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Thème : Ecologie

Macron et Poutine même combat …contre les écologistes !

Yorgos MITRALIAS
La coïncidence est terriblement éloquente : le même jour, le mercredi 21 juin 2023, presque au même moment, Macron et Poutine ont déclaré la guerre à tous ceux et celles qui prennent au sérieux la protection de la nature, de l’humanité et de notre planète ! Macron et son gouvernement ont décidé et annoncé la dissolution de l’important collectif écologiste Soulèvements de la Terre. Et Poutine a décidé et annoncé l’interdiction de l’organisation non gouvernementale internationale WWF (Fonds mondial pour la nature) ! En somme, Poutine-Macron même combat... Mais pourquoi tout cet acharnement anti-écologique de ces deux présidents et de leurs régimes ? Dans les deux cas, les raisons en sont aussi transparentes que les vraies motivations de leurs auteurs. Dans l’oukase des autorités russes on lit que l’interdiction du WWF est due au fait que “ les initiatives du WWF visent les grandes entreprises actives dans les secteurs de l'énergie, du pétrole et du gaz, ainsi que celles impliquées (…) Lire la suite »
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Dernière Rénovation, Alternatiba, Extinction Rebellion, etc. : la pseudo-écologie au service du capitalisme industriel

Nicolas CASAUX
Peut-être avez-vous entendu parler, si vous vous intéressez à l’écologie, de ces jeunes qui, en France, ont perturbé un match de Roland-Garros et une épreuve du tour de France, de ces jeunes qui se sont collé les mains à un tableau de Botticelli dans un musée de Florence en Italie, ou de celles et ceux qui ont fait de même avec des tableaux de Van Gogh, Vinci (entre autres) au Royaume-Uni ? Outre un même genre de revendications, ces groupes partagent un autre point commun : ils sont tous financés par un même fonds, le Climate Emergency Fund (CEF). Le CEF a été fondé en juillet 2019 par trois personnes principales : Trevor Neilson, Aileen Getty et Rory Kennedy. Trevor Neilson est un milliardaire étasunien, président de la société i(x) investments, co-fondée avec le petit-fils du milliardaire Warren E. Buffett (troisième fortune mondiale). I(x) Investments est « une société de capital-risque » qui « investit dans les énergies renouvelables, l’immobilier vert, l’égalité des sexes, (…) Lire la suite »
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Meurtre de l’écologiste Berta Cáceres : la justice partiellement rendue

Élisabeth SCHNEITER

Au Honduras, l’un des commanditaires du meurtre du militant écologiste Berta Cáceres a été condamné. Mais les assassins, « des personnes très influentes » dans le pays, courent toujours.

C’est un procès emblématique de l’impunité dans les meurtres de militants de l’environnement. Le 20 juin, un tribunal hondurien a condamné à vingt-deux ans et six mois de prison Roberto David Castillo, ancien officier des renseignements militaires formé aux États-Unis, impliqué dans le meurtre de Berta Cáceres. Militant autochtone du Honduras, lauréate en 2015 du prix Goldman pour l’environnement, elle a été tuée par balles dans son lit dans la nuit du 2 mars 2016, juste avant son 45e anniversaire. Berta Cáceres avait organisé la résistance du peuple Lenca au barrage hydro-électrique Agua Zarca, financé par des fonds internationaux, sur le fleuve Gualcarque. Roberto David Castillo a utilisé ses contacts et compétences militaires pour surveiller Berta Cáceres pendant des années, et payé des indics pour obtenir des informations transmises aux dirigeants de l’entreprise. Il a coordonné, planifié et reçu de l’argent pour payer l’assassinat exécuté par sept personnes, déjà (…) Lire la suite »

