RSS SyndicationTwitterFacebook
Rechercher
Thème : Espionnage

De quoi Google est-il le nom ?

Yann FIEVET

Nous devrions nous y faire : l’emprise de Google s’accroît chaque jour davantage et il serait illusoire de vouloir y résister. La firme, omniprésente dans l’univers de nos cyber-activités, recouvre nos vies d’une prétendue bienveillance. Ce serait au nom de l’émergence d’un monde plus sûr que Google, en compagnie de huit autres sociétés privées américaines, participe activement au système Prism mis en place par la NSA pour surveiller tous les recoins de « la toile ». La volonté arachnéenne veille sur nous ; allons en paix ! Cependant, non contente d’apaiser notre inquiétude à propos de la dangerosité du monde, inquiétude par ailleurs savamment entretenue par les maîtres de la « médiasphère », Google se veut un agent puissant de la Culture universelle.

Notre paix intérieure devrait ainsi se doubler de la satisfaction d’apprendre que le monde des œuvres littéraire et artistiques va nous appartenir enfin tout entier sans que nous n’ayons plus à bouger physiquement. Pourtant, du rêve grandiose de la virtualité heureuse au cauchemar de son emprise exorbitante sur nos existences réelles il n’y a peut-être qu’un pas. Tout est désormais numérisable, à des niveaux de qualité saisissants. Les moyens matériels permettant d’acheminer, de voir et d’archiver les images numériques ont eux-mêmes suivi ce fascinant mouvement. Il fallait donc s’attendre à ce qu’une « entreprise globale » s’attaque à la prouesse de mettre en images les œuvres d’art que renferment tous les musées du Monde. Certains avaient osé en rêver, Google va oser le faire. Après la mise en octets de millions de livres détenus par les grandes bibliothèques voici venu le tour des multiples chefs d’œuvres de la peinture ou de la sculpture dispersés aux quatre coins de la (…) Lire la suite »

"NSA" comme "non à la soumission à l’Amérique !"

Francis WURTZ

Les révélations qui tombent comme à Gravelotte depuis six mois -grâce au courageux Edward Snowden, qui entrera dans l’Histoire- sur les dimensions invraisemblables de la surveillance américaine au sein-même de la "famille occidentale" apportent un éclairage nouveau.
Elles placent les dirigeants européens face à un dilemme stratégique : assumer leur servilité atlantiste au grand jour, devant leurs concitoyens ou prendre enfin le taureau par les cornes pour s’émanciper de la tutelle cynique de Washington.

"En agissant ensemble , l’Union européenne et les États-Unis peuvent constituer une formidable force au service du bien dans le monde" Cette perle est extraite de la "Stratégie européenne de sécurité", document adopté en 2003 par tous les chefs d’État et de gouvernement de l’UE et pompeusement intitulé "Une Europe plus sûre dans un monde meilleur ". Ce texte,toujours en vigueur, avait été élaboré à la veille d’une rencontre officielle entre les dirigeants européens de l’époque et le Président américain George W.Bush, quelques semaines seulement après que celui-ci a eu proclamé fièrement , depuis le porte-avions USS Abraham Lincoln, son fameux "Mission accomplie !"dans la guerre en Irak . Cette allégeance au "leader du monde libre", véritable péché originel de l’actuelle construction européenne, s’est tout naturellement manifestée tout au long de la période de "guerre froide". Mais le plus étonnant est qu’elle se poursuive contre vents et marées malgré la chute du mur de Berlin (…) Lire la suite »

Wikileaks publie "Spy Files 3"

WIKILEAKS

Aujourd’hui, mercredi 4 septembre 2013, à 16:00 UTC, WikiLeaks publie ’les SpyFiles, volume 3’ - 249 documents de 92 sociétés privées du renseignement. Ces documents révèlent comment, en même temps que se privatisataient les milieux du renseignement, les USA, l’Union Européenne et les agences de renseignement des pays développés ont dépensé des millions à la hâte, afin d’acquérir des technologies de surveillance de masse de dernière génération, ciblant des communautés, des groupes, voire des populations entières.

