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Thème : Diplomatie

Les dangers de la guerre mondiale, et les forces qui l’atténuent

Simon KORNER
Ce qui suit est la transcription du discours d’ouverture de Simon Korner à la conférence annuelle du Socialist Correspondent qui s’est tenue au Conway Hall à Londres le 26 octobre 2024. ********** Depuis la conférence du Socialist Correspondent de l’année dernière, les dangers d’un conflit direct entre les grandes puissances se sont multipliés. Le refus des États-Unis d’accepter le déclin de leur suprématie, de faire des compromis ou de négocier, signifie que les conflits en cours en Ukraine et au Moyen-Orient risquent d’atteindre un point de non-retour. Cet « aventurisme extrême » et cette « croyance en leur propre impunité », comme l’a averti le président Poutine en juillet, pourraient « se transformer en tragédie ». (1) Signes d'une guerre qui approche Historiquement, l’imminence d’un conflit international a été signalée par au moins trois facteurs : premièrement, une course aux armements majeure ; deuxièmement, la formation de blocs armés rivaux ; et troisièmement, une (…) Lire la suite »
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Faillite de la diplomatie, inculture des politiciens, prudence des militaires

André LACROIX

Vladimir Fédorovsky, diplomate russe naturalisé français, qui a été proche de Gorbatchev et chantre de la perestroïka, constate avec inquiétude que les canaux diplomatiques entre la Russie et les pays occidentaux fonctionnaient nettement mieux pendant la guerre froide qu’aujourd’hui.

C’est aussi l’avis de Georges Martin, ex-diplomate suisse dont je vous recommande chaudement l’interview. Elle dure plus d’une heure et demie, soit 1:40:08 (un peu moins toutefois qu’un match de football). En tout cas, vous ne serez pas déçu(e)s. Avec toute l’expérience accumulée au cours de sa carrière et sans tabou, il cerne les enjeux actuels posés notamment par les conflits en Ukraine et en Palestine. Extrait : « On est en guerre maintenant parce que les diplomates ont fait faillite. On ne les a pas laissé faire (...) C’est les politiques qui ont remplacé les diplomates. Et les politiques ont d’autres agendas, souvent de politique intérieure. » (18:30) Ce qui caractérise, en effet, les décideurs politiques occidentaux obsédés par leur fièvre électoraliste, c’est leur incapacité à comprendre que les plaques tectoniques de la géopolitique sont en train de bouger radicalement. Bien au chaud dans l’entre-soi, se croyant protégés par l’OTAN, ils ne se rendent même pas compte (…) Lire la suite »

La fin annoncée de l’hégémonie occidentale

Djamel LABIDI

En quelques mois, depuis le début de la guerre en Ukraine, le monde a changé. Certes, les changements se sont accumulés lentement, avant qu'ils n'apparaissent d'un seul coup, sous les coups de boutoir donnés par la Russie à l'ancien ordre mondial et l'hégémonie occidentale.

Quoi qu'il arrive, qu'on soit d'accord ou non avec l'action de la Russie en Ukraine, le monde ne sera plus jamais le même. Tous les camps en présence sont d'accord pour le reconnaitre, les dirigeants du monde occidental comme ceux du reste du monde. L'Occident est nu A la faveur de la guerre en Ukraine, les peuples du monde découvrent, éberlués, que l'Occident est, militairement, nu. Il n'a pas suffisamment d'armes à donner au régime ukrainien. Il n'a pas de stocks de munitions légères ou lourdes à opposer à une Russie disposant d'une puissante industrie de guerre et qui produit massivement ces munitions ainsi que des armements très variés. C'est le général français Thierry Bukhard qui mettait en garde, récemment, le 26 février, dans une interview à l''hebdomadaire français Le journal du dimanche, contre la pénurie de munitions dans les pays occidentaux. Le Financial Times rapporte que les stocks d'armes de l'armée allemande seraient suffisants pour quelques jours seulement (…) Lire la suite »
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Position de la Chine sur le règlement politique de la crise ukrainienne

