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Thème : Grèce

Le pays de la démocratie

Anastase ADONIS
Depuis l’existence de la Grèce contemporaine, nos « Alliés et « pays protecteurs », dont la France, n’ont laissé guère une occasion à ce pays à se construire économiquement et politiquement. Depuis l’assassinat du premier gouverneur de la Grèce, Kapodistrias, par les Français (qui accusent à leur tour les Anglais), ces « pays protecteurs » ont mis en place une royauté pour gérer leurs intérêts. Le Traité de Londres de 1832 fixait les modalités (rôle, préservation des intérêts dea grandes puissances ainsi que les règles de succession : Otto de Bavière (Maison de Wittelsbach) de 6 février 1833 — 23 octobre 1862. Georges 1er, (Maison d'Oldenbourg) de 30 mars 1863 — 18 mars 1913 Depuis, et avec l’extermination systématique de tous les patriotes qui s’opposaient à cette ingérence dans les affaires helléniques, le maintien de la royauté semble avoir été le seul compromis acceptable entre eux pour ce qui concerne la Grèce. Il faut se remettre dans le contexte (Napoléon, Russie (…) Lire la suite »
Des sacrifices ? Les Grecs ont déjà beaucoup donné

Et la Grèce a dit "non"

Benoît BOUSSEMART

Quelques réflexions sur la "crise" grecque. J’ai entendu des absurdités du type : "les français comprennent maintenant et s’opposent à ce "référendum" ; il y a plus pauvre que les grecs en Europe, comme les roumains, les slovaques ... ; et ce n’est pas à eux, ni à nous de payer pour ces grecs qui ne font aucun effort".

Je rêve !!! Un peu d'histoire récente est nécessaire pour relativiser tout cela. La crise commence avec Reagan et Thatcher ; ils imposent leur modèle libéral, et le font valider par l'Union Européenne, dans le cadre d'une division internationale du travail où il s'agit de profiter au maximum de l'exploitation des forces de travail du Tiers Monde. Avec comme exemple type, les industries de main d'œuvre, qui permettent d'obtenir à bas prix des produits textiles/habillement, au départ ; puis avec l'entrée dans l'OMC de la Chine, de généraliser à l'ensemble de l'industrie ce modèle, avec les conséquences que l'on connaît en Europe, mais également aux EU : délocalisations, chômage, désindustrialisation ... et économie de plus en plus financière. Ceci tombe très bien pour les EU et le Royaume-Uni, qui se sont spécialisés sur ces "créneaux" de la finance : en d'autres termes, des activités nuisibles, qui ne servent à rien, sinon à spéculer comme les populations américaine et (…) Lire la suite »
Référendum grec.

QUE NOTRE « NON » RÉSONNE DANS TOUTE L’EUROPE

Alkis ANTONIADIS

« Malgré la terreur exercée par les médias et les Institutions, pour le peuple grec, le dilemme est clair. Soit nous votons pour l’abolition des mémorandums et l’ouverture d’une nouvelle voie porteuse d’espoir, soit nous votons pour la continuation de l’austérité, de la pauvreté et de la misère pour les 50 années à venir.

Soit nous reconnaissons que, pour la première fois, notre pays lutte pour casser le cercle vicieux des politiques de la terreur pour le bien des peuples de toute l’Europe, soit nous entérinons par notre vote notre soumission à ceux qui ont transformé notre vie en cauchemar depuis des années. Soit nous donnons un mandat pour poursuivre sans hésitations l’effort en faveur des couches populaires les plus démunies et des classes qui souffrent de l’austérité sauvage, soit nous donnons raison aux gouvernements de Samaras, Venizelos, Papandreou, Papadimos qui nous ont menés jusqu’ici. Soit nous choisissons de restaurer la démocratie dans notre pays et de décider nous-mêmes de notre avenir, en termes directs et absolus, soit nous permettons que les décisions soient prises dans les conclaves fermés des institutions européennes. Soit nous nous rendons compte que nos intérêts sont autres, opposés à ceux des riches qui organisent la campagne du OUI, soit nous décidons par notre vote de (…) Lire la suite »

Un sondage sur le référendum grec indique que le « non » l’emporterait mais que l’écart avec le « oui » se rétrécit.