Comme l'annonce Julian Assange, directeur de la publication de WikiLeaks : « Les SpyFiles, volume 3, sont la suite de notre engagement ininterrompu à mettre au jour l'industrie secrète de la surveillance de masse. Cette publication double le volume actuel de la base de données SpyFiles de WikiLeaks. Ces SpyFiles sont une ressource de valeur pour les journalistes tout comme les citoyens, détaillant et expliquant à quel point les agences de renseignement d'état font corps avec le monde des entreprises dans leur pari de récolter toutes les communications électroniques de l'humanité. » Le groupe de travail de contre-espionnage de WikiLeaks surveille les surveillants. Le WLCIU (WikiLeaks' Counter Intelligence Unit) a collecté des données sur les mouvements des acteurs majeurs de l'industrie de la surveillance, y compris les dirigeants de Gamma, des groupes de hackeurs et d'autres, lors de leurs voyages en Azerbaidjan, Bahrain, Brésil, Espagne, Mexique, et autres pays. « Le groupe (…) Lire la suite »

Les sociétés militaires privées envahissent l’Amérique Latine (RT.com)

Ricardo MARTINEZ

Les services militaires de compagnies privées s’offrent et se demandent d’une manière croissante en Amérique Latine.

Selon les organisations civiles des droits humains et du milieu ambiant colombiennes, péruviennes et mexicaines, les corporations militaires d’origines étasunienne, anglaise, israélienne maintiennent des filiales et des entreprises affiliées dans la région, dédiées à promouvoir une gamme d’activité de sécurité, entraînement, appui logistique, formation de combat et vente d’armes légères et lourdes.

Des entreprises comme SY Coleman Corporation, Risk Incorporated, Dyncorp, XeServices (ex BlackWater), Global CST, entre autres, dominent ce rentable marché sous la tutelle et le contrôle des organes de sécurité des Etats-Unis et des pays alliés dans la dite « lutte contre le terrorisme », dans le cadre de la nouvelle doctrine de sécurité hémisphérique. Ces jours-ci, la Commission Fiscale du Congrès du Pérou a rendu publique l’enquête menée sur trois ex ministres du pays Sud-Américain impliqués dans des contrats secrets avec la firme israélienne Global CST, à partir d’un décret adopté en 2009, sous le second gouvernement de l’ex-président Alan Garcia, qui consiste en « achat de services » d’entraînement des forces spéciales d’élite, de sécurité et d’équipements pour une valeur de 16 millions de dollars. Sont également impliqués 20 autres ex fonctionnaires civils et militaires, dont on présume qu’ils ont fait partie du réseau de gestionnaires et consultants des services (…) Lire la suite »

Sommes-nous encore libres ?

Capitaine Martin

J’ai écrit cet article pour Résistance depuis mon ordinateur, puis l’ai mis en ligne sur le site. Un certain nombre de webmestres l’ont également reçu et peut-être ont-ils fait la même chose que moi. Nos lecteurs respectifs ont pu lire cet article le lendemain. Quelqu’un cependant l’a lu avant eux, ou était tout du moins en mesure de le faire. Ce n’était pas ni un membre de Résistance, ni les webmestres qui en ont été destinataires. Je ne connais pas ce quelqu’un. Il ne vit certainement pas en France. Il opère loin d’ici, au-delà de l’océan…

Je ne suis pas un terroriste, je ne suis pas recherché et je paie mes impôts. Bref, je suis un citoyen lambda. Mais ce quelqu’un sait tout de moi. Il sait à qui je téléphone parce qu’il a accès à mes données sur mon smartphone. Il sait à qui j’écris et surtout ce que j’écris, car il est capable de surveiller tous mes mouvements sur Internet. Il prend note de mes achats en ligne, consigne tout et scrute mes mouvements sur mon compte bancaire de telle sorte qu’il sait ce que je gagne. Mon patrimoine n’a aucun secret pour lui. L’utilisation de Facebook lui facilite grandement la tâche. Parce que l’internaute met sa vie à nu sur le plus grand réseau social du monde. Il nous renseigne sur son cercle d’amis, publie des photos amusantes, insolites, et parfois intimes, sans se rendre compte qu’un jour, tout ceci pourrait un jour se retourner contre lui. Il ne se doute pas que ce qui est posté sur Facebook ne peut être supprimé, même lorsque ses contacts ou le quidam n’y ont pas accès. (…) Lire la suite »
Résister. Par quels moyens ?