Ministère des Affaires étrangères de la République Populaire de Chine
1. Respecter la souveraineté de tous les pays. Le droit international universellement reconnu, y compris les buts et principes de la Charte des Nations Unies, doit être strictement observé. La souveraineté, l’indépendance et l’intégrité territoriale de tous les pays doivent être effectivement garanties. Les pays, qu’ils soient grands ou petits, puissants ou faibles, riches ou pauvres, sont membres égaux de la communauté internationale. Les différentes parties doivent préserver ensemble les normes fondamentales régissant les relations internationales et défendre l’équité et la justice internationales. Il faut promouvoir une application égale et uniforme du droit international et rejeter le deux poids deux mesures. 2. Renoncer à la mentalité de la guerre froide. Il ne faut pas rechercher la sécurité d’un pays au détriment de celle des autres, ni garantir la sécurité d’une région par le renforcement voire l’expansion des blocs militaires. Les intérêts et préoccupations sécuritaires (…) Lire la suite »

Le Titanic européen s’écrasera-t-il sur l’iceberg russe ?

Daniel VANHOVE
L’équipage ‘européiste’ qui pilote depuis Bruxelles l’ingouvernable paquebot baptisé “ UE ” ne semble rien voir qui puisse arrêter sa course, convaincu de sa toute-puissance et de son invulnérabilité savamment entretenues par le discours de l’administration américaine et de ses représentants de l’OTAN. Et tout comme certains individus, un piètre équipage aime être flatté. Et pourtant, à bien y regarder, tout indique qu’un iceberg – dont chacun sait qu’environ 1/8è est émergé – se trouve sur sa route. La question, loin d’être subsidiaire, est de savoir s’il existe encore au sein de cet équipage l’un ou l’autre membre sain d’esprit et assez lucide que pour éviter le crash qui semble de plus en plus inéluctable. Alors qu’à bord se trouvent plusieurs millions de passagers entretenus, voire persuadés pour certains, dans l’illusion (comme à l’époque) de l’insubmersibilité de leur puissant vaisseau. En plus de l’approche xénophobe anti-russe que l’on a vu se manifester par (…) Lire la suite »

Crime. Macron assassine trois siècles d’histoire : il sous-traite notre diplomatie à Ursula.

Michel RAIMBAUD

En Europe la diplomatie apparait avec les citées-états de la Grèce Antique. Elle va prospérer et, en France, elle se formalise à la fin du XVIIe siècle. Pendant trois siècles notre diplomatie a donc été l'outil essentiel pour gérer – ou tenter de la faire – les relations avec les autres états du monde. Si les défaillances son patentes, la ligne générale tend quand même vers les guerres évitées, des vies sauvées. D'un trait de plume, qui n'est plus d'oie, Macron, comme s' il avait honte de sa décision, vient juste entre les deux tours de la présidentielle, de supprimer le corps des diplomates. C'est vrai que ceux-ci étaient parfois rétifs et empêchaient que l'on nomme ses amis dans de confortables ambassades ou consulats.

Le lundi 18 avril 2022, le Journal Officiel de la République a publié le décret présidentiel scellant la disparition du « corps diplomatique » français. Certes, on était prévenu, mais il était difficile de croire que cela arriverait. C’est choquant en soi, sur le fond et sur la forme. Le fait qu’il ait été signé par Emmanuel Macron à quelques jours de la fin de son mandat et alors qu’il est candidat à la réélection, manque d’élégance et de finesse, pour ne pas dire de « légitimité ». Bien que l’on soit blasé, le passage au forcing d’un texte de cette importance, chargé d’une telle symbolique, fait mauvais effet. Il eût été bien venu que Monsieur Macron attende le résultat du second tour pour détruire une entité institutionnelle prestigieuse que beaucoup de pays nous enviaient. S’il n’est pas réélu, on pourrait dire au moins que cette précaution fair-play a sauvé notre diplomatie du naufrage : c’est bien ce dont il s’agit. Une telle hâte paraît donc suspecte. Même si l’on (…) Lire la suite »
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Caracas : l’ambassadeur de France défraie la chronique

Le représentant français au Venezuela...

