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Thème : Dette

« La Grèce pourrait ouvrir la voie en Europe à la sortie de la longue nuit néolibérale » (Crash)

Eric TOUSSAINT
"Toutes les dettes accumulées par l'intermédiaire du Mémorandum sont illégitimes" "Nous allons soutenir tous vos efforts" par Despina Papageorgiou du mensuel grec « Crash » (juin 2012) En 2007, à Quito, un groupe d'experts rentrant dans leurs chambres d'hôtel sont restés sans voix : des boîtes entières de documents du ministère de l'Economie, se rapportant à la période antérieure à la présidence de M. Rafael Correa, avaient tout simplement disparu. Ces experts étaient membres du Comité d'audit de la dette de l'Equateur, qui avait été mis en place après l'élection de Correa. Le Comité était composé de douze experts de l'Équateur et six provenant de l'étranger. Le politologue belge et historien Eric Toussaint était l'un d'entre eux. La parole lui est donnée aujourd'hui dans le magazine 'Crash' où il décrit comment le mythe de David contre Goliath s'est une fois de plus matérialisé en Equateur, malgré les difficultés attendues. Après 14 mois de travail acharné, le Comité d'audit (…) Lire la suite »

Faut-il payer la dette ?

Esther VIVAS
La dette constitue aujourd'hui une question centrale dans l'agenda politique et social. C'est en son nom qu'on applique les privatisations, les mesures d'austérité et, en définitive, le transfert du coût de la crise sur le dos de la majorité de la population. Il faut d'abord se poser ces questions : à qui profite la dette ? Qui l'a contractée ? A quoi a-t-elle servit ? Qui doit la payer ? C'est à ces questions que cherchent des réponses ceux qui, au sein du mouvement des Indignés, mettent en avant la nécessité d'un audit citoyen des dettes. Au cours des décennies '80, '90 et 2000, nous avons pu constater l'impact de la dette extérieure sur les peuples du Sud de la planète, au travers de l'application systématique de programmes d'ajustement structurel et de mesure d'austérité dans les dépenses sociales qu'on présentait comme « nécessaires » pour garantir son remboursement. Depuis 2010, avec l'éclatement de la crise de la dette souveraine, cette dernière est devenue une (…) Lire la suite »
Présidentielles françaises

Le bon, la dette et… les truands !

Charlotte GEHIN
Que retenir de cette campagne sinon un silence commun sur la Dette. Chut ! Pas un mot sur les conséquences, en France, de la crise financière européenne. Et pourtant, concernant cette affaire, ce ne sont pas les questions qui manquent. Quelle voie sera forcée d'emprunter le président et son gouvernement ? The economist, journal quasi officiel de la City, tout au long de la campagne, a martelé la même antienne : « Au lendemain du 6 Mai, le vainqueur, quel qu'il soit, devra s'attaquer brutalement aux déficits », attaque qui débouchera sur un « choc pour les français ». La soupe à la rigueur Difficile donc de satisfaire un électorat qui a soif de réformes sociales et qui a voté non à la montée du chômage en considérant comme principal coupable Nicolas Sarkozy. C'est pourtant bien d'un programme imposé à tous les pays appartenant à la zone euro dont il s'agit aussi pour la France et la recette est connue : Flexibilité du marché du travail, les « famous CDI », contrats (…) Lire la suite »

La dette, c’est grave docteur ?

Michael KURTIS
La dette française est-elle si catastrophique ? Impose-t-elle réellement l'immobilisme social ? Devons-nous continuer à sacrifier tout notre modèle social pour rééquilibrer les comptes ? Allons nous continuer à détruire des emplois, des vies et des régions toutes entières pour tenter une énième fois de relancer la croissance par la rigueur ? Une des réussites du capitalisme moderne est d'avoir réussi à intoxiquer les esprits, par des vulgates néolibérales caricaturales, en abrutissant les citoyens, par des enjeux (presque religieux) de l'économie, des priorités néolibérales de finances publiques et des facteurs optimaux du marché…. au point de persuader les travailleurs eux-mêmes de se sacrifier pour ces causes purement idéologiques, loin d'être scientifiques. Ces enjeux économiques polluent d'ailleurs l'ensemble des pays européens en imposant d'innombrables souffrances aux peuples des pays victimes de plans de rigueurs toujours inefficaces. L'obsession de la dette a intoxiqué (…) Lire la suite »