COP15, présidence chinoise : la biodiversité, ce concept anticapitaliste

Guillaume SUING
Octobre 2021, la Chine accueille et préside le quinzième sommet mondial de la COP pour la biodiversité. Moins connue que la COP pour le climat, cette convention ne doit pas être marginalisée ; elle est dans l’opinion de nombreux « défenseurs de l’environnement » cruciale. Pourtant, en raison de l’accent mis par l’occident capitaliste sur les seules questions climatiques et par un réductionnisme pour lui fort opportun, c’est la COP pour le climat qui monopolise le débat chez nous, comme appui possible pour tenter de soustraire les bourgeoisies à l’impératif de réelles politiques nationales pour enrayer la crise environnementale actuelle (dont le réchauffement climatique est un aspect en effet important). On peut déjà mesurer dans nos médias à quel point cette convention d’octobre, parce qu’elle est cette année présidée par Pékin, est largement minorée dans le traitement de l’actualité, face à la couverture tonitruante des COP sur le climat et leurs habituelles promesses sans (…) Lire la suite »

Environnementalisme naïf ou Ecologie réelle ? La voie souveraine vers la durabilité

Guillaume SUING

Le journal pro-MAS bolivien La Epoca publie ici un entretien qui traduit la nécessité pour les mouvements bolivariens actuels de lutter contre les partis écologistes pro-impérialistes locaux tout en s'engageant concrètement dans le sillage cubain de l'agroécologie et de la lutte difficile contre l'agrobuziness.

Par Rafaela Molina Vargas Entretien avec Guillaume Suing, professeur français agrégé de biologie, membre du Cercle Henri Barbusse de culture ouvrière et populaire et du Rassemblement Communiste (RC). Auteur de « Evolution ; la preuve par Marx. Dépasser la légende noire de Lyssenko » (2016),« L’Écologie Réelle. Une histoire soviétique et cubaine » (2018), et « L’origine de la vie, une siècle après Oparine » (2020), éditions Delga. Il est également l’auteur de nombreux articles concernant les politiques agraires et énergétiques anti-impérialistes et les limites de « l’écologisme » occidental, sur le blog « Germinal Le Journal ». La Epoca : Le « sens commun » actuel tend à opposer progrès et science à protection de la nature (formulation plus claire que développement / nature ?). Cependant, cette dichotomie semble masquer la véritable contradiction Capital / Nature. Comment expliquez-vous cette contradiction liée à la contradiction Capital / Travail du système-monde actuel ? G. (…) Lire la suite »
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Pour une "écologie métisse" en Amérique Latine

Guillaume SUING

Entretien avec la camarade Rafaela M. Molina Vargas, étudiante bolivienne en master d’écologie, militante ecosocialiste et féministe, sympathisante du MAS-IPSP (Movimiento al Socialismo – Instrumento Politico por la Soberania de los Pueblos).

Guillaume Suing : Le MAS, parti du dirigeant Evo Morales victime d’un putsch fasciste il y a quelques mois, est visiblement en bonne position dans les sondages pour gagner les prochaines élections présidentielles. Pourquoi les militants du MAS sont-ils pourtant inquiets en ce moment ? Rafaela M. Molina Vargas : Comme vous le dites plusieurs sondages situent le MAS en première position avec la possibilité de gagner les élections au premier tour, ce qui confirme qu’une fraude a été perpétrée par l’OEA [1]. A ce moment-là, nous n’avions en effet aucune garantie pour des élections transparentes et libres. La situation politique est critique. Par exemple, 50 634 citoyens boliviens et environ 4.6% des résidents Boliviens à l'étranger ont été effacés des listes électorales pour voter en Argentine, en Espagne et en France, donc dans ce scenario l’éviction d’une partie de l’électorat du MAS au dernier moment reste possible. Par ailleurs la persécution et la violence politique sont très (…) Lire la suite »

