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Thème : Ecologie

Enfouir des déchets radioactifs à Bure ? : Ce n’est pas qu’un problème de santé mentale

Jean-Yves PEILLARD

Bure, la pureté de l’argile n’existe pas, comme la pureté de la race ; ce monde uniformisé est tellement malade ; « Bertrand Méheust qui a écrit aussi sur les oxymores parle « d’irrationalité abyssale »... « Le risque du nucléaire ne peut être pris car il entraîne des conséquences incontrôlables et sans commune mesure avec la durée dans laquelle s’inscrit la vie humaine » (revue N°51 SDN p23-24)

Les raisons pour s’opposer à l’enfouissement des déchets à Bure ou ailleurs sont nombreuses : le nombre de caractères autorisés dans cet encart ne saurait suffire... On commence par le début ; notre société qui ne fait pas société, une société toute comptable qui ne compte que ce qui l’arrange ; des pillages, des viols et des meurtres depuis 500 ans, les professionnels du vol nomment cela « externalités sociales et environnementales », selon une loi divine qui n’est donc pas physique nommée socialisation des attaques sur les vivants avec les pertes matérielles et privatisation des profits pour plus de puissance. La Science au dessus de tout soupçon est la dernière religion dominante. Mais à Bure on ne croit pas à l’au-delà, on préfère le vin d’ici. Technicien , j’ai pu voir avec mes camarades « les vigies » durant dix ans, dans le « cerveau du monstre » à Genève devant l’OMS, toute l’étendue du désastre des conséquences sanitaires et environnementales du nucléaire ; comprises (…) Lire la suite »

Végan ? Non mais les plantes souffrent aussi ...

Jérôme HENRIQUES
L'une des stratégies argumentatives les plus souvent rencontrées, lorsqu'on parle de souffrance animale (ou de végétarisme), est celle consistant à faire un parallèle avec les végétaux. "Les plantes souffrent aussi", nous rétorque-t-on régulièrement. Pour nos détracteurs, les souffrances animales et végétales se valent, donc rien ne permet aux animalistes (végans/antispécistes) d'affirmer que leur mode de vie est plus vertueux que les autres. Avant de nous plonger dans le fond, intéressons-nous déjà à la sincérité du propos. S'il est vrai que les plantes souffrent (et de surcroît, d'une manière comparable aux animaux), pourquoi cette souffrance ne fait elle jamais l'objet d'un sujet en soi, d'une argumentation propre (les plantes souffrent, comment limiter leur souffrance ...), plutôt que d'être utilisée à chaque fois comme un contre-argument face aux animalistes (une manière de leur renvoyer la balle en clôturant dans le même temps le débat) ? On n'a jamais vu quelqu'un (…) Lire la suite »
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Premier séminaire écomarxiste international : La Chine et l’Amérique latine à l’honneur !

Guillaume SUING
Dans les locaux d’une université vénitienne, l’IUAV, un colloque international innovant s’est tenu en mars sur le thème “Marx dans l’anthropocène”. Des chercheurs et universitaires de tous les continents s’y sont retrouvés pour s’exprimer et échanger sur un sujet dont la centralité est de moins en moins discutée à gauche : l’écosocialisme. Le terme écosocialisme évoque peut-être quelque chose aux militants éloignés des amphithéâtres. Pour beaucoup d’universitaires progressistes, les recherches en économie, en sociologie, en philosophie se concentrent depuis quelques années sur la nécessité d’une “réforme” ou d’une “adaptation” théorique du marxisme aux nouvelles questions écologiques. Une grande diversité de courants de pensée a émergé de ces recherches. Certains considèrent le marxisme périmé, “productiviste” et “prométhéen”. D’autres considèrent au contraire qu’il faut retrouver dans les textes de Marx des conceptions ensuite malheureusement oubliées, notamment en Union (…) Lire la suite »