Le panopticon électronique : le « Réseau Échelon »

Remy Valat

Dans la « guerre hors limite », la ligne démarquant la surveillance des ennemis de l’État, potentiels ou jugés comme tels, et les citoyens lambda est ténue. Aux États-Unis, à partir de 1967, en pleine guerre du Vietnam, des pacifistes, des militants pour l’égalité des droits civiques (Martin Luther King et Malcom X) font l’objet d’écoutes systématiques (opération Minaret). Les actes de résistance au système Échelon sont isolés, désordonnés, limités à un groupe d’internautes militants et leur portée symbolique. A partir des années 1950, un mouvement de protestation pacifiste, proche du modèle français des militants ayant refusé l’installation du camp militaire du Larzac, marque son opposition à la présence de bases américaines, notamment sur le site de Menwith Hill.

Dans le contexte de la Guerre Froide et de la guerre du Vietnam, ces personnes rejettent principalement l’ingérence américaine. A partir de 1994, un groupe de militantes, dont le noyau a atteint l’âge mûr, multiplie les démonstrations non violentes (manifestations, enchaînement aux grilles du camp, etc.). La répression de ces mouvements par le gouvernement britannique est implacable, plus de 1700 interpellations , 183 condamnations, pour 27 acquittements entre 1988 et 1994 . Ces femmes, installées dans un camp de fortune appelé Women Peace Camp, n’hésitent pas à s’introduire dans la base pour y dérober des informations secrètes en fouillant les poubelles (des photocopies ou des impressions ratées de documents). Site de Menwith Hill Ces renseignements ont mis à jour plus de 250 systèmes opérant à Menwith Hill, et plusieurs bases secrètes implantées sur le sol britannique. Ces actions, certes localisées, ont connu une forte mobilisation principalement en raison de la publication de (…) Lire la suite »
Révélations de Snowden

La NSA espionne Alcatel et pousse le gouvernement français à réagir

Pi.M.

Nouvelles précisions, nouvelles informations du Monde fournies par Edward Snowden concernant le système d’espionnage des télécommunications de la NSA et peut-être la goutte d’eau de trop. C’est qu’en s’attaquant à Alcatel, la NSA marche sur les platebandes des renseignements français. Laurent Fabius a convoqué en urgence l’ambassadeur américain.

La France commence à hausser le ton contre les États-Unis. Le quai d’Orsay n’a déjà plus à se coucher derrière son allié dans le but de lancer une intervention militaire en Syrie, puisque celle-ci a bien avorté. Et la preuve de l’espionnage industriel et stratégique de la NSA sur les entreprises françaises se révèle très gênante. C’est une des principales nouveautés des révélations du Monde de ce lundi (article et documents), notamment l’espionnage des communications internes du groupe franco-américain, Alcatel-Lucent. C’est l’un des principaux constructeurs de câbles, routers, data-centers du monde. L’entreprise possède de précieuses machines installées au cœur des grandes dorsales des télécommunications, là même où la NSA intercepte le gros du trafic Internet qu’elle surveille. Le souci majeur avec l’espionnage d’Alcatel est que l’entreprise pourrait bien être au cœur du propre service de renseignement numérique français. C’est aussi Alcatel-Lucent qui a construit l’EIG, (…) Lire la suite »
Les suites de Prism

Que fait la NSA avec ces millions de listes de contacts mails

Front de Gauche - Gretz

Le Washington Post a confirmé, sur la base de documents fournis par Edward Snowden, que la NSA avait récupéré quelques centaines de millions de listes de contact mails rien qu’en 2012. Ce n’est clairement pas une surprise, puisque cela fait parti du faisceau d’outils et de métadonnées qu’emploie l’agence de renseignement pour déterminer qui est suspect.