Ecologie réelle contre écototalitarisme

Guillaume SUING
Il y a quelques années lors de la « COP21 », le plasticien Oliafur Eliasson installait1 devant le Panthéon à Paris douze blocs de glace (80 tonnes au total) couteusement ramenés du Groenland pour fondre lentement sous nos yeux. De l’eau a coulé sous les ponts depuis l’époque où l’art contemporain se revendiquait comme un art « transgressif », la version la plus aboutie de « l’art pour l’art » contre l’art « engagé » incarné à l’Est par le « monstrueux » (et finalement bien mal connu) réalisme socialiste. Désormais largement financé, promu, soutenu (non plus par la CIA comme à l’époque mais plus ouvertement) par l’Etat, il est lui-même devenu, c’est incontestable, un art « officiel ». Mieux, c’est devenu l’art « engagé » ... d’une seule cause : le climat. Pensée « totale », expliquant tout, s’infiltrant partout, jusque dans l’art, la « défense du climat » est devenue un paradigme, une forme – disons-le – de « totalitarisme ». Aucun élève du secondaire ne l’ignore : C’est Hannah (…) Lire la suite »
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Quand la conservation de la nature sert de couverture aux techno-sciences mortifères

Françoise DEGERT

C'est confirmé : les conservationnistes, dont l'Union internationale pour la conservation de la nature (UICN), déroulent le tapis rouge devant les pires techno-sciences, au profit des multinationales et de riches investisseurs

On connaît George Monbiot pour son amour de la nature sauvage et sa détestation de l’élevage, en particulier des moutons , ce « fléau laineux qui nous fait l’amabilité de détruire nos campagnes » (1). Cet ex-journaliste de la BBC écrit régulièrement dans le quotidien britannique The Guardian et reste considéré comme un intellectuel dans le milieu de la conservation de la nature. George Monbiot est un leader d’opinion et son article intitulé « Les aliments cultivés en laboratoire vont bientôt détruire l’agriculture et sauver la planète » (2) mérite qu'on s'y arrête. Bouillon de culture transhumaniste Dans cet article, il s’émerveille de la nourriture synthétique fabriquée à base de terre, d’eau et d’hydrogène. Il a apprécié la mousse jaune, « ce bouillon de culture » que les techniciens d’un laboratoire d’Helsinki ont transformé en crêpe et qu’il a goûtée avec plaisir. « Elle avait un goût de crêpe » selon lui. Grâce aux dernières trouvailles de la biologie, cette soupe primaire (…) Lire la suite »
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Le vert comme alibi

Jean-Luc MELENCHON
Le 11 décembre, la nouvelle présidente de la Commission européenne présentait un projet de « pacte vert ». Elle ouvrait ainsi la première étape d’une bataille que les Insoumis vont porter dans les prochains mois, au Parlement européen et à l’Assemblée nationale. Écologie populaire contre écologie de marché. Le plan présenté par la Commission européenne repose évidemment sur la métaphysique de la main invisible du marché. Une confiance aveugle des libéraux qui fonctionne comme une hallucination permanente. Ursula Van Der Leyen ne prévoit donc d’aucune façon de remettre en cause le libre-échange. C’est pourtant par là qu’il faudrait commencer. L’augmentation constante du transport de marchandises par bateau ou par avion n’est pas compatible avec l’extinction progressive de nos émissions de gaz à effet de serre. Le « deal » de la commission européenne se borne à proposer quelque chose qui existe déjà : l’inclusion d’un chapitre « développement durable » dans les accords commerciaux. (…) Lire la suite »
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Écologie ou libéralisme économique !

Benedikt ARDEN
Après plus d’une trentaine années à délibérer sur la question, l’écologie est maintenant devenue centrale dans le débat public. Et ceci à un point tel que même les vieux partis conservateurs sont forcés de se plier à cette tendance. Malgré tout, le problème du dérèglement climatique et des formes diverses que prend la pollution n’ont pas encore été réellement abordés autrement que par de beaux discours, de bonnes intentions et des accords internationaux non respectés... Les gestes volontaires des citoyens et le gaspillage un peu trop ostentatoire de certaines entreprises ont certes fait quelques avancées, mais rien de significatif (et surtout de systémique) n’a encore vraiment été initié, malgré tout le sérieux de l’enjeu. C’est dans ce contexte d’attentisme exacerbé que Greta Thunberg a fait son apparition sur la scène internationale. Cette jeune Suédoise, qui interpelle et juge les principaux dirigeants du monde au nom de la jeunesse, est devenue le symbole de la lutte aux (…) Lire la suite »