Vladimir Fédorovsky, diplomate russe naturalisé français, qui a été proche de Gorbatchev et chantre de la perestroïka, constate avec inquiétude que les canaux diplomatiques entre la Russie et les pays occidentaux fonctionnaient nettement mieux pendant la guerre froide qu’aujourd’hui.
En quelques mois, depuis le début de la guerre en Ukraine, le monde a changé. Certes, les changements se sont accumulés lentement, avant qu'ils n'apparaissent d'un seul coup, sous les coups de boutoir donnés par la Russie à l'ancien ordre mondial et l'hégémonie occidentale.
En Europe la diplomatie apparait avec les citées-états de la Grèce Antique. Elle va prospérer et, en France, elle se formalise à la fin du XVIIe siècle. Pendant trois siècles notre diplomatie a donc été l'outil essentiel pour gérer – ou tenter de la faire – les relations avec les autres états du monde. Si les défaillances son patentes, la ligne générale tend quand même vers les guerres évitées, des vies sauvées. D'un trait de plume, qui n'est plus d'oie, Macron, comme s' il avait honte de sa décision, vient juste entre les deux tours de la présidentielle, de supprimer le corps des diplomates. C'est vrai que ceux-ci étaient parfois rétifs et empêchaient que l'on nomme ses amis dans de confortables ambassades ou consulats.
A Paris on a crû toutes ses intrigues et « conseils » contre le président Nicolas Maduro
La politique française à l’international depuis l’élection d’Emmanuel Macron, et de la nouvelle majorité parlementaire, n’a guère changé, et se situe dans la continuité de celles qu’ont mené Hollande et Sarkozy.
De récents sommets mondiaux, des messages contrastés des dirigeants de la Chine et des Etats-Unis définissent clairement les deux écoles de relations internationales – ’’moi d’abord’’ contre ’’nous en premier’’.