Vert, le média qui avale la couleuvre

Nicolas CASAUX
Dans la petite famille des médias « alternatifs » ou « indépendants », outre Basta ! (voir ici), on retrouve Vert, le média qui annonce la couleur, créé en 2020 par Juliette Quef et Loup Espargilière, qui tiennent également une chronique sur France Inter. Le fait que Quef et Espargilière soient régulièrement invités à discourir sur France Inter signale d’emblée à celles et ceux qui comprennent que l’État, comme la programmation de Radio France, n’est pas une entité « neutre », que la perspective de Quef et Espargilière rentre dans le cadre des vues approuvées par la direction de la radio d’État. Un bref coup d’œil au contenu publié par Vert nous le confirme. La vision du monde diffusée par le média ne remet pas en question l’existence des principales forces responsables de la catastrophe sociale et écologique en cours. Une des premières choses qu’on note, par exemple, c’est que l’État en lui-même n’y est pas considéré comme un problème ou une nuisance. Vert ne propose qu’une (…) Lire la suite »

Macron et Poutine même combat …contre les écologistes !

Yorgos MITRALIAS
La coïncidence est terriblement éloquente : le même jour, le mercredi 21 juin 2023, presque au même moment, Macron et Poutine ont déclaré la guerre à tous ceux et celles qui prennent au sérieux la protection de la nature, de l’humanité et de notre planète ! Macron et son gouvernement ont décidé et annoncé la dissolution de l’important collectif écologiste Soulèvements de la Terre. Et Poutine a décidé et annoncé l’interdiction de l’organisation non gouvernementale internationale WWF (Fonds mondial pour la nature) ! En somme, Poutine-Macron même combat... Mais pourquoi tout cet acharnement anti-écologique de ces deux présidents et de leurs régimes ? Dans les deux cas, les raisons en sont aussi transparentes que les vraies motivations de leurs auteurs. Dans l’oukase des autorités russes on lit que l’interdiction du WWF est due au fait que “ les initiatives du WWF visent les grandes entreprises actives dans les secteurs de l'énergie, du pétrole et du gaz, ainsi que celles impliquées (…) Lire la suite »
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Dernière Rénovation, Alternatiba, Extinction Rebellion, etc. : la pseudo-écologie au service du capitalisme industriel

Nicolas CASAUX
Peut-être avez-vous entendu parler, si vous vous intéressez à l’écologie, de ces jeunes qui, en France, ont perturbé un match de Roland-Garros et une épreuve du tour de France, de ces jeunes qui se sont collé les mains à un tableau de Botticelli dans un musée de Florence en Italie, ou de celles et ceux qui ont fait de même avec des tableaux de Van Gogh, Vinci (entre autres) au Royaume-Uni ? Outre un même genre de revendications, ces groupes partagent un autre point commun : ils sont tous financés par un même fonds, le Climate Emergency Fund (CEF). Le CEF a été fondé en juillet 2019 par trois personnes principales : Trevor Neilson, Aileen Getty et Rory Kennedy. Trevor Neilson est un milliardaire étasunien, président de la société i(x) investments, co-fondée avec le petit-fils du milliardaire Warren E. Buffett (troisième fortune mondiale). I(x) Investments est « une société de capital-risque » qui « investit dans les énergies renouvelables, l’immobilier vert, l’égalité des sexes, (…) Lire la suite »
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Meurtre de l’écologiste Berta Cáceres : la justice partiellement rendue

Élisabeth SCHNEITER

Au Honduras, l’un des commanditaires du meurtre du militant écologiste Berta Cáceres a été condamné. Mais les assassins, « des personnes très influentes » dans le pays, courent toujours.

C’est un procès emblématique de l’impunité dans les meurtres de militants de l’environnement. Le 20 juin, un tribunal hondurien a condamné à vingt-deux ans et six mois de prison Roberto David Castillo, ancien officier des renseignements militaires formé aux États-Unis, impliqué dans le meurtre de Berta Cáceres. Militant autochtone du Honduras, lauréate en 2015 du prix Goldman pour l’environnement, elle a été tuée par balles dans son lit dans la nuit du 2 mars 2016, juste avant son 45e anniversaire. Berta Cáceres avait organisé la résistance du peuple Lenca au barrage hydro-électrique Agua Zarca, financé par des fonds internationaux, sur le fleuve Gualcarque. Roberto David Castillo a utilisé ses contacts et compétences militaires pour surveiller Berta Cáceres pendant des années, et payé des indics pour obtenir des informations transmises aux dirigeants de l’entreprise. Il a coordonné, planifié et reçu de l’argent pour payer l’assassinat exécuté par sept personnes, déjà (…) Lire la suite »