Reuters
ATHÈNES - Une majorité de Grecs voteraient « non » au plan de sauvetage proposé par les créanciers étrangers, mais l’écart entre le « oui » et le « non » s’est réduit de manière significative avec la fermeture des banques cette semaine, selon un sondage publié mercredi. Le sondage, réalisé du 28 au 30 juin et publié par le journal Syntakton ton Efimerida montre que 54 % de ceux qui envisagent de voter lors du référendum de dimanche s’opposeraient au plan de sauvetage et 33 % voteraient en sa faveur. Cependant, lorsqu’on compare les réponses des personnes interrogées avant la décision de dimanche dernier de fermer les banques et d'imposer des contrôles de capitaux avec celles des personnes qui ont été interrogées après, on constate que l'écart se resserre. Parmi les personnes interrogées avant l'annonce de la fermeture des banques, 57 % ont dit qu'elles voteraient « non » et 30 % « oui ». Chez les personnes interrogées après, les « non » s’élevaient à 46 % et les « oui » à 37 (…) Lire la suite »

Référendum en Grèce : les éditocrates et la démocratie en 140 signes

Julien SALINGUE
Sitôt l’annonce faite par Alexis Tsipras, Premier ministre grec, de l’organisation dimanche 5 juillet d’un référendum sur le plan d’austérité « proposé » par l’ex-troïka, les éditocrates eurobéats se sont déchaînés sur Twitter. Et, en amoureux de la Grèce, ils n’ont pas manqué de rendre de vibrants hommages à la démocratie, sans jamais, au grand jamais, céder à la facilité, au raccourci ou à l’invective. Démonstration avec les tweets de trois d’entre eux (Jean-Michel Aphatie, Arnaud Leparmentier et Jean Quatremer), exemples exemplaires de la tendance de certains « grands » journalistes à abandonner toute volonté d’informer avec rigueur et à oublier tout sens de la mesure lorsque les choses ne se passent pas comme ils l’auraient souhaité [1]. À tout seigneur tout honneur, difficile de ne pas débuter cette « revue de tweets » par ce grand connaisseur de la Grèce, où il est allé plusieurs fois en vacances, qu’est Jean Quatremer : Tout en nuance, le journaliste de Libération (…) Lire la suite »
Interview à la télévision grecque...

Tsipras : Leur plan était de mettre fin à l’espoir d’une autre politique en Europe

The unbalanced evolution of homo sapiens
Le premier ministre grec, Alexis Tsipras, a donné une interview à la télévision publique grecque - ERT. En voilà les points principaux : Les Grecs survivront même sans programme* et ils iront voter. Nous n’abandonnerons pas la démocratie. Nous ferons notre possible pour parvenir à un accord. L’objectif de l'autre camp était de nous forcer à adopter toutes leurs conditions, sans négociation possible. Je suis sûr qu’ils ne nous forceront pas à sortir de l'euro parce que cela coûterait trop cher. Leur objectif était de mettre fin à l'espoir qu'il pourrait y avoir une politique différente en Europe. Ils nous ont donné un ultimatum de 48 heures, cela nous oblige à demander son avis au peuple. C’est la population qui doit décider. Leur décision d’empêcher le référendum en interrompant brutalement le programme sera inscrite dans les pages sombres de l'histoire. Le référendum est la poursuite des négociations à un autre niveau. Nous attendons surtout des dirigeants (…) Lire la suite »
Dernières nouvelles du champ de bataille grec.

La tactique de Tsipras pour résister aux pressions de la mafia financière

System failure

Les créanciers de la Grèce augmentent la pression sur le gouvernement grec à mesure que le jour du référendum annoncé par Alexis Tsipras approche.

Après la fermeture des banques et le contrôle des capitaux, les créanciers tentent par tous les moyens d’ajourner l’expression du droit démocratique du peuple grec. Nous assistons à une nouvelle étape de la guerre de propagande féroce qui fait rage à l'intérieur et à l’extérieur de la Grèce, à propos du référendum. Tsipras a pris ses créanciers par surprise en annonçant un référendum à très courte échéance, et de ce fait, la mécanique de propagande de la mafia financière fonctionne à plein régime et multiplie les scénarios terrifiants pour pousser le peuple à voter « oui ». Le décor de banques fermées joue le même rôle. La propagande a deux objectifs. Le premier est de montrer au public que les créanciers sont de retour avec de nouvelles propositions en vue de parvenir à un accord avec le gouvernement grec. C’est clairement destiné à forcer le gouvernement grec à renoncer au référendum, car ces propositions n’auraient aucun sens dans une situation différente. Le second (…) Lire la suite »

DÉCLARATION CONFÉDÉRALE DE LA CGT : GRÈCE , QUI A PEUR DE LA DÉMOCRATIE ?