Pourquoi annuler la dette illégitime

Eric TOUSSAINT, Damien MILLET
La crise secoue l'Union européenne jusque dans ses fondations. Pour plusieurs pays, le noeud coulant de la dette publique s'est serré et ils sont pris à la gorge par les marchés financiers. Avec la complicité active des gouvernements en place, de la Commission européenne, de la Banque centrale européenne et du FMI, les institutions financières à l'origine de la crise spéculent sur les dettes des États et se font rembourser au prix d'une austérité féroce. Une offensive brutale contre une série de droits économiques et sociaux de la majorité de la population est lancée. La réduction des déficits publics doit se faire non pas en réduisant les dépenses sociales publiques, mais par la hausse des recettes fiscales, en luttant contre la grande fraude fiscale et en taxant davantage le capital, les transactions financières, le patrimoine et les revenus des ménages riches. Pour réduire le déficit, il faut aussi réduire radicalement les dépenses entraînées par le remboursement de la dette (…) Lire la suite »

Dette publique et création monétaire privée : des instruments du pouvoir financier

Thierry BRUGVIN

Les marchés financiers continuent à jouer avec le sort de l’Euro, de l’Europe et de la Grèce en pesant sur la dette publique de cette dernière. Or, la dette issue des prêts des banquiers et actionnaires privées est un instrument de contrôle adémocratique et néolibérale de l’économie des Etats et des peuples.

LA DETTE PUBLIQUE : LE POUVOIR DES FINANCIERS SUR LES ETATS Les politiques d'austérité néolibérales favorisent les rentiers et les spéculateurs. Attac France explique que « Tout comme l'accroissement de la dette ne date pas de la crise, les politiques actuelles d'austérité et de rigueur, certes aggravées, s'inscrivent dans une certaine continuité. Il suffit pour s'en convaincre d'examiner les grandes orientations de politique économique (GOPE dans la novlangue européenne) adoptées à l'échelle européenne par les gouvernements européens depuis deux décennies. La Stratégie de Lisbonne (2000-2010) adoptée à l'échelle européenne invitait les États membres, au nom de la « lutte contre l'inflation », à mettre en place une politique active de « modération salariale ». Désignées comme la principale cause de l'endettement public, les dépenses publiques devaient elles aussi être réduites. En d'autres termes, il s'agissait de « modérer » les salaires, de sabrer les budgets publics et la (…) Lire la suite »
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Hammourabi était plus avisé

L’esclavage de la dette - Comment elle a détruit Rome et comment elle nous détruira si nous la laissons faire (CounterPunch)

Michael HUDSON
Le livre V de La Politique d'Aristote décrit l'éternel cycle des oligarchies qui se transforment en aristocraties héréditaires —pour finalement être renversées par des tyrans ou se déchirer entre elles quand certaines familles décident de "mettre la multitude dans leur camp" et de réinstaurer la démocratie dont émerge à nouveau une oligarchie, suivie d'une aristocratie et ainsi de suite tout au long de l'histoire. La dette a été la force motrice de ces évolutions —seules les stratégies changent. La dette clive la richesse en créant une classe de créanciers dont le pouvoir oligarchique est renversé par de nouveaux leaders ("tyrans" dans le vocabulaire d'Aristote) qui obtiennent le soutien populaire en supprimant la dette et en redistribuant les biens ou en gardant les profits que génèrent ces biens pour l'état. Depuis la Renaissance, cependant, les banques se sont mises à soutenir les démocraties. Non pas par souci de liberté ou d'égalité mais bien plutôt pour sécuriser leurs (…) Lire la suite »

La Dette c’est la Guerre.