En une seule journée en 2012, la NSA a intercepté 444.743 listes de contacts courriels de comptes Yahoo !, 82.857 de comptes Facebook, 33.697 de comptes Gmail, et 22.881 d'autres fournisseurs internet, précise la NSA dans une présentation publiée par le journal américain. Par extrapolation, on arrive à une collecte de 250 millions de listes de contacts e-mails par an. Cette information apportée par le Washington Post n'est de fait qu’une précision. Tout un pan de la stratégie de renseignement numérique de la NSA repose sur la collecte massive de métadonnées. Ce n’est pas le contenu des messages qui intéresse dans un premier temps l’agence, mais tout une masse d’indications techniques : contacts mails donc, mais aussi mobiles, la fréquence des échanges, logiciels utilisés, coordonnées GPS et IP des télécommunications… A partir de ces métadonnées, les supercalculateurs de la NSA dressent des schémas (patterns) d’utilisation déterminant les habitudes des gens. Un changement dans ce (…) Lire la suite »

Julian Assange : « Les communications de l’Amérique latine passent par les États-Unis » (Granma)

Granma

« 98 % des télécommunications depuis l’Amérique latine vers le reste du monde, y compris les textos, les appels téléphoniques, les courriers électroniques, etc., passent par les États-Unis » (Julian Assange).

Le journaliste et créateur du site spécialisé dans la fuite d’informations WikiLeaks, Julian Assange, a révélé que la quasi-totalité des communications depuis l’Amérique latine passe par les États-Unis, et que ce pays utilise l’espionnage pour consolider son influence sur le monde. « 98 % des télécommunications depuis l’Amérique latine vers le reste du monde, y compris les textos, les appels téléphoniques, les courriers électroniques, etc., passent par les États-Unis », a déclaré Julian Assange lors d’une interview réalisée par Russia Today, depuis l’ambassade d’Équateur à Londres, où il est réfugié. L’objectif de Washington est « d’obtenir des informations sur l’état de l’Amérique latine, sur la destination des transferts économiques et sur les activités des présidents et autres personnalités importantes », a ajouté le militant australien. Selon Julian Assange, cet espionnage « permet aux États-Unis de prévoir, d’une certaine manière, le comportement des présidents et des (…) Lire la suite »

Les derniers mails de la société de renseignement Stratfor (fin 2011) offrent un éclairage nouveau et sans concession sur les enjeux actuels en Syrie

Points de vue alternatifs

Si la situation et les rapports de force ont changé depuis, on ne peut les mesurer qu’en analysant les enjeux depuis le départ du conflit et à ce titre ces mails éclairent sur :
 Ce que des agents affiliés au Renseignement pens(ai)ent des enjeux de la crise syrienne.
 La manière dont les choses fonctionnent et comment le traitement de l’information est opéré par ces agents.
 Des éléments diplomatiques qui n’ont pas fuité avant cela et qui éclairent d’un jour nouveau les éléments actuels.

Cadrage Les éléments développés ici proviennent des mails de Stratfor, une société privée américaine opérant dans le domaine du renseignement connue pour son expertise en la matière, publiés par Wikileaks. Les mails dévoilés par Wikileaks en la matière s'étendent jusqu'à février 2012. Ce qui est dévoilé ici ne constitue que le contenu de 2 mails pris totalement au hasard (les 2 plus récents avec une entrée de recherche "al-Assad"). Les développements syriens actuels peuvent être apprécié de manière très différente selon qu'on s'en tient aux déclarations officielles ou selon qu'on adopte une lecture incluant les éléments du renseignement ci-dessous rapportés. Contenu des mails I- Dans un mail intitulé "Stratfor questionne les récits sur la Syrie" en réaction à un éditorial du Huffington Post qui évoquait une des notes stratégiques publiques de Stratfor qu'on peut lire ici (Résumé : "Les groupes d'opposition syriens montent une campagne de propagande pour créer l'impression que (…) Lire la suite »