CGT

Le peuple Grec subit depuis janvier dernier, une pression et un chantage intolérables de la part des institutions européennes, des
gouvernements de la zone Euro et du Fonds Monétaire International.

Ces derniers refusent d’accepter le verdict des urnes et l’élection démocratique d’un nouveau gouvernement qui propose des alternatives crédibles aux politiques d’austérité imposées par le monde de la finance. Depuis le mois de janvier, le nouveau premier ministre Alexis TSIPRAS remet en cause les plans d’austérité dont sont victimes des millions de citoyens grecs. Il propose des mesures économiques et sociales adossées à des réformes visant à une plus juste répartition des richesses dans le but d’œuvrer à une véritable justice sociale, à l’égalité des droits, à la transparence politique et fiscale, bref à la démocratie. L’augmentation du salaire minimum, le rétablissement du treizième mois de pension de retraites, le renforcement des services publics, le développement de politiques en termes de logement et d’éducation font parties des mesures urgentes dont a besoin le peuple grec. Cela doit d’abord passer par un moratoire sur le service de la dette, afin que les (…) Lire la suite »
Un beau jour s’est levé dans le ciel de la Grèce et de toute l’Europe

COMMUNIQUE DE SYRIZA PARIS : NOUS DISONS NON AU CHANTAGE ET AUX ULTIMATUMS

Syriza Paris

Un beau jour s’est levé dans le ciel de la Grèce et de toute l’Europe

Le Premier Ministre grec, Alexis Tsipras, a invité le peuple à décider souverainement de son avenir, par un référendum organisé le 5 juillet.

Il ne s’agit pas d’une histoire entre la Grèce et l’Europe, mais de deux visions de l’Europe.

La notre : celle de la démocratie et de la solidarité, La leur : celle du refus de la justice sociale et du développement, qui piétine la démocratie, qui s’attaque à la protection des plus vulnérables, qui s’oppose à la taxation des riches et ignore les besoins écologiques Le gouvernement grec a livré un rude combat dans des conditions d’asphyxie financière inouïes avec comme intention d’aboutir à un accord viable et mutuellement bénéfique avec ses partenaires. Après cinq mois de négociations, les institutions en sont venues à poser un ultimatum qui contrevient aux principes de l’UE et sape la relance de l’économie grecque et la protection des conditions sociales. La troïka a bien décidée : le model unique néolibéral doit continuer en Grèce, comme dans tous les pays européens. Tolérance zéro à la Démocratie. Cinq mois de chantages de la part de la Troïka , cinq ans de crise humanitaire, économique et financière, cinq ans de soumission aux diktats des créanciers, ça (…) Lire la suite »

Moment de Vérité pour l’Europe (New York Times)

Paul KRUGMAN

Jusqu’à ce jour, les faits ont démenti toutes les alertes à l’éclatement imminent de l’euro. Quels que furent leurs discours de campagne électorale, les gouvernements capitulent devant les exigences de la troïka ; tandis que l’intervention de la B.C.E. permet de calmer les marchés.

Ce processus a permis à la monnaie de résister, mais il a également perpétué une austérité profondément destructrice – il ne s'agissait pas de laisser les quelques trimestres de faible croissance de certains débiteurs dissimuler le coût astronomique de cinq années de chômage de masse. En matière politique, les grands perdants de ce processus sont les partis de centre-gauche, dont le consentement à une austérité implacable – avec pour conséquence l’abandon de tout ce qu’ils étaient censés représenter – leur cause un préjudice bien plus grand qu’à ceux de centre-droit, lorsqu’ils appliquent les mêmes politiques. Il me semble que la troïka – à mon avis, il est temps d’arrêter de faire semblant de croire à un quelconque changement, il convient donc de revenir à la vieille dénomination – attendait, ou tout du moins espérait que le Grèce rejoue la même histoire. Soit Tsipras adoptait le comportement habituel, en abandonnant une grande partie de sa coalition avant, selon toute (…) Lire la suite »