COP15, présidence chinoise : la biodiversité, ce concept anticapitaliste

Guillaume SUING
Octobre 2021, la Chine accueille et préside le quinzième sommet mondial de la COP pour la biodiversité. Moins connue que la COP pour le climat, cette convention ne doit pas être marginalisée ; elle est dans l’opinion de nombreux « défenseurs de l’environnement » cruciale. Pourtant, en raison de l’accent mis par l’occident capitaliste sur les seules questions climatiques et par un réductionnisme pour lui fort opportun, c’est la COP pour le climat qui monopolise le débat chez nous, comme appui possible pour tenter de soustraire les bourgeoisies à l’impératif de réelles politiques nationales pour enrayer la crise environnementale actuelle (dont le réchauffement climatique est un aspect en effet important). On peut déjà mesurer dans nos médias à quel point cette convention d’octobre, parce qu’elle est cette année présidée par Pékin, est largement minorée dans le traitement de l’actualité, face à la couverture tonitruante des COP sur le climat et leurs habituelles promesses sans (…) Lire la suite »

Environnementalisme naïf ou Ecologie réelle ? La voie souveraine vers la durabilité

Guillaume SUING

Le journal pro-MAS bolivien La Epoca publie ici un entretien qui traduit la nécessité pour les mouvements bolivariens actuels de lutter contre les partis écologistes pro-impérialistes locaux tout en s'engageant concrètement dans le sillage cubain de l'agroécologie et de la lutte difficile contre l'agrobuziness.

Par Rafaela Molina Vargas Entretien avec Guillaume Suing, professeur français agrégé de biologie, membre du Cercle Henri Barbusse de culture ouvrière et populaire et du Rassemblement Communiste (RC). Auteur de « Evolution ; la preuve par Marx. Dépasser la légende noire de Lyssenko » (2016),« L’Écologie Réelle. Une histoire soviétique et cubaine » (2018), et « L’origine de la vie, une siècle après Oparine » (2020), éditions Delga. Il est également l’auteur de nombreux articles concernant les politiques agraires et énergétiques anti-impérialistes et les limites de « l’écologisme » occidental, sur le blog « Germinal Le Journal ». La Epoca : Le « sens commun » actuel tend à opposer progrès et science à protection de la nature (formulation plus claire que développement / nature ?). Cependant, cette dichotomie semble masquer la véritable contradiction Capital / Nature. Comment expliquez-vous cette contradiction liée à la contradiction Capital / Travail du système-monde actuel ? G. (…) Lire la suite »
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Pour une "écologie métisse" en Amérique Latine

Guillaume SUING

Entretien avec la camarade Rafaela M. Molina Vargas, étudiante bolivienne en master d’écologie, militante ecosocialiste et féministe, sympathisante du MAS-IPSP (Movimiento al Socialismo – Instrumento Politico por la Soberania de los Pueblos).

Guillaume Suing : Le MAS, parti du dirigeant Evo Morales victime d’un putsch fasciste il y a quelques mois, est visiblement en bonne position dans les sondages pour gagner les prochaines élections présidentielles. Pourquoi les militants du MAS sont-ils pourtant inquiets en ce moment ? Rafaela M. Molina Vargas : Comme vous le dites plusieurs sondages situent le MAS en première position avec la possibilité de gagner les élections au premier tour, ce qui confirme qu’une fraude a été perpétrée par l’OEA [1]. A ce moment-là, nous n’avions en effet aucune garantie pour des élections transparentes et libres. La situation politique est critique. Par exemple, 50 634 citoyens boliviens et environ 4.6% des résidents Boliviens à l'étranger ont été effacés des listes électorales pour voter en Argentine, en Espagne et en France, donc dans ce scenario l’éviction d’une partie de l’électorat du MAS au dernier moment reste possible. Par ailleurs la persécution et la violence politique sont très (…) Lire la suite »