la parole peut être libre, l’espace dans (…) Lire la suite »
Le drapeau cubain flotte sur washington

Isolé dans sa propre arrière-cour, Washington n’avait pas d’autre choix que de changer de politique envers Cuba : Noam Chomsky

David BROOKS

Puisque les politiques de terreurs et d’asphyxie économique ont échoué, depuis 2014 Obama a essayé d’employer d’autres moyens pour « instaurer la démocratie », affirme le linguiste.

Le changement dans la politique extérieure des Etats-Unis envers Cuba est dû au fait que, avec les changements notables survenus en Amérique latine ces dernières années, Washington s’est retrouvé de plus en plus isolé dans sa propre « arrière-cour » et s’est vu obligé de changer de position par rapport à l’île, a affirmé Noam Chomsky. Durant un entretien accordé à La Jornada dans le cadre de l’inauguration des nouvelles ambassades de Cuba à Washington et étatsunienne à La Havane ce lundi, nous avons demandé l’opinion de Noam Chomsky au sujet de la décision des Etats-Unis de rétablir des relations diplomatiques après plus d’un demi-siècle. « Les raisons du changement dans la politique étatsunienne [envers Cuba] sont assez claires. Depuis plusieurs décennies, les sondages révèlent que la population étatsunienne est favorable à une normalisation des relations. Néanmoins, l’opinion publique est toujours ignorée, c’est une règle. Plus intéressant encore : des secteurs importants du (…) Lire la suite »
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