Avant, c’était fait régulièrement et ça marchait : l’Occident identifiait un pays comme son ennemi, lâchait sa propagande professionnelle contre lui, puis administrait une série de sanctions, affamant et tuant des enfants, des personnes âgées et autres groupes vulnérables. Si le pays ne s’effondrait pas en quelques mois ou quelques années seulement, les bombardements commençaient.
L’acquittement de Laurent Gbagbo, l’ancien président ivoirien, constitue une gifle pour les Occidentaux, qui avaient militairement contribué à son éviction du pouvoir
Depuis plusieurs années les Etats-Unis ont développés une arme de destruction massive , le droit tricoté par ultralibéraux qui gouvernent à Washington/Wall Street depuis des lustres. Ainsi, sous des prétextes le plus souvent inventé, du genre corruption ou aide au terrorisme, non respect des sanctions imposées aux autres pays par l'Amérique, des firmes du reste de la planètes peuvent être détruite, rackettées, interdites de business par la volonté des génies affairistes d'outre Atlantique. C'est par exemple la cas d'Airbus gravement menacé par cette offensive à laquelle l'Europe, bien sûr, prête le flanc.
Le droit international ? Un ensemble de normes réglant les relations entre les États, relevant du monde des croyances (« la légitimité juridique ») et objet d’une méconnaissance presque totale (les citoyens n’en font pas un point d’appui politique).
On l’invoque parfois, lorsqu’un État y trouve un intérêt. On le passe le plus souvent sous silence, parce qu’il entrave une puissance (publique ou privée). Hors des publications universitaires spécialisées, les médias l’ignorent. Les forces politiques n’en font que peu d’usage, par ignorance ou par crainte qu’il ne les desserve, même si parfois il peut « servir »... Cet article est un extrait de l’introduction du livre de Robert Charvin Le droit international et les puissances occidentales. Tentatives de liquidation (publications du CETIM).