Jean-Marc LEMAITRE

A Paris on a crû toutes ses intrigues et « conseils » contre le président Nicolas Maduro

La chancellerie française qui a été pionnière de la diplomatie, paraît se noyer chaque fois plus lorsque l’ambassadeur français au Venezuela, Romain Nadal (photo) de manière désespérée cherche un protagoniste anti-Maduro. A Paris on a crû toutes ses intrigues et « conseils » contre le président Nicolas Maduro et on lui a permis de se réunir avec l’opposition vénézuélienne la plus extrémiste. Sur Nadal il y a une plainte pour malversation de fonds du Lycée Français a Caracas. Pour beaucoup, cet argent autour de 7,5 millions d’euros, a été utilisé pour financer cette opposition (vénézuélienne). Se pose alors la question : Quand il a repris l’œuvre Les Misérables en comédie musicale, l'a-t-il fait pour que sa petite amie ait un rôle dans la pièce ? Combien d’argent le fisc français aurait alors dépensé pour faire plaisir à la petite amie de l’ambassadeur ? Actuellement, il se montre dans les réseaux sociaux dans une vidéo où il apparaît aux côtés d’elle, « jouant » dans la Belle (…) Lire la suite »

La diplomatie macronienne

RÉPUBLIQUE SOCIALE

La politique française à l’international depuis l’élection d’Emmanuel Macron, et de la nouvelle majorité parlementaire, n’a guère changé, et se situe dans la continuité de celles qu’ont mené Hollande et Sarkozy.

Aucune remise en question des institutions européennes, et de la politique qui en découle, ni de la sacro-sainte alliance militaire de l’OTAN. Macron s’applique, au contraire, à rentrer parfaitement dans le moule de ses prédécesseurs, allant même jusqu’à exagérer ses sorties médiatiques contre certains pays souverains- on imagine aisément lesquels- tout en fermant les yeux sur les agissements bien plus graves d’autres Nations. A titre d’exemple, le Venezuela, sujet récurrent de l’actualité des médias, n’a pas échappé aux critiques d’Emmanuel Macron qui déclarait à ce sujet : Nous avons pris des sanctions individuelles contre des dirigeants vénézuéliens qui ont un impact limité. Je souhaite que nous puissions aller plus loin compte tenu des décisions récentes. Avant de dénoncer une « dérive autoritaire inacceptable » des autorités vénézuéliennes. Plutôt curieux d’entendre ça de la part d’un président dont le gouvernement vient d’avoir recours au vote bloqué, privant les (…) Lire la suite »
USA, Chine...

Les deux écoles de relations internationales -” Moi contre Nous”

George KOO

De récents sommets mondiaux, des messages contrastés des dirigeants de la Chine et des Etats-Unis définissent clairement les deux écoles de relations internationales – ’’moi d’abord’’ contre ’’nous en premier’’.

L'école ''moi d'abord'' se compose d'une majorité d'une seule voix, à savoir les Etats-Unis d'Amérique. Le président Donald Trump résume le principe de cette école simplement par l'Amérique d'abord. Dans le monde du ''moi d'abord'', les Etats-Unis établissent les règles et les autres suivent. S'il y a des exceptions aux règles, seuls les Etats-Unis peuvent se les appliquer et les décider. Tous les disciples doivent se contenter de jouer les seconds rôles. Un exemple sans équivoque, face auquel on reste sidéré, est la déclaration de Trump : "Nous allons construire le mur et vous, (le Mexique) vous allez le payer." De nombreuses nations trouvent que ''Nous d'abord'' est une option raisonnable . La Chine s'est fait entendre en faisant la promotion de l'école de relations internationales ''Nous les premiers '', mais elle n'est pas la seule voix. Les dirigeants de nombreux autres pays trouvent que l'idée du ''nous d'abord'' est sensée et ils se sont joints à l'appui de ses (…) Lire la suite »

Cuba - Les diplomates étasuniens terrorisés par... le chant des grillons

Moon of Alabama
Cet incident, survenu plus tôt dans le mois, sera probablement considéré comme le plus ridicule des fiascos diplomatiques de tous les temps : Le président Trump a expulsé mardi 15 diplomates cubains à cause d’une mystérieuse affliction qui a frappé le personnel de l'ambassade des États-Unis à La Havane. Sa réaction intempestive a considérablement refroidi les relations entre les deux pays. ... Depuis décembre dernier, Les diplomates étasuniens et leurs conjoints se plaignaient de problèmes de santé tels que perte auditive, étourdissements, troubles de l'équilibre et de la vue, maux de tête et problèmes cognitifs. Fin janvier, le Département d'État est arrivé à la conclusion que ces symptômes étaient liés entre eux, et résultaient sans doute d'une sorte d'attaque, provenant peut-être d’un dispositif sonique, d’une toxine ou d’un virus. Les diplomates entendaient des bruits étranges, la nuit, dans certaines parties de leur ambassade ainsi que dans certaines maisons. Ces (…) Lire la suite »