Archibald EMOREJ
« Je lis en ce moment, entre autres, Clausewitz, De la guerre. Bizarre façon de philosopher, mais excellente quant au fond. A la question de savoir s'il faut parler d'art ou de science militaire, la réponse est que c'est au commerce que la guerre ressemble le plus. La bataille est à la guerre ce que le paiement est au commerce, même si, rare dans la réalité, on a besoin d'y recourir que rarement, tout cependant y tend et, à la fin, il faut bien qu'il ait lieu et c'est lui qui décide. » - Lettre d'Engels à Marx, 7 janvier 1858. Conséquence de l'Usure : A Poil ! La guerre est la continuation de la politique par d'autres moyens expliquait Clausewitz dans son livre De la Guerre. Le commerce, lorsqu'il a supplanté la politique, l'a phagocyté, noyauté, digéré, et finalement contrôle totalement cet ersatz de démocratie qui justifie encore l'utilité parasitaire des politicards professionnels (parlementaires, médiatiques et grassement payés), et bien le commerce n'est plus que la (…) Lire la suite »

Après la Grèce, ce fascisme financier qui menace l’Europe…

Medelu (MEmoire DEs LUttes)

Onze personnalités grecques, dont le compositeur Mikis Theodorakis et Manolis Glezos, le héros de la Résistance qui arracha en 1941 le drapeau hitlérien qui flottait sur l’Acropole durant l’occupation nazie, dénoncent le fascisme financier qui menace. Ils appellent les peuples d’Europe à s’unir pour en finir avec la dictature des marchés.

Cet appel, rédigé en octobre dernier, est plus pertinent que jamais après l'humiliante convocation de Georges Papandréou par Nicolas Sarkozy et Angela Merkel à la veille du G-20 de Cannes. Rudoyé pour zèle insuffisant dans l'application du plan de rigueur infligé au peuple grec, le premier ministre (par ailleurs président de l'Internationale socialiste) a dû remballer son projet de référendum et s'engager, le doigt sur la couture du pantalon, à obéir aux ordres de la troïka Commission, BCE et FMI, fondée de pouvoir de la finance internationale. Ayant transformé son pays en république bananière, Georges Papandréou, mission accomplie, a démissionné de ses fonctions pour laisser la place à un gouvernement de coalition où les « socialistes » du Pasok siègent au côté de la droite de la Nouvelle Démocratie. A Athènes, comme dans les autres villes du pays, les Grecs sont dans la rue pour refuser l'asservissement. Mémoire des luttes Soixante-cinq ans après la défaite du nazisme et du (…) Lire la suite »
La crise des ânes

ou comment raconter la crise à ceux qui ne connaissent rien aux lois du marché

à‚neonyme

Un homme portant cravate se présenta un jour dans un village. Monté sur une caisse, il cria à qui voulait l’entendre qu’il achèterait cash 100 euros l’unité tous les ânes qu’on lui proposerait. Les paysans le trouvaient bien un peu étrange mais son prix était très intéressant et ceux qui topaient avec lui repartaient le portefeuille rebondi, la mine réjouie.

Il revint le lendemain et offrit cette fois 150 euros par tête, et là encore une grande partie des habitants lui vendit les bêtes. Les jours suivants, il offrit 300 euros et ceux qui ne l'avaient pas encore fait vendirent les derniers ânes existants. Constatant qu'il n'en restait plus un seul, il fit savoir qu'il reviendrait les acheter 500 euros dans huit jours et il quitta le village. Le lendemain, il confia à son associé le troupeau qu'il venait d'acheter et l'envoya dans ce même village avec ordre de revendre les bêtes 400 euros l'unité. Face à la possibilité de faire un bénéfice de 100 euros dès la semaine suivante, tous les villageois rachetèrent leur âne quatre fois le prix qu'ils l'avaient vendu et pour ce faire, tous empruntèrent. Comme il fallait s'y attendre, les deux hommes d'affaire s'en allèrent prendre des vacances méritées dans un paradis fiscal et tous les villageois se retrouvèrent avec des ânes sans valeur, endettés jusqu'au cou, ruinés. Les malheureux (…) Lire la suite »
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